Un chantier vite expédié
La récolte de maïs ensilage nécessite une organisation bien particulière. Reportage dans le canton d’Arnay-le-Duc.
Paroles d’anciens agriculteurs, la récolte de maïs ensilage a beaucoup évolué ces dernières décennies. Les ensileuses sont de plus en plus puissantes : le débit de chantier augmente et des moyens humains adaptés sont nécessaires pour suivre la machine. Un peu partout dans le département, des agriculteurs se donnent la main pour assurer cette récolte bien spécifique. A Foissy dans le canton d’Arnay-le-Duc, il aura fallu un peu moins de quatre heures à Jean-Luc et Damien Lhomme pour classer l’affaire dans leurs huit hectares de maïs. Avec ses huit rangs, l’ensileuse de la société Jarlaud à Arconcey crachait vite et fort ce lundi 29 septembre. Huit, c’est aussi le nombre d’exploitants qui étaient au charbon. «Nous avons fait appel à des voisins comme tous les ans» indique Jean-Luc Lhomme, «cinq avaient une remorque, deux tassaient le maïs et bien sûr une personne était à l’ensileuse». Cette entraide apparait obligatoire dans ce genre de situation. En contrepartie, les exploitants se rendent mutuellement la pareille pour les autres récoltes. Seul l’un d’entre eux ne cultive pas de maïs: qu’importe, il sera «remercié» par un autre type de service, comme par exemple le curage de sa stabulation. Concernant les résultats de l’année en cours, ils devraient être plutôt satisfaisants, aux alentours de 14 tonnes de matière sèche à l’hectare selon Jean-Luc Lhomme : «ce n’est pas exceptionnel, mais très correct si l’on se rappelle à quoi ressemblaient les champs au mois de juin». L’agriculteur utilisera son ensilage d’ici un mois pour engraisser ses femelles et alourdir ses broutards.