Moissons
Un début assez mitigé
Un agriculteur de Poiseul-la-Ville évoque ses premières parcelles récoltées.
Les moissons ont débuté très tôt dans le département, y compris sur les plateaux. Près de Baigneux-les-Juifs, Nicolas Porcherot récoltait du colza le 30 juin : une grande première pour ce Côte-d’orien installé en 2003. Concernant les résultats, l’exploitant affichait une certaine déception à mi-parcours, avec des rendements d’un niveau très moyen pour une année pluvieuse, généralement favorable aux terres à faibles potentiels. Fauchées du 26 au 29 juin, les orges d’hiver en variété Salamandre livraient une majorité de rendements de 50 à 55 q/ha, comme l’indique l’agriculteur : «D’autres parcelles atteignent difficilement 60 q/ha sans que je ne sache vraiment pourquoi. Il y a une grande hétérogénéité, très difficile à expliquer cette année. La qualité semble être au rendez-vous avec un calibrage supérieur à 90, mais la quantité n’y est pas. Avec l’eau que nous avons eue sur les plateaux, je pouvais m’attendre à de meilleurs résultats. Je pense que plusieurs facteurs comme les variétés et surtout le gel ont joué un rôle encore plus important cette année». L’agriculteur fait alors référence aux basses températures des 26, 27 et 28 février : «je suis persuadé que ces gelées ont impacté le potentiel de certaines cultures, selon leur stade de développement. C’est vrai pour l’orge d’hiver mais aussi pour le colza qui est décevant lui aussi. Des parcelles sur des cailloux font plus de 25 q/ha quand un très bon champ, nettement en avance à la sortie d’hiver, a du mal à faire 20 q/ha ! Tout cela ne pèse pas bien lourd».
Jeudi 5 juillet, Nicolas Porcherot attendait avec impatience de moissonner ses blés pour relever la tendance décevante de ce début de récolte : «mes meilleures parcelles sont dédiées à cette culture cette année».
Cap sur le blé
«Contrairement à l’orge ou au colza, le blé a la capacité de compenser l’impact du gel avec son nombre de grains par épis». Des risques d’orages étaient pourtant annoncés pour la fin de semaine, interrogeant fortement l’exploitant : «nous avons évité les grosses perturbations du 3 juillet, ce qui nous a permis de continuer la moisson du colza dans de bonnes conditions. Les blés sont aujourd’hui mûrs à 80 % : s’il venait à pleuvoir en trop grande quantité, nul doute que la qualité serait altérée. Je garde beaucoup d’espoirs pour la récolte de blé, afin de remonter le niveau de ce début de moissons». Nicolas Porcherot se préparait également à faucher son blé cultivé en agriculture biologique : «il est nettement moins en avance que le blé conventionnel, Togano est une variété tardive. En ce moment, il souffre de plus en plus du sec. De 20 à 25 q/ha, je crains fort que le potentiel ne diminue jusqu’à 15 q/ha, mais tout ceci reste à ce jour des suppositions. Les orges de printemps souffrent également, je ne sais pas ce qu’elles donneront. Question prix, heureusement, les céréales auraient tendance à s’améliorer. Je ne parle pas du colza qui ne bouge pas du tout et qui inquiète fortement avec les projets d’importations d’huile de palme actuellement en discussions».
Jeudi 5 juillet, Nicolas Porcherot attendait avec impatience de moissonner ses blés pour relever la tendance décevante de ce début de récolte : «mes meilleures parcelles sont dédiées à cette culture cette année».
Cap sur le blé
«Contrairement à l’orge ou au colza, le blé a la capacité de compenser l’impact du gel avec son nombre de grains par épis». Des risques d’orages étaient pourtant annoncés pour la fin de semaine, interrogeant fortement l’exploitant : «nous avons évité les grosses perturbations du 3 juillet, ce qui nous a permis de continuer la moisson du colza dans de bonnes conditions. Les blés sont aujourd’hui mûrs à 80 % : s’il venait à pleuvoir en trop grande quantité, nul doute que la qualité serait altérée. Je garde beaucoup d’espoirs pour la récolte de blé, afin de remonter le niveau de ce début de moissons». Nicolas Porcherot se préparait également à faucher son blé cultivé en agriculture biologique : «il est nettement moins en avance que le blé conventionnel, Togano est une variété tardive. En ce moment, il souffre de plus en plus du sec. De 20 à 25 q/ha, je crains fort que le potentiel ne diminue jusqu’à 15 q/ha, mais tout ceci reste à ce jour des suppositions. Les orges de printemps souffrent également, je ne sais pas ce qu’elles donneront. Question prix, heureusement, les céréales auraient tendance à s’améliorer. Je ne parle pas du colza qui ne bouge pas du tout et qui inquiète fortement avec les projets d’importations d’huile de palme actuellement en discussions».