Environnement
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Les chaleurs ont disparu dans le département mais la pluie se fait toujours attendre. La situation devient très préoccupante pour les exploitants agricoles qui ont pour la plupart entamé leur stock de fourrage pour nourrir leur cheptel. Rencontre avec des éleveurs du Morvan qui nous décrivent, chiffres à l’appui, l’ampleur du phénomène.

Ils ne cachent pas leur ras-le-bol. Vendredi 21 septembre, les membres de la délégation locale de la FDSEA de Montsauche-Les-Settons s’étaient donné rendez-vous pour faire le point sur une situation qu’ils n’hésitent pas à qualifier de catastrophique. Autour du président cantonal Éric Boucher, la délégation s’est d’abord rendue dans des parcelles à Alligny-en-Morvan pour constater le niveau de sécheresse des terres. Le Morvan, comme le reste de la Nièvre, est touché depuis plusieurs mois par l’absence de précipitations et les chaleurs de cet été ont asséché définitivement les parcelles.
L’objectif de la délégation est de se faire le porte-parole du département et par leur action faire accélérer la procédure de calamité.
«Une perte de 450 euros par jour»
Une fois le tour de parcelle effectué, les adhérents se sont mis autour de la table et ont sorti leur calculette. Éric Boucher nous expose le calcule. «Un éleveur dans le Morvan a environ 150 UBG, et 1 UGB coûte 3 euros à nourrir. Si on additionne le tout, nos pertes s’élèvent à 450 euros par jour» estime le président cantonal. Ces données donnent encore plus le vertige lorsqu’elles sont exprimées par mois, soit environ 13 500 euros. «Sachant que dans l’ensemble, nous avons débuté le déstockage de fourrage d’hiver depuis 15 juillet, si la situation ne s’améliore pas, nous courons à la catastrophe» estime Éric Boucher. Il estime également que la pérennité des exploitations est en jeu. «C’est bien simple, avec l’achat supplémentaire de fourrage, nous pouvons tirer un trait sur notre salaire. Qui peut accepter aujourd’hui de travailler pour rien ?» En conséquence, lui et ses camarades réclament le classement de l’ensemble du département en calamité agricole et une aide couplée du Conseil départemental et du Conseil régional.
L’objectif de la délégation est de se faire le porte-parole du département et par leur action faire accélérer la procédure de calamité.
«Une perte de 450 euros par jour»
Une fois le tour de parcelle effectué, les adhérents se sont mis autour de la table et ont sorti leur calculette. Éric Boucher nous expose le calcule. «Un éleveur dans le Morvan a environ 150 UBG, et 1 UGB coûte 3 euros à nourrir. Si on additionne le tout, nos pertes s’élèvent à 450 euros par jour» estime le président cantonal. Ces données donnent encore plus le vertige lorsqu’elles sont exprimées par mois, soit environ 13 500 euros. «Sachant que dans l’ensemble, nous avons débuté le déstockage de fourrage d’hiver depuis 15 juillet, si la situation ne s’améliore pas, nous courons à la catastrophe» estime Éric Boucher. Il estime également que la pérennité des exploitations est en jeu. «C’est bien simple, avec l’achat supplémentaire de fourrage, nous pouvons tirer un trait sur notre salaire. Qui peut accepter aujourd’hui de travailler pour rien ?» En conséquence, lui et ses camarades réclament le classement de l’ensemble du département en calamité agricole et une aide couplée du Conseil départemental et du Conseil régional.
Précipitations
Après un hiver très arrosé (170 % de la normale 1981-2010 sur la Nièvre) et un printemps assez proche des valeurs de saison (105 %), un temps sec s’est installé depuis le début de l’été et le déficit pluviométrique se poursuit en ce début septembre. Sur l’ensemble de la Nièvre, les précipitations de l’été 2018 (juin à août) connaissent un déficit moyen de 33 %.
Ce déficit est plus marqué au sud du département qu’au nord, où certaines zones ont été touchées par de forts orages :
- 293 mm à Lormes (110 % de la normale), dont 61 mm tombés le 5 juillet sous un orage.
- 91 mm à Saint-Pierre-le-Moutiers, 100 mm à Fours, soit environ la moitié de la normale.
À Nevers, il n’est tombé que 95 mm en 3 mois, soit environ la moitié de la normale et cet été se place comme le 7e été plus sec depuis 1946.
Il s’agit du 8e été le plus sec à Château-Chinon sur 74 ans avec 167 mm.
L’été le plus sec sur la Nièvre remonte à l’été 1976 où il n’était tombé que 47 mm à Nevers.
Cette sécheresse se poursuit en septembre.
Du 1er au 24 septembre, il n’est tombé que 10 à 20 mm sur la Nièvre, localement 25 mm sur le haut Morvan, soit un déficit moyen de 75 %.
À Nevers, on enregistre au 24 septembre 14 mm d’eau, contre une normale de 68 mm pour un mois de septembre. Le mois de septembre le plus sec enregistré à Nevers est septembre 1985 avec seulement 7,9 mm d’eau.
Les mois de septembre les plus secs sur la Nièvre sont ceux de 1977 et de 1985 avec une moyenne de 12 mm de pluie sur le département.
Si l’on considère la période du 1er juin au 24 septembre, on mesure 109 mm d’eau à Nevers, ce qui est la 3e valeur la plus faible après 1996 (91 mm) et 1976 (93 mm).
Température
Le manque de précipitation s’est associé à des températures bien au-dessus des normales depuis le mois d’avril et chaudes depuis cet été. L’été 2018 est le 2e été le plus chaud derrière l’été 2003, juste devant l’été 2015. Un épisode caniculaire s’est installé du 3 au 7 août (Températures maximales relevées le 7 : 37,3 °C à Nevers, 37,8 °C à Avrée, 39,2 °C à Varzy)
La chaleur se poursuit en septembre, surtout du côté des températures maximales.
À Nevers et Château-Chinon la moyenne des températures maximales du 1er au 24 septembre égale ou dépasse légèrement le record de 1947.
Au 24 septembre, on enregistre 15 jours avec plus de 25 °C à Nevers, 10 jours à Château-Chinon.
Année 2018
À la date du 24 septembre 2018, cette année apparaît comme la plus chaude enregistrée à Nevers depuis 1946, passant devant 2003 et la 2e plus chaude à Château-Chinon depuis 1945, juste derrière 2003. Record du nombre de jours chaud (avec plus de 25 °C) : 93 jours contre 86 jours en 2003.
Les cumuls de précipitations sont proches des normales grâce à un mois de janvier extrêmement arrosé.
Prévisions :
L’anticyclone maintient un temps sec et principalement ensoleillé jusqu’au lundi 1er octobre. Malgré quelques passages nuageux, pas de pluies significatives en vue au moins jusqu’au mercredi 3. Source Météo France Bourgogne.
Ce déficit est plus marqué au sud du département qu’au nord, où certaines zones ont été touchées par de forts orages :
- 293 mm à Lormes (110 % de la normale), dont 61 mm tombés le 5 juillet sous un orage.
- 91 mm à Saint-Pierre-le-Moutiers, 100 mm à Fours, soit environ la moitié de la normale.
À Nevers, il n’est tombé que 95 mm en 3 mois, soit environ la moitié de la normale et cet été se place comme le 7e été plus sec depuis 1946.
Il s’agit du 8e été le plus sec à Château-Chinon sur 74 ans avec 167 mm.
L’été le plus sec sur la Nièvre remonte à l’été 1976 où il n’était tombé que 47 mm à Nevers.
Cette sécheresse se poursuit en septembre.
Du 1er au 24 septembre, il n’est tombé que 10 à 20 mm sur la Nièvre, localement 25 mm sur le haut Morvan, soit un déficit moyen de 75 %.
À Nevers, on enregistre au 24 septembre 14 mm d’eau, contre une normale de 68 mm pour un mois de septembre. Le mois de septembre le plus sec enregistré à Nevers est septembre 1985 avec seulement 7,9 mm d’eau.
Les mois de septembre les plus secs sur la Nièvre sont ceux de 1977 et de 1985 avec une moyenne de 12 mm de pluie sur le département.
Si l’on considère la période du 1er juin au 24 septembre, on mesure 109 mm d’eau à Nevers, ce qui est la 3e valeur la plus faible après 1996 (91 mm) et 1976 (93 mm).
Température
Le manque de précipitation s’est associé à des températures bien au-dessus des normales depuis le mois d’avril et chaudes depuis cet été. L’été 2018 est le 2e été le plus chaud derrière l’été 2003, juste devant l’été 2015. Un épisode caniculaire s’est installé du 3 au 7 août (Températures maximales relevées le 7 : 37,3 °C à Nevers, 37,8 °C à Avrée, 39,2 °C à Varzy)
La chaleur se poursuit en septembre, surtout du côté des températures maximales.
À Nevers et Château-Chinon la moyenne des températures maximales du 1er au 24 septembre égale ou dépasse légèrement le record de 1947.
Au 24 septembre, on enregistre 15 jours avec plus de 25 °C à Nevers, 10 jours à Château-Chinon.
Année 2018
À la date du 24 septembre 2018, cette année apparaît comme la plus chaude enregistrée à Nevers depuis 1946, passant devant 2003 et la 2e plus chaude à Château-Chinon depuis 1945, juste derrière 2003. Record du nombre de jours chaud (avec plus de 25 °C) : 93 jours contre 86 jours en 2003.
Les cumuls de précipitations sont proches des normales grâce à un mois de janvier extrêmement arrosé.
Prévisions :
L’anticyclone maintient un temps sec et principalement ensoleillé jusqu’au lundi 1er octobre. Malgré quelques passages nuageux, pas de pluies significatives en vue au moins jusqu’au mercredi 3. Source Météo France Bourgogne.