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Circuits courts

Sur place et non à emporter

La GIE «Plaine et Saône» accueillait le préfet dans le cadre de la semaine du développement durable. La production et la commercialisation «locales» de pommes de terre ont été présentées.
Par Aurélien Genest
Sur place et non à emporter
Jean-Pierre Pestel et Nicolas Michaud, devant leur atelier de transformation aux Maillys.
Un bel exemple de circuit court. Seulement dix kilomètres séparent la chambre froide de la Cuma de la Robe des champs où sont stockées les pommes de terres et l’hôpital d’Auxonne où est livrée une partie de la production. Le préfet Éric Delzant s’est rendu jeudi 4 juin dans le Val-de-Saône découvrir ce système de vente de proximité. La Cuma est composée de quatre exploitations: l’EARL du Boutrans à Pont, le Gaec de Tontenant à Pagny-le-Château, le Gaec des Hameaux à Losne et Chaugey, ainsi que le Gaec des Sablons à Bousselange et Chamblanc. La coopérative dispose d’un bâtiment équipé pour le stockage froid et d’un atelier de transformation qui permet le conditionnement des pommes de terre en sacs. Cet atelier a été financé en 2010 par le programme européen Leader à hauteur de 14 000 euros sur un montant total de 64 500 euros. Le GIE fournit environ 80kg de pommes de terre par semaine à l’hôpital d’Auxonne depuis 2011. «Le directeur recherchait des producteurs locaux, le lien
avec nous a été fait par la Chambre d’agriculture et le Conseil départemental» indique Nicolas Michaud. D’un point de vue environnemental, la démarche se distingue forcément par un faible bilan carbone. D’un point de vue économique, la GIE vend sa production au prix de 0,40€/kg, tarif deux fois plus intéressant qu’un système de vente plus classique avec des intermédiaires. La chambre froide située aux Maillys permet aux producteurs de livrer toute l’année. «La majorité de la production se vend en grandes et moyennes surfaces de la région» précise Jean-Pierre Pestel. Implantée en terre de fin mars à mi-avril, les pommes de terre du GIE seront récoltées de fin juillet à mi-septembre. «Notre production varie de 200 à 250 tonnes chaque année» informe Nicolas Michaud, pour qui «il est bien trop tôt pour se prononcer sur la récolte, il peut se passer bien des choses d’ici là et leur arrivée dans le frigo. Nous avons notamment été grêlé en 2014 avec des impacts sur le calibrage». Concernant le marché de la pomme de terre, il reste «aléatoire et très difficile car il n’est pas maîtrisé» poursuivent les producteurs : «n’importe qui peut faire de la pomme de terre, sans contrat. L’an passé, les surfaces avaient augmenté de 17%  et les bons rendements avaient engendré des volumes astronomiques, cela s’est ressenti sur les prix. Avec notre système de vente, nous nous assurons une plus-value faisant face à cette variation des prix».