Cecna
Un florilège de projets
La coopérative d’insémination animale a tenu son assemblée générale le 21 mars dernier. Si l’activité principale d’insémination animale (IA) a tendance à diminuer, de nombreux projets fleurissent autour de la Cecna, toujours dynamique.

Une baisse du nombre d’utilisateurs d’IA de 3,8 % sur la période 2017-2018 se fait ressentir pour la coopérative d’insémination animale présente sur l’Yonne, l’Aube, le Cher, la Nièvre, le Loiret et la Seine-et-Marne. «Cette perte structurelle se retrouve partout depuis trois ans» souligne le directeur de la Cecna, Pierrick Drevillon. 63 595 IA ont été réalisées sur bovins, contre 67 155 sur la campagne précédente, soit une chute de 5,3 % qui se ressent surtout dans les troupeaux laitiers, enregistrant une baisse des IA de 6,3 %, contre 3,5 % en allaitant. Le directeur souligne encore une fois le coût important du transport : «dans l’Yonne, on compte 21 km réalisés par IA, ce qui fait 17 € de frais de transport, tout compris, pour une IA».
Les hormones de synchronisation des chaleurs bientôt interdites
Sur les autres activités comme la synchronisation des chaleurs, une baisse de 18,3 % du nombre de synchronisations est enregistrée. En cause, la complication législative d’accès aux traitements de synchronisation, qui n’en est qu’à ses débuts, comme le rappelle Pierrick Drevillon : «d’ici un an et demi, les contraintes seront encore plus fortes, puisque les hormones utilisées sont en passe d’être interdites. Toute la filière travaille sur cette problématique et cherche une solution.» L’activité de suivi de la reproduction, quant à elle, poursuit sa progression avec une augmentation de 5,5 % du nombre d’adhérents suivis. L’activité d’IA porcines progresse de 4,5 %, ce qui représente 96 915 doses vendues, mais l’inquiétude persiste sur la peste porcine africaine et ses conséquences si elle passait les frontières. Concernant les IA ovines et caprines, la tendance est à la baisse pour la campagne 2017-2018, avec 1 193 IA ovines (-11,6 %) et 1 306 IA caprines (-15,7 %).
L’activité équine se développe
Au niveau de l’activité équine, l’actualité porte sur l’acquisition du haras des Bréviaires en Île-de-France, qui vient compléter l’activité du haras de Charmoy. La Cecna suit 400 juments, ce qui occupe 12 salariés en période de reproduction. Pierrick Drevillon rappelle que l’activité équine est complémentaire de la période d’IA bovines, qui intervient en suivant. «Les haras nous permettent de recruter des inséminateurs plus facilement, en ciblant des personnes intéressées par les chevaux, qui vont pouvoir renforcer l’équipe d’inséminateurs bovins une fois la saison de reproduction équine terminée.»
Autre événement porté sur l’informatique, aujourd’hui indispensable pour les coopératives : la CMRE, entreprise de solutions informatiques, a fusionné avec l’Union coopérative de Migennes Ucacig, rassemblant la Cecna, Alysé et la Cialyn, pour former Okteo en juillet 2018. Le vice-président de la Cecna, Olivier Darasse, est aujourd’hui directeur délégué au développement du marché agri-agro de la structure.
Elvanovia et Cecna se rapprochent
La coopérative d’insémination animale Elvanovia, s’étendant de la Côte d’Or à Clermont-Ferrand a entamé un dialogue constructif avec la Cecna, dans l’objectif de rapprocher les deux coopérativespour optimiser les compétences. Le nouveau président de la coopérative voisine a souhaité une mise à disposition du directeur de la Cecna, Pierrick Drevillon, pour assurer la direction d’Elvanovia. L’activité de la coopérative étant en cohérence avec la Cecna, le directeur assume, depuis peu, la direction des deux structures qui, sans question de fusionner, travailleront désormais en collaboration. «Le métier évolue sans cesse, il y a déjà beaucoup de choses en commun, ce rapprochement permettra de faciliter le travail et de développer les territoires» explique Pascal Beets, président de la Cecna.
Concernant Elexinn, la start-up filiale de la Cecna poursuit ses recherches en termes d’innovation de matériel. Deux ans après la sortie d’Xtremia, pistolet d’insémination profonde, un nouveau dispositif sera présenté très bientôt. Pour l’instant, le mystère reste complet, mais cette «révolution dans le monde de l’insémination» s’annonce connectée !
Valorisation d’un site à l’abandon : «let the sun shine»
Dans la lancée des projets, l’ancienne taurellerie d’Amilly dans le Loiret, aujourd’hui désamiantée et rasée de ses anciens bâtiments, offrait 6 ha de terrain inutilisés à valoriser. La coopérative a réfléchi depuis 2015 au devenir de ce terrain et a créé une filiale, Elexol, en partenariat avec la Cicap, entreprise locale de distribution d’électricité. L’objectif est d’implanter un parc photovoltaïque sur 4,5 ha, comprenant 7 500 panneaux polycristallins, pour une puissance de 2,6 Mégawatts. Ce projet de 2,5 millions d’euros devrait voir le jour au premier semestre 2020.
Les hormones de synchronisation des chaleurs bientôt interdites
Sur les autres activités comme la synchronisation des chaleurs, une baisse de 18,3 % du nombre de synchronisations est enregistrée. En cause, la complication législative d’accès aux traitements de synchronisation, qui n’en est qu’à ses débuts, comme le rappelle Pierrick Drevillon : «d’ici un an et demi, les contraintes seront encore plus fortes, puisque les hormones utilisées sont en passe d’être interdites. Toute la filière travaille sur cette problématique et cherche une solution.» L’activité de suivi de la reproduction, quant à elle, poursuit sa progression avec une augmentation de 5,5 % du nombre d’adhérents suivis. L’activité d’IA porcines progresse de 4,5 %, ce qui représente 96 915 doses vendues, mais l’inquiétude persiste sur la peste porcine africaine et ses conséquences si elle passait les frontières. Concernant les IA ovines et caprines, la tendance est à la baisse pour la campagne 2017-2018, avec 1 193 IA ovines (-11,6 %) et 1 306 IA caprines (-15,7 %).
L’activité équine se développe
Au niveau de l’activité équine, l’actualité porte sur l’acquisition du haras des Bréviaires en Île-de-France, qui vient compléter l’activité du haras de Charmoy. La Cecna suit 400 juments, ce qui occupe 12 salariés en période de reproduction. Pierrick Drevillon rappelle que l’activité équine est complémentaire de la période d’IA bovines, qui intervient en suivant. «Les haras nous permettent de recruter des inséminateurs plus facilement, en ciblant des personnes intéressées par les chevaux, qui vont pouvoir renforcer l’équipe d’inséminateurs bovins une fois la saison de reproduction équine terminée.»
Autre événement porté sur l’informatique, aujourd’hui indispensable pour les coopératives : la CMRE, entreprise de solutions informatiques, a fusionné avec l’Union coopérative de Migennes Ucacig, rassemblant la Cecna, Alysé et la Cialyn, pour former Okteo en juillet 2018. Le vice-président de la Cecna, Olivier Darasse, est aujourd’hui directeur délégué au développement du marché agri-agro de la structure.
Elvanovia et Cecna se rapprochent
La coopérative d’insémination animale Elvanovia, s’étendant de la Côte d’Or à Clermont-Ferrand a entamé un dialogue constructif avec la Cecna, dans l’objectif de rapprocher les deux coopérativespour optimiser les compétences. Le nouveau président de la coopérative voisine a souhaité une mise à disposition du directeur de la Cecna, Pierrick Drevillon, pour assurer la direction d’Elvanovia. L’activité de la coopérative étant en cohérence avec la Cecna, le directeur assume, depuis peu, la direction des deux structures qui, sans question de fusionner, travailleront désormais en collaboration. «Le métier évolue sans cesse, il y a déjà beaucoup de choses en commun, ce rapprochement permettra de faciliter le travail et de développer les territoires» explique Pascal Beets, président de la Cecna.
Concernant Elexinn, la start-up filiale de la Cecna poursuit ses recherches en termes d’innovation de matériel. Deux ans après la sortie d’Xtremia, pistolet d’insémination profonde, un nouveau dispositif sera présenté très bientôt. Pour l’instant, le mystère reste complet, mais cette «révolution dans le monde de l’insémination» s’annonce connectée !
Valorisation d’un site à l’abandon : «let the sun shine»
Dans la lancée des projets, l’ancienne taurellerie d’Amilly dans le Loiret, aujourd’hui désamiantée et rasée de ses anciens bâtiments, offrait 6 ha de terrain inutilisés à valoriser. La coopérative a réfléchi depuis 2015 au devenir de ce terrain et a créé une filiale, Elexol, en partenariat avec la Cicap, entreprise locale de distribution d’électricité. L’objectif est d’implanter un parc photovoltaïque sur 4,5 ha, comprenant 7 500 panneaux polycristallins, pour une puissance de 2,6 Mégawatts. Ce projet de 2,5 millions d’euros devrait voir le jour au premier semestre 2020.
Le mot de Patrick Drevillon, directeur de la Cecna
«En termes d’innovation et de nouveauté pour la coopérative, on a une stratégie de filialisation assez marquée, on investit beaucoup dans les filiales. Par exemple Elexinn, qui sort un nouveau produit dans une semaine, à destination des éleveurs. C’est un projet innovant dans lequel il y a eu plusieurs millions d’euros de levée de fonds. Ça a été un gros travail avec les administrateurs pour mettre en place ce projet, huit ans de travail. Un travail de tous les salariés, les inséminateurs, le personnel encadrant, les gens des filiales, et les gens de la Cecna, des membres du bureau… Tout le monde a mis la main à la pâte ! On a un métier qui évolue beaucoup qui est l’insémination. Et d’ailleurs, tous les métiers ruraux en prise directe avec l’éleveur, tous les métiers de services sont en totale révolution.
Le monde agricole français est en plein bouleversement. L’Yonne est en plus un département un peu typique où on trouve des productions très diverses : la filière viticole qui exporte, qui est un peu le moteur de la ferme France, et on connaît aussi les filières qui sont en grande difficulté en France et notamment la filière animale, le monde de l’élevage laitier et allaitant, qui aujourd’hui, sont des filières compliquées à gérer en France. On a des problématiques environnementales, on a des problématiques de taille critique… Comment on fait aujourd’hui pour être concurrentiel vis-à-vis ne serait-ce que de nos voisins allemands, qui ont des fermes à 1 200 vaches… ? Face à toutes ces problématiques qui s’entrechoquent, il faut qu’on crée les outils de demain. On a une chance, c’est qu’à la Cecna on est une petite coopérative familiale, qui tourne pas mal, qui a toujours su se renouveler. Quand je suis arrivé il y a quinze ans, on faisait que des bovins et des porcins, aujourd’hui, on a su se diversifier, on fait du cheval, des petits ruminants, du chien, et même des dromadaires… On a vraiment une palette d’activités, et comme on est un petit territoire, il faut aller chercher des relais de croissance à l’international. Il y a vraiment un florilège d’opportunités qui arrivent dans ce bouleversement-là. Et la stratégie de la Cecna c’est d’être très pragmatique vis-à-vis de ça, c’est-à-dire de voir les choses telles qu’elles sont, sans les embellir ni les déformer, et dire que dans tout ça il aura des opportunités pour nos agriculteurs ».
Le monde agricole français est en plein bouleversement. L’Yonne est en plus un département un peu typique où on trouve des productions très diverses : la filière viticole qui exporte, qui est un peu le moteur de la ferme France, et on connaît aussi les filières qui sont en grande difficulté en France et notamment la filière animale, le monde de l’élevage laitier et allaitant, qui aujourd’hui, sont des filières compliquées à gérer en France. On a des problématiques environnementales, on a des problématiques de taille critique… Comment on fait aujourd’hui pour être concurrentiel vis-à-vis ne serait-ce que de nos voisins allemands, qui ont des fermes à 1 200 vaches… ? Face à toutes ces problématiques qui s’entrechoquent, il faut qu’on crée les outils de demain. On a une chance, c’est qu’à la Cecna on est une petite coopérative familiale, qui tourne pas mal, qui a toujours su se renouveler. Quand je suis arrivé il y a quinze ans, on faisait que des bovins et des porcins, aujourd’hui, on a su se diversifier, on fait du cheval, des petits ruminants, du chien, et même des dromadaires… On a vraiment une palette d’activités, et comme on est un petit territoire, il faut aller chercher des relais de croissance à l’international. Il y a vraiment un florilège d’opportunités qui arrivent dans ce bouleversement-là. Et la stratégie de la Cecna c’est d’être très pragmatique vis-à-vis de ça, c’est-à-dire de voir les choses telles qu’elles sont, sans les embellir ni les déformer, et dire que dans tout ça il aura des opportunités pour nos agriculteurs ».