Stéphane Le Foll dans le Chablisien
«Témoigner du soutien de l’Etat»
Sa visite en Bourgogne a amené le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll dans le vignoble chablisien. Après les aléas climatiques, il était important pour la profession de dresser le bilan...

Traditionnellement la grêle touchait plutôt la Saône-et-Loire, tandis que le gel sévissait sur la Bourgogne du nord. Mais cela, c’était avant... Alors que l’on comptait un orage de grêle tous les dix ans, il a fallu faire face à trois épisodes de grêle dans les dix dernières années. Il faut bien reconnaître que la fréquence et l’intensité des aléas climatiques se sont amplifiées et qu’il faut mettre en œuvre des réponses adaptées.
Allègement des charges, recherche, assurance...
Autour de Maligny, à 8 km de Chablis, le vignoble est impacté aux deux tiers, touché tout d’abord par le gel de la fin avril, après un hiver exceptionnellement doux, par la grêle des 13 et 27 mai, et par l’excès de pluie du mois de juin. «Il est important de témoigner du soutien de l’état quand les agriculteurs connaissent des aléas qui les touchent sur le plan économique mais également psychologique» assure le ministre Stéphane Le Foll qui s’est rendu sur place ce lundi 11 juillet pour faire un état des lieux et entendre les viticulteurs.
Les vignes sont à nouveau verdissantes mais la récolte sera mince : au lieu des 40 millions de bouteilles produites annuellement, on s’attend cette année à 20 à 25 millions de bouteilles, ce qui aura des répercussions en termes de commercialisation. «La concurrence mondiale est vive sur le marché du vin, assure Jean François Bordet, viticulteur, si l’on reste 6 mois sans pouvoir assurer les commandes, les clients seront pénalisés et il faudra 10 ans pour reconquérir le marché». Les conséquences sur l’emploi ne se font encore pas sentir, car il faut pallier l’urgence et soigner la vigne pour assurer les prochaines années. C’est le moment de la taille avec une repousse abondante du fait des pluies : quatre intérimaires y sont employés pour le moment.
Le risque sanitaire est bien présent, avec une forte offensive du mildiou et une apparition de l’oïdium prévue pour la mi-juillet. Jean Durup, viticulteur sur le chablisien, s’inquiète des traitements dont certains sont interdits depuis des années, par exemple sur l’esca. Environ 20 millions de pieds sont improductifs du fait de cette maladie dont on ignore les causes exactes. «La réponse sera fournie par la recherche», assure Stéphane Le Foll : s’il n’est pas envisageable de revenir à un traitement par l’arsenite de sodium, on peut par contre mettre au point des pieds résistants, obtenus par des croisements bien travaillés.
Plusieurs nouveaux cépages seront inscrits d’ici fin 2016 , sans modifications génétiques. Le ministre a rappelé que 3 millions d’euros allaient être consacrés à la recherche, émanant à la fois de l’interprofession et de l’état.
A la question «êtes-vous assuré ?» les vignerons répondent bien souvent par la négative. Seuls 15 à 20 % d’entre eux le sont dans l’Yonne, pour une moyenne nationale de 25 %. C’est pourquoi la réponse de l’état devra passer par une réflexion sur un système plus vaste, à l’échelle des bassins de production, avec une mutualisation des moyens. «15 à 20 % d’assurés, cela signifie un coût élevé et des prestations faibles. Il est nécessaire de s’appuyer sur une base plus large, en s’appuyant par un contrat de socle». Par ailleurs des allègements de charges sont à l’étude, des réunions ont déjà eu lieu avec le préfet, et il y aura également recours aux VCI*. Si l’utilisation de filets de protection ne peut être généralisée, des aménagements seront cependant apportés aux cahiers des charges en ce qui concerne les méthodes de taille.
VCI* : Volumes Complémentaires Individuels. Il s’agit d’utiliser des volumes excédentaires, mis de côtés les années précédentes, en prévision des aléas
Allègement des charges, recherche, assurance...
Autour de Maligny, à 8 km de Chablis, le vignoble est impacté aux deux tiers, touché tout d’abord par le gel de la fin avril, après un hiver exceptionnellement doux, par la grêle des 13 et 27 mai, et par l’excès de pluie du mois de juin. «Il est important de témoigner du soutien de l’état quand les agriculteurs connaissent des aléas qui les touchent sur le plan économique mais également psychologique» assure le ministre Stéphane Le Foll qui s’est rendu sur place ce lundi 11 juillet pour faire un état des lieux et entendre les viticulteurs.
Les vignes sont à nouveau verdissantes mais la récolte sera mince : au lieu des 40 millions de bouteilles produites annuellement, on s’attend cette année à 20 à 25 millions de bouteilles, ce qui aura des répercussions en termes de commercialisation. «La concurrence mondiale est vive sur le marché du vin, assure Jean François Bordet, viticulteur, si l’on reste 6 mois sans pouvoir assurer les commandes, les clients seront pénalisés et il faudra 10 ans pour reconquérir le marché». Les conséquences sur l’emploi ne se font encore pas sentir, car il faut pallier l’urgence et soigner la vigne pour assurer les prochaines années. C’est le moment de la taille avec une repousse abondante du fait des pluies : quatre intérimaires y sont employés pour le moment.
Le risque sanitaire est bien présent, avec une forte offensive du mildiou et une apparition de l’oïdium prévue pour la mi-juillet. Jean Durup, viticulteur sur le chablisien, s’inquiète des traitements dont certains sont interdits depuis des années, par exemple sur l’esca. Environ 20 millions de pieds sont improductifs du fait de cette maladie dont on ignore les causes exactes. «La réponse sera fournie par la recherche», assure Stéphane Le Foll : s’il n’est pas envisageable de revenir à un traitement par l’arsenite de sodium, on peut par contre mettre au point des pieds résistants, obtenus par des croisements bien travaillés.
Plusieurs nouveaux cépages seront inscrits d’ici fin 2016 , sans modifications génétiques. Le ministre a rappelé que 3 millions d’euros allaient être consacrés à la recherche, émanant à la fois de l’interprofession et de l’état.
A la question «êtes-vous assuré ?» les vignerons répondent bien souvent par la négative. Seuls 15 à 20 % d’entre eux le sont dans l’Yonne, pour une moyenne nationale de 25 %. C’est pourquoi la réponse de l’état devra passer par une réflexion sur un système plus vaste, à l’échelle des bassins de production, avec une mutualisation des moyens. «15 à 20 % d’assurés, cela signifie un coût élevé et des prestations faibles. Il est nécessaire de s’appuyer sur une base plus large, en s’appuyant par un contrat de socle». Par ailleurs des allègements de charges sont à l’étude, des réunions ont déjà eu lieu avec le préfet, et il y aura également recours aux VCI*. Si l’utilisation de filets de protection ne peut être généralisée, des aménagements seront cependant apportés aux cahiers des charges en ce qui concerne les méthodes de taille.
VCI* : Volumes Complémentaires Individuels. Il s’agit d’utiliser des volumes excédentaires, mis de côtés les années précédentes, en prévision des aléas