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Colza

Tous les colzas ne sont pas égaux face aux ravageurs !

Tous les colzas ne présentent pas la même sensibilité aux dégâts de ravageurs. L’observation des parcelles permet de décider s’il est opportun de protéger la culture ou non contre les ravageurs d’automne.
Par Laurent Ruck et Michael Geleon, Terres Inovia
Tous les colzas ne sont pas égaux face aux ravageurs !
Surveiller les prélèvements foliaires sur les petits colzas
Les grosses altises adultes sont actives dans les parcelles depuis mi-septembre. La lutte insecticide contre les altises adultes ne s’envisage que si la survie de la culture est menacée, c’est-à-dire si la culture pousse moins vite qu’elle n’est dévorée. Au-delà de de 4 feuilles, le colza est généralement tiré d’affaire.

Larves de grosse altise et de charançon du bourgeon terminal : la dynamique de croissance est déterminante
A partir de la mi-octobre, ce sont les charançons du bourgeon terminal (CBT) et les larves de grosses altises (GA) qui doivent retenir l’attention. La nuisibilité de ces deux ravageurs dépend bien sûr de la pression larvaire et aussi de la dynamique de croissance du colza. L’état de croissance du colza et sa capacité à poursuivre sa croissance de façon continue jusqu’à l’entrée de l’hiver puis en reprise de végétation sont déterminants. Les nombreuses références acquises ont permis d’établir une relation entre la croissance du colza et les dégâts sur plantes.
En se basant sur des critères simples comme la date de semis, l’association avec des légumineuses, la profondeur de sol, la fertilisation au semis (N et P), la disponibilité en azote, la durée de l’arrêt hivernal et la précocité de reprise au printemps, il est possible de « calculer » un risque agronomique a priori. Pour être plus précis, évaluer l’état de la parcelle de colza « en surface » et « sous terre » est essentiel pour savoir si la culture sera capable de faire face à une attaque de ravageurs :
La biomasse début octobre (CBT, GA) puis à l’entrée de l’hiver (GA)
La qualité de l’enracinement et la disponibilité en azote pour évaluer la capacité de la culture à poursuivre sa croissance.

Premier rendez-vous dans la parcelle : évaluer l’état de croissance du colza début octobre.
Dans un second temps, il s’agira d’évaluer la continuité de croissance automnale à travers la couleur du colza, la longueur du pivot et l’évolution de la biomasse automnale Et enfin le risque de reprise tardive au printemps

Évaluer la pression insectes
Le risque charançon du bourgeon terminal est déterminé par le risque historique ; est-ce qu’il y a des attaques nuisibles tous les ans, de façon variable ou bien très rarement ?
Les captures d’insectes dans les cuvettes jaunes, intégrées dans des réseaux d’observation comme le BSV, servent à établir la dynamique de vol pour optimiser le positionnement du traitement (s’il est nécessaire).
Le risque larves d’altises est quant à lui déterminé par une observation sur plante. Le nombre moyen de larves par plante est un bon indicateur de la pression exercée par les insectes.
La combinaison du risque agronomique et de la pression ravageur permet d’évaluer le risque à la parcelle. Retrouver la règle de décision dans son intégralité sur www.terresinovia.fr