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Agriculture biologique

Techniquement exigeant

Le Groupement des agrobiologistes de Côte d’Or rappelle certaines facettes du métier dont la nécessité d’être bien accompagné.
Par Aurélien Genest
Techniquement exigeant
Les adhérents du Gab, réunis en assemblée générale à Savigny-sous-Mâlain.
Pratiquer l’agriculture biologique, toutes productions confondues, exige des compétences en technique, pratiques agronomiques et élevage très pointues. Bernard Krempp a tenu à le rappeler mercredi 11 février. Sans ces compétences, un agriculteur bio peut clairement aller à l’échec. Certains se retrouvent dans une situation critique après ces dernières campagnes particulièrement difficiles d’un point de vue climatique. «Ce fut compliqué pour tout le monde avec tantôt un printemps très sec empêchant la nitrification, tantôt un printemps très humide impliquant un dysfonctionnement biochimique du sol» relève Bernard Krempp, ayant une pensée pour plusieurs exploitations du plateau.

Le Gab enregistre d’ailleurs une baisse de ses adhésions pour la première fois depuis sa création en 1982. Les résultats de ces deux dernières années ne sont pas les uniques raisons comme le précise le président du Gab : «Le budget alloué au développement de l’agriculture biologique n’est pas suffisant. Il se traduit par un déficit de ressources humaines que nous subissons. A cela s’ajoute le manque de financement de la conversion et du maintien». Cette assemblée générale s’est également intéressée à la Pac. «L’agriculture biologique sera dorénavant alimentée en grande partie par le second pilier, beaucoup d’aides vont donc passer par le Conseil régional, d’où la nécessité d’un bon partenariat avec la région» souligne Bernard Krempp, qui appelle les adhérents du Gab à s’investir davantage dans le réseau et à se rendre nombreux aux assemblées générales «pour avoir des élus représentatifs de la base et améliorer notre statut d’interlocuteur vis-à-vis des institutionnels et collectivités territoriales». Le président appelle à l’unité : «notre bio ne doit pas être récupérée par l’industrialisation et son circuit de grande distribution. Il ne faut pas qu’elle se retrouve diluée dans le concept d’agro-écologie sans   certification. Nous n’avons pas le droit de tromper la confiance des consommateurs».