Portes ouvertes bâtiment
Un bâtiment atypique
Le Gaec Schneider, dans le canton de Grancey-le-Château-Neuvelle, a reçu plus d’une centaine de visiteurs mardi 28 janvier.

Il y avait foule la semaine dernière dans le petit hameau de Palus, dans la commune de Salives. La visite d’une stabulation libre 100% paillée pour l’engraissement de taurillons était proposée par le Gaec Schneider, dans le cadre des portes-ouvertes bâtiments organisées par la Chambre d’agriculture, Côte d’Or Conseil Elevage, le syndicat d’élevage ovin et la FRCuma. La production (280 taurillons), l’auto-construction du bâtiment et un projet de méthanisation (qui pourrait voir le jour dans un an) étaient au centre des débats, dans cette exploitation de 585 hectares employant six salariés à temps plein. Rencontre avec l’éleveur Charles Schneider.
[INTER]Pourquoi vous êtes vous lancé dans l’engraissement ?[inter]
[I]«Même si le bâtiment date de 2012, l’engraissement n’est pas nouveau pour nous, c’est juste un retour en arrière. Mon père en a beaucoup fait jusqu’en 1986-1987. Notre réflexion est née en constatant plusieurs choses : les cours de la viande étaient un peu plus élevés, nous avions des sous-produits à valoriser et la méthanisation commençait à pointer le bout de son nez. Nous avons redémarré l’activité pour maintenir de l’emploi sur l’exploitation, avoir une diversité sur les assolements et... rester éleveur tout simplement !»[i]
[INTER]Quelle étaient vos priorités lors de la construction de votre bâtiment ?[inter]
[I]«Nous voulions réduire les coûts d’investissement au maximum. L’idée est de pouvoir arrêter si le marché se casse la figure, si une crise sanitaire survient, le tout sans impacter les autres ateliers. Pour réduire les coûts, nous sommes allés beaucoup plus loin que la maçonnerie. Nous sommes partis sur un dossier sans demande de subventions, c’est un peu atypique je le reconnais. Ce bâtiment a été intégralement fait en auto-construction. Nous avons acheté 25 tonnes de ferrailles brutes. Tout a été soudé et fabriqué à l’atelier comme les abreuvoirs, les barrières... La seule personne qui est venue ici est l’électricien. Nous avons six salariés sur notre exploitation de 585 hectares. Contrairement à la simplification des exploitations agricoles, nous avons toujours cherché à conserver notre personnel en essayant d’avoir
des compétences en interne. Ce bâtiment de 2 800m2 nous a coûté 120 000 euros, essentiellement en achat de matière premières»[i].
[INTER]Le marché de l’engraissement se porte t-il bien ?[inter]
[I]«Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça. C’est un marché assez compliqué. Il faut être très vigilant sur ses achats de maigres et surtout, sur la partie alimentation. La marge est dans ce dernier poste.
Il serait d’ailleurs intéressant et urgent de trouver des partenariats en Côte d’Or. Pour ma part, j’achète des animaux dans l’Yonne, en Saône-et-Loire et dans notre département. Sortis de mon exploitation, ils vont à l’abattoir Bigard, aux Laumes. Pour l’alimentation, nous sortons un peu du créneau classique avec un mélange de six aliments pour éviter les problèmes de métabolisme, en ayant une alimentation la plus variée possible : mélasse, maïs ensilage, tourteaux de colza, pulpes de betterave, paille et corn gluten. Les déchets de céréales passent également dans l’alimentation»[i].
[INTER]Vous avez reçu beaucoup de monde sur votre exploitation. Pour quelle raison selon vous ?[inter]
[I]«Il y a le thème de l’engraissement et nous sommes aussi un cas un peu atypique, comme je l’ai déjà dit. Nous sommes toujours allés à l’envers de la tendance: le département a toujours été vers la simplification alors qu’ici, nous optons pour des schémas un plus compliqués pour maintenir l’emploi. L’emploi agricole est très important pour la ruralité. Aujourd’hui, s’il n y a plus d’agriculture dans le Châtillonnais, il n’y a plus rien ou presque. L’agriculture joue un rôle essentiel d’un point de vue social, c’est évident»[i].
[INTER]Pourquoi vous êtes vous lancé dans l’engraissement ?[inter]
[I]«Même si le bâtiment date de 2012, l’engraissement n’est pas nouveau pour nous, c’est juste un retour en arrière. Mon père en a beaucoup fait jusqu’en 1986-1987. Notre réflexion est née en constatant plusieurs choses : les cours de la viande étaient un peu plus élevés, nous avions des sous-produits à valoriser et la méthanisation commençait à pointer le bout de son nez. Nous avons redémarré l’activité pour maintenir de l’emploi sur l’exploitation, avoir une diversité sur les assolements et... rester éleveur tout simplement !»[i]
[INTER]Quelle étaient vos priorités lors de la construction de votre bâtiment ?[inter]
[I]«Nous voulions réduire les coûts d’investissement au maximum. L’idée est de pouvoir arrêter si le marché se casse la figure, si une crise sanitaire survient, le tout sans impacter les autres ateliers. Pour réduire les coûts, nous sommes allés beaucoup plus loin que la maçonnerie. Nous sommes partis sur un dossier sans demande de subventions, c’est un peu atypique je le reconnais. Ce bâtiment a été intégralement fait en auto-construction. Nous avons acheté 25 tonnes de ferrailles brutes. Tout a été soudé et fabriqué à l’atelier comme les abreuvoirs, les barrières... La seule personne qui est venue ici est l’électricien. Nous avons six salariés sur notre exploitation de 585 hectares. Contrairement à la simplification des exploitations agricoles, nous avons toujours cherché à conserver notre personnel en essayant d’avoir
des compétences en interne. Ce bâtiment de 2 800m2 nous a coûté 120 000 euros, essentiellement en achat de matière premières»[i].
[INTER]Le marché de l’engraissement se porte t-il bien ?[inter]
[I]«Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça. C’est un marché assez compliqué. Il faut être très vigilant sur ses achats de maigres et surtout, sur la partie alimentation. La marge est dans ce dernier poste.
Il serait d’ailleurs intéressant et urgent de trouver des partenariats en Côte d’Or. Pour ma part, j’achète des animaux dans l’Yonne, en Saône-et-Loire et dans notre département. Sortis de mon exploitation, ils vont à l’abattoir Bigard, aux Laumes. Pour l’alimentation, nous sortons un peu du créneau classique avec un mélange de six aliments pour éviter les problèmes de métabolisme, en ayant une alimentation la plus variée possible : mélasse, maïs ensilage, tourteaux de colza, pulpes de betterave, paille et corn gluten. Les déchets de céréales passent également dans l’alimentation»[i].
[INTER]Vous avez reçu beaucoup de monde sur votre exploitation. Pour quelle raison selon vous ?[inter]
[I]«Il y a le thème de l’engraissement et nous sommes aussi un cas un peu atypique, comme je l’ai déjà dit. Nous sommes toujours allés à l’envers de la tendance: le département a toujours été vers la simplification alors qu’ici, nous optons pour des schémas un plus compliqués pour maintenir l’emploi. L’emploi agricole est très important pour la ruralité. Aujourd’hui, s’il n y a plus d’agriculture dans le Châtillonnais, il n’y a plus rien ou presque. L’agriculture joue un rôle essentiel d’un point de vue social, c’est évident»[i].
un visiteur
Bernard Arnaud, éleveur à Lantilly dans le canton de Semur-en-Auxois, était du déplacement. «Mon père, mon frère et moi étudions l’idée de remonter un bâtiment d’engraissement de 80 places pour pallier le développement à l’export, qui nous est interdit. En effet, nous avons été déclarés foyer tuberculose fin 2012 et nous n’avons plus le droit de vendre à l’export. Nous engraissons déjà 60 babys et toutes les vaches qui n’ont pas été remises à la reproduction».