Action syndicale
Un agriculteur sur dix est descendu dans la rue
Mardi 8 octobre, une mobilisation nationale de la FNSEA a eu lieu en France. L’Yonne a répondu présent avec 260 agriculteurs et plus de 120 tracteurs présents dans les rues, pour exprimer le ras-le-bol vis-à-vis des ZNT et des accords Ceta/Mercosur.

« On nous en demande toujours plus alors qu’on a déjà la meilleure alimentation du monde. En plus, des distorsions de concurrence sont créées avec nos voisins européens et avec le reste du monde, notamment l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, qui utilisent des moyens et des produits que l’on n’a pas le droit d’utiliser chez nous comme les OGM et le Glyphosate. Alors cette mobilisation nationale, c’est pour exprimer notre ras-le-bol », exprime Damien Brayotel, président de la FDSEA de l’Yonne et agriculteur à Saint-Julien-du-Sault.
Mardi 8 octobre, pas moins de 260 agriculteurs et plus de 120 tracteurs étaient présents dans les rues dans l’Yonne, de 11 heures à 14 heures, à Auxerre, Sens, Avallon, Tonnerre, Toucy et Saint-Florentin. Une mobilisation locale à l’image de la France entière contre les ZNT et les accords Ceta/Mercosur. Et selon les chiffres de la FDSEA 89, «un agriculteur sur dix s’est mobilisé dans l’Yonne». «En France, le seul moyen de se faire entendre, c’est de sortir dans la rue et d’interpeller les gens», indique Damien Brayotel. «On veut montrer à l’État qu’on est présent, comme on l’avait déjà fait il y a quinze jours (des mobilisations ont eu lieu devant la préfecture d’Auxerre et les sous-préfectures de Sens et d’Avallon, du 24 au 26 septembre, ndlr). Mais visiblement il ne se passe pas grand-chose».
Pour le président de la FDSEA 89, «il faut que les politiques prennent conscience du danger qu’il y a aujourd’hui pour l’agriculture française. On perd des parts de marché de partout, on est en train de casser un modèle agricole familial qui permettait d’entretenir les paysages, de maintenir des territoires ruraux en activité. Et aujourd’hui on est en train de foutre en l’air ce modèle. Il y a un tiers des agriculteurs qui doit partir en retraite d’ici dix ans, si on ne motive pas les jeunes pour reprendre derrière, que va devenir l’agriculture française ?», s’interroge-t-il.
«Les ZNT, c’est une concurrence déloyale»
L’objectif de la journée dans le département était de ralentir la circulation sur des points stratégiques (ronds points, axes routiers fréquentés) afin de distribuer des tracts… et des pommes, symbole de la production locale. L’occasion aussi pour les agriculteurs d’expliquer leur présence. «Je suis en pleine zone urbaine, donc énormément concerné par les ZNT», confie Arnaud Chameroy, agriculteur à Monéteau. «Avec 150 m de ZNT, je perdrais 51 hectares, soit 51 000 € de chiffre d’affaires en moins. Et avec 10 m, je perdrais 5,5 hectares en bordure des maisons, donc 5 500 €».
Pour cet agriculteur, les ZNT sont inutiles. «On sait appliquer les protections des cultures que l’on met sur nos parcelles. On est tous détenteurs d’un certiphyto, donc on est tous capable de manipuler et d’appliquer les produits sur la parcelle, à 10 cm près. Et au prix qu’ils sont, on ne s’amuse pas à les balancer dans l’herbe ou dans la rivière».
Pour Régis Segault, président de la section viticole de la FDSEA de l’Yonne et agriculteur à Maligny, les ZNT reviendraient à «nous obliger à traiter avec des panneaux récupérateurs, à s’équiper d’un matériel spécial voire à passer par une entreprise pour le faire».
Quant aux accords ? «Importer des produits qui sont fabriqués avec des conditions de productions et des traitements non autorisés chez nous, nous ne sommes pas d’accord. C’est une concurrence déloyale», conclut-il.
Mardi 8 octobre, pas moins de 260 agriculteurs et plus de 120 tracteurs étaient présents dans les rues dans l’Yonne, de 11 heures à 14 heures, à Auxerre, Sens, Avallon, Tonnerre, Toucy et Saint-Florentin. Une mobilisation locale à l’image de la France entière contre les ZNT et les accords Ceta/Mercosur. Et selon les chiffres de la FDSEA 89, «un agriculteur sur dix s’est mobilisé dans l’Yonne». «En France, le seul moyen de se faire entendre, c’est de sortir dans la rue et d’interpeller les gens», indique Damien Brayotel. «On veut montrer à l’État qu’on est présent, comme on l’avait déjà fait il y a quinze jours (des mobilisations ont eu lieu devant la préfecture d’Auxerre et les sous-préfectures de Sens et d’Avallon, du 24 au 26 septembre, ndlr). Mais visiblement il ne se passe pas grand-chose».
Pour le président de la FDSEA 89, «il faut que les politiques prennent conscience du danger qu’il y a aujourd’hui pour l’agriculture française. On perd des parts de marché de partout, on est en train de casser un modèle agricole familial qui permettait d’entretenir les paysages, de maintenir des territoires ruraux en activité. Et aujourd’hui on est en train de foutre en l’air ce modèle. Il y a un tiers des agriculteurs qui doit partir en retraite d’ici dix ans, si on ne motive pas les jeunes pour reprendre derrière, que va devenir l’agriculture française ?», s’interroge-t-il.
«Les ZNT, c’est une concurrence déloyale»
L’objectif de la journée dans le département était de ralentir la circulation sur des points stratégiques (ronds points, axes routiers fréquentés) afin de distribuer des tracts… et des pommes, symbole de la production locale. L’occasion aussi pour les agriculteurs d’expliquer leur présence. «Je suis en pleine zone urbaine, donc énormément concerné par les ZNT», confie Arnaud Chameroy, agriculteur à Monéteau. «Avec 150 m de ZNT, je perdrais 51 hectares, soit 51 000 € de chiffre d’affaires en moins. Et avec 10 m, je perdrais 5,5 hectares en bordure des maisons, donc 5 500 €».
Pour cet agriculteur, les ZNT sont inutiles. «On sait appliquer les protections des cultures que l’on met sur nos parcelles. On est tous détenteurs d’un certiphyto, donc on est tous capable de manipuler et d’appliquer les produits sur la parcelle, à 10 cm près. Et au prix qu’ils sont, on ne s’amuse pas à les balancer dans l’herbe ou dans la rivière».
Pour Régis Segault, président de la section viticole de la FDSEA de l’Yonne et agriculteur à Maligny, les ZNT reviendraient à «nous obliger à traiter avec des panneaux récupérateurs, à s’équiper d’un matériel spécial voire à passer par une entreprise pour le faire».
Quant aux accords ? «Importer des produits qui sont fabriqués avec des conditions de productions et des traitements non autorisés chez nous, nous ne sommes pas d’accord. C’est une concurrence déloyale», conclut-il.