Chasseurs de l’Yonne
Toujours moins de pratiquants
Avec 88 % des dégâts enregistrés, les sangliers restent le premier vecteur des dommages occasionnés aux surfaces culturales dans le département. Le nombre de chasseurs icaunais continuant à décroitre.
Si la chasse a ses détracteurs, elle compte encore de nombreux défenseurs, notamment dans le monde politique, par delà même le clivage des partis. C’est par un message de remerciement aux députés de l’Yonne, Jean-Yves Caullet et Guillaume Larrivé, pour leur mobilisation face aux amendements anti-chasse accompagnant le projet de loi biodiversité, que le président Lecas a entamé l’assemblée générale de la fédération. Un projet qui continue à faire débat : «il est primordial que perdure une écologie de bon sens qui respecte au quotidien celles et ceux qui agissent pour le maintien de la biodiversité et dont nous sommes de véritables acteurs».
Concernant les nuisibles, Olivier Lecas rappelle toute l’importance à collecter toutes les données possibles en matière de dommages : «c’est en effet l’absence de données chiffrées qui n’aurait, semble t-il, pas permis le classement de la pie bavarde et de l’étourneau sansonnet dans l’Yonne. Par contre, point positif, la martre et la fouine ont été classées nuisibles pour l’ensemble du département». Dans le cadre de la limitation des prédateurs, le président des chasseurs de l’Yonne s’est félicité de l’opération d’effarouchement et d’élimination des corbeaux, menée cette année encore sur le secteur de Brienon et Germigny : «une opération qui démontre, s’il le fallait, la bonne collaboration entre chasseurs et agriculteurs, sur ce dossier «nuisibles». Concernant le blaireau, Olivier Lecas regrette que le département n’ait pas obtenu de période complémentaire de chasse, mettant en avant «les importants dégâts que l’espèce cause aux cultures, ce ne sont pas les exploitants agricoles qui me contrediront, de même que les dégâts aux structures linéaires».
Toujours le sanglier
Le sanglier reste le vecteur principal des dégâts «grand gibier» comptabilisés dans le département. Soit 702 000 € de dommages occasionnés aux cultures agricoles, hors prairies et ressemis, pour la campagne en cours, contre 670 000 € l’année dernière à la même époque. Une augmentation qui s’explique par une absence totale de fructifications forestières et un tableau de chasse légèrement plus important. Mais l’exercice devrait toutefois être excédentaire pour la fédération, du fait de la faiblesse des prix des denrées. A ce jour, les surfaces agricoles détruites atteignent 830 ha, certaines zones enregistrant des dégâts très importants dans les pois et prairies, alors même que les maïs et tournesols n’ont pas encore été semés. Dans le même temps, une trentaine de communes ont été classées «points noirs» pour la saison 2016/2017. Outre le tir d’approche et d’affût du sanglier, il sera demandé à l’administration, comme le prévoit le Code de l’environnement et comme la saison passée, que l’espèce puisse être chassée en battue dès le 1er juin, après autorisation préfectorale. Rappelons au sujet des dommages, que désormais, les frais d’estimation sont facturés aux exploitants pour les parcelles culturales n’excèdent pas 3 % de la parcelle et 230 € (100 € pour les prairies). L’abattement sur l’indemnité à verser, qui était de 5 % avant la réforme, étant réduit en contrepartie à 2 %.
Diminution de la population rurale, pyramide des âges, coût de la chasse… Autant d’éléments qui font que le nombre de chasseurs icaunais décroit d’année en année, pour atteindre cette saison, le chiffre de 11 650, contre 13 500 il y a une dizaine d’années, soit une baisse de 14%. Le président de la fédération s’en alarme : «si le nombre de candidats à l’examen du permis de chasser est toujours constant et que le taux de réussite frôle les 80 %, il n’est cependant pas suffisant pour compenser les départs. Ayons à l’esprit que la chasse, actuellement et à l’échelon national, ce sont 25 800 emplois, 1 141 000 pratiquants, 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire 2,1 milliards d’euros de valeur ajoutée à l’économie nationale».
Concernant les nuisibles, Olivier Lecas rappelle toute l’importance à collecter toutes les données possibles en matière de dommages : «c’est en effet l’absence de données chiffrées qui n’aurait, semble t-il, pas permis le classement de la pie bavarde et de l’étourneau sansonnet dans l’Yonne. Par contre, point positif, la martre et la fouine ont été classées nuisibles pour l’ensemble du département». Dans le cadre de la limitation des prédateurs, le président des chasseurs de l’Yonne s’est félicité de l’opération d’effarouchement et d’élimination des corbeaux, menée cette année encore sur le secteur de Brienon et Germigny : «une opération qui démontre, s’il le fallait, la bonne collaboration entre chasseurs et agriculteurs, sur ce dossier «nuisibles». Concernant le blaireau, Olivier Lecas regrette que le département n’ait pas obtenu de période complémentaire de chasse, mettant en avant «les importants dégâts que l’espèce cause aux cultures, ce ne sont pas les exploitants agricoles qui me contrediront, de même que les dégâts aux structures linéaires».
Toujours le sanglier
Le sanglier reste le vecteur principal des dégâts «grand gibier» comptabilisés dans le département. Soit 702 000 € de dommages occasionnés aux cultures agricoles, hors prairies et ressemis, pour la campagne en cours, contre 670 000 € l’année dernière à la même époque. Une augmentation qui s’explique par une absence totale de fructifications forestières et un tableau de chasse légèrement plus important. Mais l’exercice devrait toutefois être excédentaire pour la fédération, du fait de la faiblesse des prix des denrées. A ce jour, les surfaces agricoles détruites atteignent 830 ha, certaines zones enregistrant des dégâts très importants dans les pois et prairies, alors même que les maïs et tournesols n’ont pas encore été semés. Dans le même temps, une trentaine de communes ont été classées «points noirs» pour la saison 2016/2017. Outre le tir d’approche et d’affût du sanglier, il sera demandé à l’administration, comme le prévoit le Code de l’environnement et comme la saison passée, que l’espèce puisse être chassée en battue dès le 1er juin, après autorisation préfectorale. Rappelons au sujet des dommages, que désormais, les frais d’estimation sont facturés aux exploitants pour les parcelles culturales n’excèdent pas 3 % de la parcelle et 230 € (100 € pour les prairies). L’abattement sur l’indemnité à verser, qui était de 5 % avant la réforme, étant réduit en contrepartie à 2 %.
Diminution de la population rurale, pyramide des âges, coût de la chasse… Autant d’éléments qui font que le nombre de chasseurs icaunais décroit d’année en année, pour atteindre cette saison, le chiffre de 11 650, contre 13 500 il y a une dizaine d’années, soit une baisse de 14%. Le président de la fédération s’en alarme : «si le nombre de candidats à l’examen du permis de chasser est toujours constant et que le taux de réussite frôle les 80 %, il n’est cependant pas suffisant pour compenser les départs. Ayons à l’esprit que la chasse, actuellement et à l’échelon national, ce sont 25 800 emplois, 1 141 000 pratiquants, 3,6 milliards d’euros de chiffre d’affaire 2,1 milliards d’euros de valeur ajoutée à l’économie nationale».
Ils ont dit…
Jean-Yves Caullet (Député-maire d’Avallon)
«On a une société qui se décale de ses responsabilités par rapport à l’agriculture, par rapport à la chasse, par rapport à la viande, par rapport à toutes sortes de choses et c’est mon travail de parlementaire d’essayer de recoller à la réalité. C’est aussi notre devoir à tous, en temps que chasseurs, de participer à cela… »
«Plus la société sera convaincue et porteuse de notre éthique, de notre idéal et de la réalité du bénéfice global de notre loisir pour l’ensemble de la population et des territoires, plus ce sera facile et moins nous serons attaqués… »
Jean-Christophe Moraud (Préfet de l’Yonne)
« La réalité sociale d’aujourd’hui est que la société veut bien manger un steak bien saignant mais ne veut en aucun cas savoir qui est le tueur à l’abattoir ! Tuer parce que c’est un loisir dans un tel contexte non réversible, mérite à mon sens une vraie révision sémantique et je vous invite à y être attentif. Vous participez à la biodiversité, à l’équilibre, etc... Essayez dans une société qui a cette évolution, de ne pas vous donner les verges pour vous faire battre. Ce qui est en jeu, potentiellement, c’est l’intérêt public… »
« Il se tue environ 9 000 renards dans le département par année. Concernant le tir de nuit, en mai et juin, 60 supplémentaires ont été tués, soit 0,3 % de tous les renards tués dans l’Yonne. Où est la justification de ces mesures dérogatoires… ?»
«On a une société qui se décale de ses responsabilités par rapport à l’agriculture, par rapport à la chasse, par rapport à la viande, par rapport à toutes sortes de choses et c’est mon travail de parlementaire d’essayer de recoller à la réalité. C’est aussi notre devoir à tous, en temps que chasseurs, de participer à cela… »
«Plus la société sera convaincue et porteuse de notre éthique, de notre idéal et de la réalité du bénéfice global de notre loisir pour l’ensemble de la population et des territoires, plus ce sera facile et moins nous serons attaqués… »
Jean-Christophe Moraud (Préfet de l’Yonne)
« La réalité sociale d’aujourd’hui est que la société veut bien manger un steak bien saignant mais ne veut en aucun cas savoir qui est le tueur à l’abattoir ! Tuer parce que c’est un loisir dans un tel contexte non réversible, mérite à mon sens une vraie révision sémantique et je vous invite à y être attentif. Vous participez à la biodiversité, à l’équilibre, etc... Essayez dans une société qui a cette évolution, de ne pas vous donner les verges pour vous faire battre. Ce qui est en jeu, potentiellement, c’est l’intérêt public… »
« Il se tue environ 9 000 renards dans le département par année. Concernant le tir de nuit, en mai et juin, 60 supplémentaires ont été tués, soit 0,3 % de tous les renards tués dans l’Yonne. Où est la justification de ces mesures dérogatoires… ?»