Réunions d’informations de la Chambre d’agriculture
Tous dans le même bateau
Plus de 1000 exploitants se sont déplacés aux rendez-vous de la Chambre d’agriculture qui avait fait de la Pac son fil conducteur.
La très forte affluence enregistrée aux cinq réunions de la Chambre d’agriculture organisées ces deux dernières semaines à travers tout le département est tout, sauf anodine. La réforme de la Pac inquiète et oblige de s’y intéresser de très près. «Les agriculteurs en ont pris conscience et expriment un grand besoin d’éclaircissement. C’est un sujet vital pour nos exploitations» souligne le président Vincent Lavier, qui dénombre un total de 280 personnes à Châtillon-sur-Seine, 150 à Genlis, 220 à Pouilly-en-Auxois, 180 à Is-sur-Tille et 200 à Semur-en-Auxois.
Jean-Pierre Fleury, responsable du pôle élevage, se dit «tout saut étonné» d’une telle assistance, devant l’ampleur de l’évènement : «Nous sommes en face d’une reforme puissante, de la même importance que celle de 1992. Les changements sont radicaux, les compteurs seront remis à zéro dans toutes les exploitations». La Direction départementale des territoires (DDT), par le biais de Pierre Chatelon et Françoise Vernotte, a été de très bon conseil, même si plusieurs points réglementaires restent aujourd’hui en suspens. Les questions ont été nombreuses et parfois très «pointues». «Il y a beaucoup de choses à assimiler, il y a de quoi être affolé devant une telle complexité» reconnaît Jean-Pierre Fleury, rappelant que la profession «s’était pourtant donné l’objectif de simplifier un maximum» : «mais parler de simplification à Bruxelles impliquait une réduction des montants financiers. Nous nous sommes très vite retirés du sujet...». Vincent Lavier a réaffirmé une demande de la profession refusant catégoriquement la moindre pénalité devant cette complexité réglementaire, dont certaines défaillances ont été démontrées lors de ces réunions.
Un contexte particulier
A Pouilly-en-Auxois, Jean-Pierre Fleury a rappelé que cette réforme s’effectuait «dans un contexte d’une grande inquiétude, particulièrement dans le secteur de l’élevage où les revenus sont extrêmement faibles sinon négatifs». Pour le président de la FNB, les agriculteurs «ont une peur bleue de ne pas être dans les clous. Ils craignent de commettre des erreurs qui leur feraient perdre de l’argent». Le Côte d’orien passe un message à celles et ceux qui n’ont pas pu assister à ces réunions : «posez vos valises en 2015 : ne vous engagez pas dans des investissements tant que vous n’avez pas connaissance de votre portefeuille qui émargera de la Pac. Mieux vaut prendre du recul dans cette instabilité de marché. Ce moment est en revanche propice à la réflexion pour étudier les évolutions possibles dans chaque exploitation».
La prochaine étape concerne désormais les déclarations, ou plutôt télédéclarations. «Nous aurons un appui moindre de la part de l’administration et la démarche est censée commencer dans cinq semaines» rappelle Vincent Lavier, «toutes les règles d’application vont être connues tardivement et je crains que les télédéclarations se fassent dans l’urgence. A partir de là, on peut imaginer qu’il y ait des erreurs, je pense notamment aux SIE, les surfaces d’intérêt écologique. Encore une fois, nous ne voulons pas de pénalités s’il devait y avoir des contrôles !».
La DDT, qui communiquera sur son site internet et chaque semaine dans Terres de Bourgogne à partir de ce vendredi, 27 février, organisera à son tour une nouvelle série de réunions en amont de ces télédéclarations.
Jean-Pierre Fleury, responsable du pôle élevage, se dit «tout saut étonné» d’une telle assistance, devant l’ampleur de l’évènement : «Nous sommes en face d’une reforme puissante, de la même importance que celle de 1992. Les changements sont radicaux, les compteurs seront remis à zéro dans toutes les exploitations». La Direction départementale des territoires (DDT), par le biais de Pierre Chatelon et Françoise Vernotte, a été de très bon conseil, même si plusieurs points réglementaires restent aujourd’hui en suspens. Les questions ont été nombreuses et parfois très «pointues». «Il y a beaucoup de choses à assimiler, il y a de quoi être affolé devant une telle complexité» reconnaît Jean-Pierre Fleury, rappelant que la profession «s’était pourtant donné l’objectif de simplifier un maximum» : «mais parler de simplification à Bruxelles impliquait une réduction des montants financiers. Nous nous sommes très vite retirés du sujet...». Vincent Lavier a réaffirmé une demande de la profession refusant catégoriquement la moindre pénalité devant cette complexité réglementaire, dont certaines défaillances ont été démontrées lors de ces réunions.
Un contexte particulier
A Pouilly-en-Auxois, Jean-Pierre Fleury a rappelé que cette réforme s’effectuait «dans un contexte d’une grande inquiétude, particulièrement dans le secteur de l’élevage où les revenus sont extrêmement faibles sinon négatifs». Pour le président de la FNB, les agriculteurs «ont une peur bleue de ne pas être dans les clous. Ils craignent de commettre des erreurs qui leur feraient perdre de l’argent». Le Côte d’orien passe un message à celles et ceux qui n’ont pas pu assister à ces réunions : «posez vos valises en 2015 : ne vous engagez pas dans des investissements tant que vous n’avez pas connaissance de votre portefeuille qui émargera de la Pac. Mieux vaut prendre du recul dans cette instabilité de marché. Ce moment est en revanche propice à la réflexion pour étudier les évolutions possibles dans chaque exploitation».
La prochaine étape concerne désormais les déclarations, ou plutôt télédéclarations. «Nous aurons un appui moindre de la part de l’administration et la démarche est censée commencer dans cinq semaines» rappelle Vincent Lavier, «toutes les règles d’application vont être connues tardivement et je crains que les télédéclarations se fassent dans l’urgence. A partir de là, on peut imaginer qu’il y ait des erreurs, je pense notamment aux SIE, les surfaces d’intérêt écologique. Encore une fois, nous ne voulons pas de pénalités s’il devait y avoir des contrôles !».
La DDT, qui communiquera sur son site internet et chaque semaine dans Terres de Bourgogne à partir de ce vendredi, 27 février, organisera à son tour une nouvelle série de réunions en amont de ces télédéclarations.