Terminer en beauté

Le salon de l'agriculture, il commence à bien le connaitre. Pascal Meunier s'y rend très régulièrement depuis 1968. « À l'époque, j'accompagnais mon oncle Robert Meugnot au concours des Traits Auxois. J'y suis ensuite allé de nombreuses fois en tant que simple visiteur. Je ne suis qu'à 6 km de l'autoroute : c'est très pratique, j'arrive au salon en seulement deux heures. En tant qu'exposant, ce sera ma quatrième et donc dernière participation », confie l'éleveur de 62 ans. 

Fille de Namur

Pétunia, une de ses vaches en première lactation, fait partie des seize candidates au titre de Miss BGS : « cette épreuve est dédiée aux primipares issues de taureaux français du schéma BGS Création. Le père de Pétunia, Namur, est né sur mon exploitation. Il a été retenu en centre d'insémination et est déjà diffusé en doses génomiques. Il le sera très certainement en doses conventionnelles dans les prochaines années ». Pétunia, bientôt trois ans, a vêlé dès l'âge de 27 mois et présente de belles qualités de race. L'animal a logiquement été sélectionné lors du passage de la commission BGS le 24 janvier. Sa préparation est aujourd'hui imminente, comme le décrit son propriétaire : « il va falloir lui apprendre à marcher en mode concours durant au moins quinze jours ! Elle est particulièrement calme, c'est un point positif qui permettra de partir sur de bonnes bases ».

L'heure des retrouvailles

Pascal Meunier se dit ravi de participer à un nouveau salon de l'agriculture, après l'annulation de l'édition 2021 : « plus loin que le concours, c'est toujours un plaisir de retrouver et d'échanger avec des éleveurs de toute la France, notamment du Nord et du Massif-Central en ce qui me concerne. Le Sia est aussi l'occasion de voir d'autres races d'animaux et plus globalement, la richesse de l'élevage français. C'est un moment que pas mal d'éleveurs attendent, en particulier dans le monde de la Brune. En effet, nos rendez-vous professionnels ont beaucoup manqué ces deux dernières années, je pense surtout à notre concours inter-régional organisé dans le cadre des journées châtillonnaises ». 

Reprise familiale

Le co-gérant du Gaec des Ardelons a programmé son départ en retraite avec son épouse Anne à la fin de l'année. Leurs neveux Pierre-Olivier et Aurélien Cartier prendront alors les rênes de l'exploitation : « Pierre-Olivier est déjà installé, son frère Aurélien n'est pour l'instant que salarié. Nous avons donc retrouvé des repreneurs au sein de notre famille ! Aurélien se destinait à la base à la maintenance mécanique avant de changer de direction. Ses démarches installation seront réalisées ces tout prochains mois ». Pascal et Anne Meunier auront à cœur de voyager à l'issue de la transmission de leur ferme. Le couple d'éleveurs se permettra aussi et surtout de ne plus programmer le réveil le matin, Pascal Meunier n'exclut pas de faire quelques grasses matinées tellement méritées !