Point “cultures”
Un excès d’eau pénalisant
Si l’hiver exceptionnellement doux a favorisé une précocité des cultures, les semis ont été en de multiples secteurs du département, pénalisés par l’excès d’eau, avec des structures de sols très compactées.

Des pluies excessives à l’automne, un hiver exceptionnellement doux et un printemps précoce… Tout était réuni pour qu’à l’inverse de la saison dernière, les cultures soient précoces cette année, avec en moyenne, 3 semaines d’avance sur le calendrier pour les cultures d’hiver. Pour autant, que ce soit en Puisaye ou en Champagne humide, les sols argilo-limoneux ont souffert des caprices de la météo, rendant leur préparation difficile pour les semis, comme le souligne, Christophe Vivier, technicien Grandes Cultures à la Chambre d’agriculture de l’Yonne : [I]«la manière de travailler la terre est différente quand elle est gorgée d’eau et ceux qui ont attendu un ressuyage de leurs parcelles ont bien fait de ne pas se précipiter. Un peu partout, c’était plus tirant, avec pour conséquence de remonter du «gras» : à peine 5 cm de sec et en dessous, c’est du beurre ! La météo actuelle faisant que la motte remontée en surface durcisse et compacte les sols…»[i] Rendant les conditions de travail difficiles au moment des semis, du fait d’un lit de semences mal préparé et d’un mauvais contact graines-sol. Pas d’urgence en ce qui concerne les tournesols, la période idéale se situant dans la première quinzaine d’avril. Avec là aussi, le risque en cas de passages multiples d’outils, de générer des tassements préjudiciables à un bon enracinement.
[INTER]Des maladies plus précoces[inter]
L’absence d’hiver a eu pour conséquence également, une arrivée plus précoce des maladies potentielles. Chris-tophe Vivier est formel : [I]«ces dernières années, on avait déjà trouvé de la rouille jaune sur les blés, mais à des périodes plus tardives. Et c’est lorsqu’elle apparaît dès la sortie d’hiver, que la maladie peut-être la plus dangereuse…»[i] On observe également des symptômes de jaunisse, avec des pucerons qui, après avoir passé l’hiver [I]«au chaud»[i], ont pu transmettre des viroses.
Les fortes pluies de l’automne ont pénalisé également les céréales d’hiver, avec un effet de pourrissement obligeant certains à ressemer en cultures de printemps. Exploitant céréalier en périphérie d’Auxerre, Arnaud Chameroy n’a pour sa part, pas pu semer ce qui était prévu : [I]«en gros de 40 à 45 ha que je n’ai pas emblavé, du fait de l’excès d’eau et je suis en train de semer en remplacement des orges de printemps. Avec pour conséquence de devoir en racheter et de me retrouver avec de la semence de blé sur le dos…»[i] Au final, plus d’une trentaine d’ha ressemés en orge de printemps, le reste en tournesol et maïs, avec des terres sur lesquelles il est encore difficile de pénétrer. Quand aux colzas : [I]«ils ont énormément souffert des précipitations en sortie d’hiver et comme je n’ai pas pu apporter d’azote en temps et en heure, les résultats seront forcément hétérogènes»[i]. Une année qui se présente mal selon l’agriculteur de Monéteau: [I]«même si, en céréales paille, la tendance en cette sortie d’hiver semble correcte, il faudra une fois encore compter sur un maintien des cours pour espérer relever la tête…»[i]
[INTER]Des maladies plus précoces[inter]
L’absence d’hiver a eu pour conséquence également, une arrivée plus précoce des maladies potentielles. Chris-tophe Vivier est formel : [I]«ces dernières années, on avait déjà trouvé de la rouille jaune sur les blés, mais à des périodes plus tardives. Et c’est lorsqu’elle apparaît dès la sortie d’hiver, que la maladie peut-être la plus dangereuse…»[i] On observe également des symptômes de jaunisse, avec des pucerons qui, après avoir passé l’hiver [I]«au chaud»[i], ont pu transmettre des viroses.
Les fortes pluies de l’automne ont pénalisé également les céréales d’hiver, avec un effet de pourrissement obligeant certains à ressemer en cultures de printemps. Exploitant céréalier en périphérie d’Auxerre, Arnaud Chameroy n’a pour sa part, pas pu semer ce qui était prévu : [I]«en gros de 40 à 45 ha que je n’ai pas emblavé, du fait de l’excès d’eau et je suis en train de semer en remplacement des orges de printemps. Avec pour conséquence de devoir en racheter et de me retrouver avec de la semence de blé sur le dos…»[i] Au final, plus d’une trentaine d’ha ressemés en orge de printemps, le reste en tournesol et maïs, avec des terres sur lesquelles il est encore difficile de pénétrer. Quand aux colzas : [I]«ils ont énormément souffert des précipitations en sortie d’hiver et comme je n’ai pas pu apporter d’azote en temps et en heure, les résultats seront forcément hétérogènes»[i]. Une année qui se présente mal selon l’agriculteur de Monéteau: [I]«même si, en céréales paille, la tendance en cette sortie d’hiver semble correcte, il faudra une fois encore compter sur un maintien des cours pour espérer relever la tête…»[i]
Mérite agricole Les nouveaux récipiendaires
L’arrêté ministériel du 31 janvier dernier a dressé la liste des personnes nouvellement promues ou nommées dans l’ordre du Mérite agricole pour le département de l’Yonne.
Ont été promus au grade d’officier :
Jean-Robert Dufour
Exploitant agricole (Courgis)
Daniel Moiron
Proviseur adjoint dans un lycée professionnel agricole (Tharoiseau)
Ont été nommés chevaliers :
Jean-Marie Baillard
Proviseur d’un établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricoles (Venoy)
Sandrine Bousselier
Exploitante agricole (Chigy)
Bernard Delagneau
Ancien exploitant agricole (Esnon)
Gisèle Drozd
Responsable d’un caveau de vente de vins (Ligny le Chatel)
Ingrid Pierron
Exploitante agricole (Lignorelles)
Jean-Michel Poirier
Ancien directeur dans une agence bancaire agricole (Pourrain)
Monique Rémond
Ancienne exploitante agricole (Auxerre)
Jean-Paul Rousseau
Exploitant agricole (Fontenay-près-Chablis)
Jean Vejux
Responsable d’une association dans un foyer rural (Villiers-sur-Tholon)
Les organisations agricoles et Terres de Bourgogne adressent toutes leurs félicitations aux nouveaux promus.