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Salon de l’Agriculture

Trois éleveurs ovins au salon

Ils sont trois à avoir réussi le concours de sélection de la race ovine charollaise le 12 février à Palinges. Michel Marion, Michel Clément et Stéphane Rogemont représenteront le département au salon de l’agriculture. Deux d’entre eux, nous ont ouvert les portes de leur exploitation.
Par Théophile Mercier
Trois éleveurs ovins au salon
Stéphane Rogemont participe au salon pour la cinquième fois.
La sélection a été rude mais ils ont néanmoins réussi à se sortir du lot. Michel Marion, Michel Clément et Stéphane Rogemont seront les représentants de la Nièvre au concours ovins de la race charollaise le jeudi 27 février au salon de l’agriculture. Les trois éleveurs ont réussi à se distinguer parmi 112 animaux réunis au concours de sélection à Palinges. Plus de 50 % de ces bêtes ont été éliminées, ce qui rend la participation au salon encore plus belle pour les trois éleveurs.

Michel Marion part, lui, au salon avec six bêtes : un mouton adulte, trois jeunes mâles de moins de seize mois et deux femelles de seize mois. Jeudi prochain, il sera présent dans quasiment toutes les sections du concours. L’an passé, il était arrivé deuxième du prix d’ensemble et avait obtenu le prix de championnat de la race catégorie femelle. Cet éleveur participe depuis vingt ans au concours et constate une évolution en termes de retombées : «De 2000 à 2010, il était indispensable d’être présent au salon pour vendre ses animaux. En général, les femelles étaient vendues sur le site. Aujourd’hui, les éleveurs ne se déplacent plus et beaucoup font appel à des groupements d’achats qui, eux, ont leur responsable commercial. Nous avons perdu le contact direct que l’on pouvait avoir par le passé. Néanmoins la retransmission vidéo du concours peut nous permettre à l’issue du concours d’avoir des contacts avec des potentiels acheteurs de reproducteurs. C’est une évolution de notre temps, il faut savoir s’adapter. Ne pas être physiquement présent au salon serait de toute manière pénalisant pour l’ensemble de la race. Il faut savoir que le concours national se déroule à Paris, il n’y a donc pas de question à se poser, si on est sélectionné, il faut y aller» estime l’éleveur.
Le salon de l’agriculture ne s’improvise pas, il faut s’y préparer de long mois à l’avance. Michel Marion a commencé sa préparation il y a six mois. «Il faut isoler les bêtes pour éviter des accidents entre moutons avec la laine par exemple. Je dois aussi respecter le protocole sanitaire et apporter une ration régulière pour que les bêtes soient en bonne santé le moment voulu».

«5ème participations»
Stéphane Rogemont, éleveurs à Alluy, se prépare aussi, lui qui participe au salon de l’agriculture pour la cinquième fois. L’année dernière ses bêtes s’étaient classées à la quatrième et à la cinquième place du trophée viande. Cette année, il engage deux mâles dans deux sections différentes. Comme son collègue Michel Marion, il n’attend pas de miracle en termes de retombées, même si de bonnes surprises peuvent parfois arriver. «Il y a deux ans, j’avais vendu deux agnelles en Belgique suite au salon de l’agriculture. J’y vais avant tout pour mettre en valeur mes animaux et faire parler de la race» nous a-t-il confiés juste avant le départ.