Cecna
Toujours innover et valoriser ses partenariats
Innover, valoriser ses partenariats et animer des groupes d’éleveurs en réseau : tels sont les axes stratégiques de développement de la Cecna rappelés lors de son assemblée générale, qui s’est tenue la semaine dernière à Troyes, dans l’Aube.
Le nombre d’utilisateurs des services de la CECNA (Coopérative d’Elevage du Centre Nord et de l’Aube), continue de diminuer, au rythme d’une cinquantaine par an depuis plusieurs années. Alors qu’ils étaient encore près de 1600 lors de l’exercice 2008/2009 et 1364, l’an dernier, ils sont aujourd’hui 1269 (- 4%).
Répartis sur les 6 départements de la zone, ils sont 480 de l’Yonne (-22), 23 de Seine-et-Marne (id.), 205 de la Nièvre (-5), 310 du Cher et du Loiret (-11) et 251 de l’Aube (-17). En revanche, la tendance à la baisse du nombre des inséminations totales (81 363) est moins importante, (environ -1,5%), contre une tendance de -2,3% sur les 10 derniers exercices. Ce résultat plutôt positif signalé par Olivier Darasse, directeur de la Cecna, a été obtenu grâce au maintien des IA laitières (53 539) alors que les IA allaitantes (27 941) diminuent de 3,9% (- 1 154). De même, entre les différentes races les évolutions sont très contrastées. Pour les races laitières, les montbéliardes progressent de 4,5%, pour atteindre 4 878 IA, alors que les IA Prim Holstein (44 091) sont toujours sur une tendance à la baisse : -1,7% après -3% sur l’exercice précédent. Pour les races à viande, même constat : les IA charolaises (24 994), tout en représentant la majeure partie des IA en élevage allaitant, chutent de -5%, alors que les IA limousines (1816) augmentent de 12,6%.
Des services associés en plein développement
Face à cette tendance à la baisse engagée depuis de nombreuses années, la Cecna a déjà fait le choix de développer de nouveaux services associés à la reproduction en s’appuyant sur ses partenariats avec les organismes d’élevage et spécialisés dans la génétique. Une stratégie payante démontrant aussi l’adaptation de son offre aux attentes des éleveurs, puisqu’une nouvelle fois chacun de ces services reste dans une tendance haussière. L’activité «synchronisation des chaleurs» progresse de + 23,2%, notamment pour l’élevage laitier qui fait un bond de 4 153 à 5 781 actes entre les deux derniers exercices , même si dans le même temps l’élevage allaitant progresse de 6 264 à 7 050 actes. Le service contrôle de gestation reste lui aussi dans une tendance à la hausse : 41 597 suivis de reproductions contre 38 345 en 2012/2013, et 38 477 échographies, contre 35 989 en 2012/2013. Le suivi de reproduction intéresse de plus en plus d’éleveurs : 43 en élevage allaitant et 150 en élevage laitier, alors qu’ils étaient respectivement 8 et 122 en 2009/2010. La progression de ces services s’accompagne aussi d’une augmentation globale de l’activité approvisionnement, en particulier en monitoring (+37% pour un CA de 56 927 €) et en nutrigénomique (+3% pour un CA total de 346 840 €), malgré une légère baisse des pondéreux (-3% pour un CA de 238 910 €).
Quant aux autres espèces, les services apportés aux éleveurs équins, assurés depuis 4 ans en s’appuyant sur le haras de Charmoy (89), sont globalement en hausse : + 27,2% pour les IA et les pensions et les suivis gynéco, + 48% pour les jours de pension. Seule activité en baisse les doses étalons (667) qui régressent de 17,55%. Quant aux éleveurs porcins, la crise que traverse ce secteur se traduit inévitablement par une baisse d’activité : les IA porcines diminuent de 57 139 pour 2012/2013 à 54 910 pour le dernier exercice. En ce qui concerne l’élevage ovin, la chute est importante après la hausse de 2012/2013 : 2080 en 2012/2013 (1768 en 2011/2012) et 1619 pour le dernier exercice. En élevage caprin le nombre d’IA est en légère diminution de 1 439 en 2012/2013 à 1280 pour le dernier exercice.
Une innovation majeure et très pratique
Parallèlement à ces activités, la Cecna a connu plusieurs évènements en 2013/2014 : son déménagement dans de nouveaux bâtiments à Migennes avec la vente des anciens bureaux à Alysé, l’adoption d’une nouvelle signature avec un nouveau logo plus moderne et stylisé (représentation d’une intrusion cytoplasmique), et la vente du site de la Ferme de testage du Moulinet à Pont-Ste-Marie (10) à la ville de Troyes. Olivier Darasse souligne aussi parmi ces faits marquants, les innovations en matière de génomique avec le partenaire Gènes Diffusion. Celles-ci se sont traduites en collaboration avec Alysé par la mise au point d’un nouvel index «santé du pied en race charolais», qui rentre dans les programmes de sélection. L’autre innovation en élevage allaitant, «majeure, simple et très pratique» présentée par Olivier Darasse, réside dans l’offre de la possibilité aux éleveurs, en particulier charolais pour la zone Cecna, de réaliser eux-mêmes un prélèvement qui aboutira au génotypage de leurs mâles et de leurs femelles grâce au kit «GD SCAN». Celui-ci permet de réceptionner sous enveloppe spéciale le prélèvement identifié n° de boucle, éleveur, etc.), d’une quarantaine de poils effectué par l’éleveur, qui est ensuite postée à la plateforme de génotypage. Cette opération se faisait jusqu’alors après une intervention de prélèvement de sang ou de cartilage.
Des éleveurs organisés en réseau
Pour Pascal Beets, président de la Cecna, ces avancées dans le développement de l’offre de produits et services «prennent une place de plus en plus importante dans l’activité de la coopérative et constitue un axe stratégique particulièrement intéressant pour les éleveurs». Rappelant qu’elles se situent aussi dans un environnement où la concurrence est accrue, il précise que la course à la taille n’est pas forcément gage de performances par rapport à une coopérative ancrée sur son territoire et dynamique, grâce à sa culture de développement de partenariats avec l’ensemble des organisations d’élevage d’amont et d’aval : «l’innovation est un domaine dans lequel nous investissons particulièrement, par exemple dans la génomique, l’insémination profonde, la pelvimétrie, l’échographie externe…et dans la valorisation énergétique de nos territoires. Notre objectif est d’apporter des moyens de progression des performances de nos éleveurs et de contribuer aux résultats économiques indispensables au maintien de notre outil à leur service. Dans ce sens, nous comptons beaucoup sur la première promotion de notre groupe «Eleveurs d’avenir», qui s’est engagée dans un parcours de formation ; elle revient d’ailleurs d’un voyage d’étude au Danemark. Elle constitue un réseau d’éleveurs porteurs de projets d’avenir que nous animons. Nous sommes convaincus que le maintien de l’élevage dans nos régions passe par de telles organisations d’éleveurs en réseau».
Répartis sur les 6 départements de la zone, ils sont 480 de l’Yonne (-22), 23 de Seine-et-Marne (id.), 205 de la Nièvre (-5), 310 du Cher et du Loiret (-11) et 251 de l’Aube (-17). En revanche, la tendance à la baisse du nombre des inséminations totales (81 363) est moins importante, (environ -1,5%), contre une tendance de -2,3% sur les 10 derniers exercices. Ce résultat plutôt positif signalé par Olivier Darasse, directeur de la Cecna, a été obtenu grâce au maintien des IA laitières (53 539) alors que les IA allaitantes (27 941) diminuent de 3,9% (- 1 154). De même, entre les différentes races les évolutions sont très contrastées. Pour les races laitières, les montbéliardes progressent de 4,5%, pour atteindre 4 878 IA, alors que les IA Prim Holstein (44 091) sont toujours sur une tendance à la baisse : -1,7% après -3% sur l’exercice précédent. Pour les races à viande, même constat : les IA charolaises (24 994), tout en représentant la majeure partie des IA en élevage allaitant, chutent de -5%, alors que les IA limousines (1816) augmentent de 12,6%.
Des services associés en plein développement
Face à cette tendance à la baisse engagée depuis de nombreuses années, la Cecna a déjà fait le choix de développer de nouveaux services associés à la reproduction en s’appuyant sur ses partenariats avec les organismes d’élevage et spécialisés dans la génétique. Une stratégie payante démontrant aussi l’adaptation de son offre aux attentes des éleveurs, puisqu’une nouvelle fois chacun de ces services reste dans une tendance haussière. L’activité «synchronisation des chaleurs» progresse de + 23,2%, notamment pour l’élevage laitier qui fait un bond de 4 153 à 5 781 actes entre les deux derniers exercices , même si dans le même temps l’élevage allaitant progresse de 6 264 à 7 050 actes. Le service contrôle de gestation reste lui aussi dans une tendance à la hausse : 41 597 suivis de reproductions contre 38 345 en 2012/2013, et 38 477 échographies, contre 35 989 en 2012/2013. Le suivi de reproduction intéresse de plus en plus d’éleveurs : 43 en élevage allaitant et 150 en élevage laitier, alors qu’ils étaient respectivement 8 et 122 en 2009/2010. La progression de ces services s’accompagne aussi d’une augmentation globale de l’activité approvisionnement, en particulier en monitoring (+37% pour un CA de 56 927 €) et en nutrigénomique (+3% pour un CA total de 346 840 €), malgré une légère baisse des pondéreux (-3% pour un CA de 238 910 €).
Quant aux autres espèces, les services apportés aux éleveurs équins, assurés depuis 4 ans en s’appuyant sur le haras de Charmoy (89), sont globalement en hausse : + 27,2% pour les IA et les pensions et les suivis gynéco, + 48% pour les jours de pension. Seule activité en baisse les doses étalons (667) qui régressent de 17,55%. Quant aux éleveurs porcins, la crise que traverse ce secteur se traduit inévitablement par une baisse d’activité : les IA porcines diminuent de 57 139 pour 2012/2013 à 54 910 pour le dernier exercice. En ce qui concerne l’élevage ovin, la chute est importante après la hausse de 2012/2013 : 2080 en 2012/2013 (1768 en 2011/2012) et 1619 pour le dernier exercice. En élevage caprin le nombre d’IA est en légère diminution de 1 439 en 2012/2013 à 1280 pour le dernier exercice.
Une innovation majeure et très pratique
Parallèlement à ces activités, la Cecna a connu plusieurs évènements en 2013/2014 : son déménagement dans de nouveaux bâtiments à Migennes avec la vente des anciens bureaux à Alysé, l’adoption d’une nouvelle signature avec un nouveau logo plus moderne et stylisé (représentation d’une intrusion cytoplasmique), et la vente du site de la Ferme de testage du Moulinet à Pont-Ste-Marie (10) à la ville de Troyes. Olivier Darasse souligne aussi parmi ces faits marquants, les innovations en matière de génomique avec le partenaire Gènes Diffusion. Celles-ci se sont traduites en collaboration avec Alysé par la mise au point d’un nouvel index «santé du pied en race charolais», qui rentre dans les programmes de sélection. L’autre innovation en élevage allaitant, «majeure, simple et très pratique» présentée par Olivier Darasse, réside dans l’offre de la possibilité aux éleveurs, en particulier charolais pour la zone Cecna, de réaliser eux-mêmes un prélèvement qui aboutira au génotypage de leurs mâles et de leurs femelles grâce au kit «GD SCAN». Celui-ci permet de réceptionner sous enveloppe spéciale le prélèvement identifié n° de boucle, éleveur, etc.), d’une quarantaine de poils effectué par l’éleveur, qui est ensuite postée à la plateforme de génotypage. Cette opération se faisait jusqu’alors après une intervention de prélèvement de sang ou de cartilage.
Des éleveurs organisés en réseau
Pour Pascal Beets, président de la Cecna, ces avancées dans le développement de l’offre de produits et services «prennent une place de plus en plus importante dans l’activité de la coopérative et constitue un axe stratégique particulièrement intéressant pour les éleveurs». Rappelant qu’elles se situent aussi dans un environnement où la concurrence est accrue, il précise que la course à la taille n’est pas forcément gage de performances par rapport à une coopérative ancrée sur son territoire et dynamique, grâce à sa culture de développement de partenariats avec l’ensemble des organisations d’élevage d’amont et d’aval : «l’innovation est un domaine dans lequel nous investissons particulièrement, par exemple dans la génomique, l’insémination profonde, la pelvimétrie, l’échographie externe…et dans la valorisation énergétique de nos territoires. Notre objectif est d’apporter des moyens de progression des performances de nos éleveurs et de contribuer aux résultats économiques indispensables au maintien de notre outil à leur service. Dans ce sens, nous comptons beaucoup sur la première promotion de notre groupe «Eleveurs d’avenir», qui s’est engagée dans un parcours de formation ; elle revient d’ailleurs d’un voyage d’étude au Danemark. Elle constitue un réseau d’éleveurs porteurs de projets d’avenir que nous animons. Nous sommes convaincus que le maintien de l’élevage dans nos régions passe par de telles organisations d’éleveurs en réseau».