Nécrologie
Un arbre est tombé !
Il est des hommes qu’il n’est pas nécessaire de côtoyer longtemps pour deviner qu’ils sont d’exception. Marcel Huré en faisait partie.
_Necro_Marcel_Hure_03.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Al’annonce de ta disparition, difficile de ne pas se remémorer ces mots de Malraux… «Les chênes qu’on abat». De l’arbre, tu avais la stature, cette force naturelle qui en imposait, sans qu’il te soit nécessaire de forcer le trait.
Des mains d’envergure, faites pour le travail de la terre, comme ton pas lourd de paysan. Un joli nom que celui de paysan, que tu affectionnais et revendiquais avant tout.
On dit du rouge que c’est une couleur qui remue les passions, synonyme de chaleur, d’énergie et de fort caractère… Une couleur qui te ressemble tellement et que tu affichais fièrement en toutes circonstances.
Cravate les jours d’assemblée générale et pull les jours de manif. Rouges aussi certaines colères, quand l’injustice se faisait trop grande et que ta voix de stentor prenait le relais pour défendre l’autre. Rouges aussi parfois tes lectures, pour apaiser la colère et garder le cap.
D’une grande discrétion, tu savais toutefois prendre la plume en la trempant dans l’encre de l’humilité et de la sincérité. Comme cette «lettre à l’adresse de ceux qui savent et autres donneurs de leçons», envoyée aux rédactions.
Tu y racontais alors ta vie de paysan avec des mots forts, des mots vrais, teintés de passion et de détermination, face à la crise agricole qui s’amorçait… Je me souviens aussi de ton témoignage dans ces colonnes l’an passé, pour les 70 ans de la FNSEA et de cet appel à l’attention des plus jeunes: «N’ayez pas peur, osez ! Ayez confiance et allez y !» Des mots qui résonnent forts encore aujourd’hui.
Au moment de conclure ces quelques lignes, ce souvenir de la foire Saint-Martin à l’automne dernier. Tu y arborais comme souvent, ce couvre-chef noir, compagnon de toutes les manifs et ramené, m’avais-tu expliqué, d’un voyage au Québec. Il vous avait conduit jusqu’au petit village de Saint-Placide, avais-tu rajouté fièrement, en m’interrogeant sur l’identité de son habitant le plus célèbre.
Je me souviens de ta surprise, quand je t’ai dit partager la même passion pour Gilles Vigneault… A l’heure de ton dernier voyage, permets moi de te dédier ces quelques vers du grand poète québécois :
«Le voyageur ne revient guère,
Le voyageur ne revient pas.
Le voyageur ne s’en va guère,
Le voyageur ne s’en va pas…»
A son épouse, à ses enfants, à sa famille et à tous ses amis, le journal Terres de Bourgogne présente ses plus sincères condoléances.
Des mains d’envergure, faites pour le travail de la terre, comme ton pas lourd de paysan. Un joli nom que celui de paysan, que tu affectionnais et revendiquais avant tout.
On dit du rouge que c’est une couleur qui remue les passions, synonyme de chaleur, d’énergie et de fort caractère… Une couleur qui te ressemble tellement et que tu affichais fièrement en toutes circonstances.
Cravate les jours d’assemblée générale et pull les jours de manif. Rouges aussi certaines colères, quand l’injustice se faisait trop grande et que ta voix de stentor prenait le relais pour défendre l’autre. Rouges aussi parfois tes lectures, pour apaiser la colère et garder le cap.
D’une grande discrétion, tu savais toutefois prendre la plume en la trempant dans l’encre de l’humilité et de la sincérité. Comme cette «lettre à l’adresse de ceux qui savent et autres donneurs de leçons», envoyée aux rédactions.
Tu y racontais alors ta vie de paysan avec des mots forts, des mots vrais, teintés de passion et de détermination, face à la crise agricole qui s’amorçait… Je me souviens aussi de ton témoignage dans ces colonnes l’an passé, pour les 70 ans de la FNSEA et de cet appel à l’attention des plus jeunes: «N’ayez pas peur, osez ! Ayez confiance et allez y !» Des mots qui résonnent forts encore aujourd’hui.
Au moment de conclure ces quelques lignes, ce souvenir de la foire Saint-Martin à l’automne dernier. Tu y arborais comme souvent, ce couvre-chef noir, compagnon de toutes les manifs et ramené, m’avais-tu expliqué, d’un voyage au Québec. Il vous avait conduit jusqu’au petit village de Saint-Placide, avais-tu rajouté fièrement, en m’interrogeant sur l’identité de son habitant le plus célèbre.
Je me souviens de ta surprise, quand je t’ai dit partager la même passion pour Gilles Vigneault… A l’heure de ton dernier voyage, permets moi de te dédier ces quelques vers du grand poète québécois :
«Le voyageur ne revient guère,
Le voyageur ne revient pas.
Le voyageur ne s’en va guère,
Le voyageur ne s’en va pas…»
A son épouse, à ses enfants, à sa famille et à tous ses amis, le journal Terres de Bourgogne présente ses plus sincères condoléances.
Droiture, honnêteté et courage…
«Marcel, Pourquoi ? Pourquoi faut-il en arriver là ? Aujourd’hui, tu nous quittes sur la pointe des pieds, après avoir tant œuvré pour la profession agricole avec une incroyable conviction qui nous entrainait tous dans la même direction. Le destin en a décidé autrement. Nous n’oublierons jamais les bons moments passés ensemble. Ton ombre planera toujours au-dessus de nous. Ta droiture et ton honnêteté envers tes décisions resteront dans nos têtes et nos cœurs. C’est avec beaucoup de courage que tu as affronté cette terrible maladie. Jamais un mot pour te plaindre, mais hélas tu as baissé les bras. Épuisé, le mal t’a emporté dans l’au-delà. Bien des fois ta fatigue était visible, mais ta force et ton énergie passaient par-dessus tout et notre espoir reprenait le dessus. Ta famille, restée digne dans la douleur, nous montre combien tu le méritais. Tous tes amis, par leur présence autour de toi et leurs témoignages, en sont également la preuve.
C’est avec regret que nous te disons au revoir. Repose en paix».
Elisabeth Pathier responsable Commission voyages et loisirs, SDAE 89
C’est avec regret que nous te disons au revoir. Repose en paix».
Elisabeth Pathier responsable Commission voyages et loisirs, SDAE 89