Accès au contenu
Grandes cultures

Test du slip : les premières analyses

L’équipe grandes cultures de la Chambre d’agriculture mène depuis l’automne une expérimentation dont l’objectif est d’étudier l’état de l’activité biologique des sols. Elle a pour cela enterré des slips dans plusieurs parcelles du département en suivant le même protocole. Après quatre mois d’attente, les conseillers ont pu établir les premières constatations.
Test du slip : les premières analyses
Frise réalisée après le déterrage fin mars.
L’idée du test de slip consiste à évaluer l’activité biologique de son sol en enterrant des sous-vêtements (slips) en coton bio dans les parcelles pendant quelques mois. Il permet de visualiser l’intensité des phénomènes de dégradation et de minéralisation de la matière organique dans le sol et d’estimer le niveau d’activité biologique du sol, dans la parcelle, en conditions réelles. Le degré de dégradation, mais aussi la couleur renseignent sur les éventuels problèmes de la parcelle (anaérobie, compaction…). Les différences peuvent être importantes d’une conduite à l’autre. Le test ne répond pas à un protocole scientifique établi mais est un indicateur visuel contribuant à mieux connaître son sol et il est un outil simple à mettre en place dans l’animation avec les agriculteurs. La méthode visuelle de mesure de l’activité biologique du sol a été utilisée pour cette expérimentation. Après 4 mois d’attente, les slips en coton bio sont déterrés dans le réseau de parcelles de la Chambre d’Agriculture : SD sous couvert permanent, TCS avec apport régulier de matière organique et TCS sans apport de matière organique.
Les slips ont été enterrés en novembre 2019. Une série a été déterrée en janvier 2020 et une autre fin mars, en attendant la dernière série qui sera déterrée juste avant la récolte.
Les photos montrent les observations constatées, en attendant le retour des conditions normales pour peser de nouveau les slips et calculer le “SLIINDEX” pour estimer la dégradation des tissus dans le sol.
La parcelle en TCS avec apport de matière organique montre un aspect de dégradation visuel plus important au printemps, suivi de la parcelle en semis direct et enfin la dégradation est moins importante dans la parcelle en TCS sans apport de matière organique. Le SLIINDEX (%) nous donnera plus de précision sur le taux de dégradation dans les trois parcelles. À suivre…

Source : Habib Benmansour, Chambre d’agriculture