Pour une viticulture durable

Pour la 3e édition, la FDSEA et l'Anefa reconduisent leur partenariat avec France Travail et Joël Lecoq du Centre de Formation « Vitis Vini Terra » pour la mise en place de la formation « Taille de la vigne dans le cadre d'une viticulture durable », du 27 octobre au 26 novembre. Cette formation souhaite être « pratico-pratique, car même lorsqu'ils sont en centre de formation ils sont dans les vignes du Chablisien et de l'Auxerrois », confie France Lahutte, animatrice emploi de l'Anefa. Cette formation intègre trois périodes : deux périodes en centre (du 27 octobre au 7 novembre) et (les 25 et 26 novembre), ainsi qu'une troisième partie en entreprise (du 10 au 21 novembre). Lors de l'inscription, le mieux « est que le binôme stagiaire-entreprise soit déjà créé », mais ce n'est pas indispensable puisque « l'Anefa peut également mettre en relation le stagiaire avec des domaines viticoles ». À cela s'ajoute « une convention que doivent signer les trois parties, c'est-à-dire, France Travail, l'entreprise et le stagiaire », affirme-t-elle. Et c'est à partir de cette convention que « les entreprises doivent s'engager à proposer un contrat si toutes les conditions sont réunies », déclare l'animatrice. Même si l'entreprise ne retient pas le stagiaire, France Lahutte n'est pas inquiète, « on sait que la demande est telle, que les stagiaires qui valident leurs formations auront un contrat à la clé même si ce n'est pas avec l'entreprise avec laquelle ils ont réalisé avec la formation », ajoute-t-elle.

Pallier un manque dans le secteur viticole

En partenariat avec Joël Lecoq, formateur historique depuis une trentaine d'années, France Lahutte se félicite de sa présence car « il est très compétent. Que ce soit dans le secteur de Chablis, de Tonnerre ou encore Auxerre, il est reconnu par les viticulteurs icaunais », précise-t-elle. Les viticulteurs sont eux aussi impliqués dans la formation, « Ludovic Barat, viticulteur à Chablis met à disposition ses infrastructures pour réaliser les cours en centre », un autre « prête chaque année une de ses parcelles pour mettre en pratique les cours que recevront les stagiaires », détaille-t-elle, en précisant que « ce sont des parcelles qui seront arrachées de toute façon, cela n'aura donc aucun impact sur la vigne ». Cette implication répond notamment à « un manque de main-d’œuvre dans le secteur viticole », et donc France Travail, la FDSEA et l'Anefa veulent réellement apporter « un plus aux entreprises ». Pour faciliter cet échange, les « stagiaires seront intégralement indemnisés, notamment pour couvrir les frais de déplacement, d'essence ou même pour le repas », et c'est pour l'animatrice « un réel travail syndical qui a été réalisé, notamment pour aller chercher les financements », manifeste-t-elle. Le plus important pour elle, c'est que pour réaliser des enseignements pratico-pratique, « huit places maximum sont disponibles », et c'est notamment pour « apporter un accompagnement de qualité », conclut-elle.