Coopérative Cirhyo
Un contexte difficile, mais des résultats en hausse
En dépit d’une année difficile pour la filière, marquée par la perte du marché russe et un cadran chahuté, la coopérative Cirhyo a poursuivi son développement au cours du dernier exercice, augmentant notamment le nombre de porcs produits de 2,8 %.
L’année 2015 aura été difficile pour la filière porcine et la perte du marché russe fait toujours sentir depuis un an, ses conséquences néfastes sur le marché européen. Pour mémoire, l’Europe a perdu 800 000 tonnes de viandes exportées vers la Russie en 2013 et si les exportations vers la Chine notamment, ont compensé cette perte en volume, cela n’a pas suffi pour relancer le marché. Mais un constat demeure : la demande mondiale de viande porc reste très forte. Année particulièrement chahutée également pour le marché au cadran de Plérin, avec au global, un cours moyen qui aura perdu près de 9 centimes entre 2014 (1,327€) et 2015 (1,238€). La filière a du faire face dans le même temps à une consommation intérieure qui marque le pas, en baisse de 5%, même si le secteur charcuterie résiste mieux. On constate une certaine stabilité sur le plan des abattages en France, mais la concurrence européenne est rude et l’Espagne poursuit son développement avec plus de 6% de hausse.
Une production d’animaux finis en hausse de 2,67%
Autant de facteurs négatifs, qui n’ont pas empêché la coopérative Cirhyo de poursuivre son développement en 2015, profitant d’un fort lien au sol des
35 départements qui composent son territoire, pour produire du porc au moindre coût. L’augmentation de l’activité n’a pu pour autant suffire à corriger la baisse des cours et le chiffre d’affaires de la coopérative est en baisse, à 226 M€. Avec au final, une valeur ajoutée de près de 7 M€, contre 8 M€ l’année précédente. Des chiffres que commente son directeur, Gérard Dutois : «pour conserver la fluidité des enlèvements, avec des cours bloqués à 1,40€ pendant toute une période de l’année, on a du intervenir au niveau de nos abattoirs filiales, au premier rang desquels, Tradival et éviter ce que l’on a connu en Bretagne où pendant six mois, le tiers des cochons repartait chaque semaine».
Le nombre d’éleveurs est stable (600), composé essentiellement de naisseurs-engraisseurs( 200), post-sevreurs engraisseurs (196) et d’engraisseurs (110). Si le nombre de truies est relativement stable, avec 63 323 animaux comptabilisés, dont 1 865 truies plein-air, celui des porcs charcutiers est en hausse de 2,85%, avec plus de 1 250 000 têtes. Au total, 1 785 000 cochons ont été produits durant l’exercice 2015 (+ 2,67%), avec une mention particulière pour la section d’Appoigny, qui a vu sa production augmenter de 30 000 têtes en un an.
Le nombre d’animaux produits dans les différentes filières
qualités franchit la barre des 521 000, avec plus de 10% des volumes sous label rouge. Près de 19 000 cochons ont été produits en bio. Un chiffre stable, souligne Gérard Dutois : «c’est un dossier porteur, la demande est là, mais on ne sait pas les produire. Il y a une telle médiatisation de cette production, qu’on ne risque rien malgré tout, à la développer un peu. Nous allons mettre un plan en place de manière à essayer de profiter de ce marché».
Parallèlement, les services offerts aux adhérents ont poursuivi leur progression en volume et gagnent en performance, que ce soit la pharmacie vétérinaire (+ 11%) ou les aliments et minéraux (+ 16%). Forte diminution en revanche de l’activité matériel/bâtiment, mais les raisons sont connues : «on a connu 100 % de croissance en 3 ans, mais aujourd’hui, toutes les mises aux normes ont été faites». Globalement, l’activité appros est stable, à 25 M€.
L’indispensable maîtrise des coûts
Chaque année, la compétitivité des élevages s’améliore un peu plus, les performances de naissage notamment, enregistrant une progression régulière du tiers supérieur, avec 12,1 porcelets sevrés en moyenne par portée et même 12,49 pour les seules cochettes, témoignant ainsi de la hausse du potentiel génétique. Conséquence des restructurations et des investissements, la taille des élevages augmente, avec une moyenne à 325 truies. Bien loin au demeurant des chiffres danois (650) ou espagnols (1 400). Evolution positive également du nombre de porcelets vendus par truie présente : un peu plus de 24,5 contre une moyenne nationale à 23,5. En 2015, baisse relative des coûts alimentaires du fait de la diminution des matières premières qui s’amplifie au début 2016. D’une manière générale, le coût alimentaire des éleveurs Cirhyo est de 10% moins élevé que la moyenne nationale, de l’ordre de 1€ à 1,20€ de moins par porcelet. Au final le coût de production d’un porcelet est d’environ 37€, dont près de 12€ pour le seul poste travaux/amortissement/frais financiers (soit 5 à 6€ de plus qu’en Espagne).
Revenant sur la concurrence exercée par les autres pays européens et notamment l’Espagne par rapport au coût de la main d’œuvre, le directeur de la coopérative est formel : «on est en bagarre toutes les semaines pour vendre des produits élaborés chez nous et la seule arme que nous ayons, c’est l’étiquetage ! Il faut qu’on l’exige car on a encore un petit espoir que le consommateur aille plutôt acheter un saucisson né, élevé et transformé en France. Si on perd cet espoir là, ça va être compliqué». Quant au résultat d’exploitation négatif enregistré à l’issue du dernier exercice
(-1,4 M€), Gérard Dutois en relativise la portée : «certes, ce n’est pas bien, mais pas dramatique ! Mettre en œuvre 660 salariés, faire 226 millions de CA, avec des risques permanents au dessus de la tête, on n’est pas prêt de se faire piquer notre boulot, qui n’est pas un métier à vision capitalistique, c’est clair !»
Une production d’animaux finis en hausse de 2,67%
Autant de facteurs négatifs, qui n’ont pas empêché la coopérative Cirhyo de poursuivre son développement en 2015, profitant d’un fort lien au sol des
35 départements qui composent son territoire, pour produire du porc au moindre coût. L’augmentation de l’activité n’a pu pour autant suffire à corriger la baisse des cours et le chiffre d’affaires de la coopérative est en baisse, à 226 M€. Avec au final, une valeur ajoutée de près de 7 M€, contre 8 M€ l’année précédente. Des chiffres que commente son directeur, Gérard Dutois : «pour conserver la fluidité des enlèvements, avec des cours bloqués à 1,40€ pendant toute une période de l’année, on a du intervenir au niveau de nos abattoirs filiales, au premier rang desquels, Tradival et éviter ce que l’on a connu en Bretagne où pendant six mois, le tiers des cochons repartait chaque semaine».
Le nombre d’éleveurs est stable (600), composé essentiellement de naisseurs-engraisseurs( 200), post-sevreurs engraisseurs (196) et d’engraisseurs (110). Si le nombre de truies est relativement stable, avec 63 323 animaux comptabilisés, dont 1 865 truies plein-air, celui des porcs charcutiers est en hausse de 2,85%, avec plus de 1 250 000 têtes. Au total, 1 785 000 cochons ont été produits durant l’exercice 2015 (+ 2,67%), avec une mention particulière pour la section d’Appoigny, qui a vu sa production augmenter de 30 000 têtes en un an.
Le nombre d’animaux produits dans les différentes filières
qualités franchit la barre des 521 000, avec plus de 10% des volumes sous label rouge. Près de 19 000 cochons ont été produits en bio. Un chiffre stable, souligne Gérard Dutois : «c’est un dossier porteur, la demande est là, mais on ne sait pas les produire. Il y a une telle médiatisation de cette production, qu’on ne risque rien malgré tout, à la développer un peu. Nous allons mettre un plan en place de manière à essayer de profiter de ce marché».
Parallèlement, les services offerts aux adhérents ont poursuivi leur progression en volume et gagnent en performance, que ce soit la pharmacie vétérinaire (+ 11%) ou les aliments et minéraux (+ 16%). Forte diminution en revanche de l’activité matériel/bâtiment, mais les raisons sont connues : «on a connu 100 % de croissance en 3 ans, mais aujourd’hui, toutes les mises aux normes ont été faites». Globalement, l’activité appros est stable, à 25 M€.
L’indispensable maîtrise des coûts
Chaque année, la compétitivité des élevages s’améliore un peu plus, les performances de naissage notamment, enregistrant une progression régulière du tiers supérieur, avec 12,1 porcelets sevrés en moyenne par portée et même 12,49 pour les seules cochettes, témoignant ainsi de la hausse du potentiel génétique. Conséquence des restructurations et des investissements, la taille des élevages augmente, avec une moyenne à 325 truies. Bien loin au demeurant des chiffres danois (650) ou espagnols (1 400). Evolution positive également du nombre de porcelets vendus par truie présente : un peu plus de 24,5 contre une moyenne nationale à 23,5. En 2015, baisse relative des coûts alimentaires du fait de la diminution des matières premières qui s’amplifie au début 2016. D’une manière générale, le coût alimentaire des éleveurs Cirhyo est de 10% moins élevé que la moyenne nationale, de l’ordre de 1€ à 1,20€ de moins par porcelet. Au final le coût de production d’un porcelet est d’environ 37€, dont près de 12€ pour le seul poste travaux/amortissement/frais financiers (soit 5 à 6€ de plus qu’en Espagne).
Revenant sur la concurrence exercée par les autres pays européens et notamment l’Espagne par rapport au coût de la main d’œuvre, le directeur de la coopérative est formel : «on est en bagarre toutes les semaines pour vendre des produits élaborés chez nous et la seule arme que nous ayons, c’est l’étiquetage ! Il faut qu’on l’exige car on a encore un petit espoir que le consommateur aille plutôt acheter un saucisson né, élevé et transformé en France. Si on perd cet espoir là, ça va être compliqué». Quant au résultat d’exploitation négatif enregistré à l’issue du dernier exercice
(-1,4 M€), Gérard Dutois en relativise la portée : «certes, ce n’est pas bien, mais pas dramatique ! Mettre en œuvre 660 salariés, faire 226 millions de CA, avec des risques permanents au dessus de la tête, on n’est pas prêt de se faire piquer notre boulot, qui n’est pas un métier à vision capitalistique, c’est clair !»
L’exercice 2014/2015 en chiffres :
600 adhérents
63 300 truies
1 250 000 porcs charcutiers
410 900 porcelets sevrage
84 400 porcelets 25 kg (+ 17,9%)
25 900 animaux de réforme (+ 4%)
12 900 reproducteurs commercialisés (-6,5%)
204 000 porcs en filière non OGM
129 000 en filière label Rouge (+ 5,3%)
18 600 en filière bio
1 185 323 porcs abattus au global par Tradival (+ 4,27%)
592 080 porcs abattus à Fleury les Aubrais (+ 7%)
Tonnage global abattu : 110 372 t (+ 4,51%)
63 300 truies
1 250 000 porcs charcutiers
410 900 porcelets sevrage
84 400 porcelets 25 kg (+ 17,9%)
25 900 animaux de réforme (+ 4%)
12 900 reproducteurs commercialisés (-6,5%)
204 000 porcs en filière non OGM
129 000 en filière label Rouge (+ 5,3%)
18 600 en filière bio
1 185 323 porcs abattus au global par Tradival (+ 4,27%)
592 080 porcs abattus à Fleury les Aubrais (+ 7%)
Tonnage global abattu : 110 372 t (+ 4,51%)