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Action syndicale

Une délégation nivernaise à Paris

Le 9 juillet, suite à l'appel de la Fédération nationale bovine de manifester contre les accords de libre-échange avec les pays du Mercosur, une délégation de la FDSEA 58 s'est rendue à Paris.

Par Chloé Monget et FDSEA 58
Une délégation nivernaise à Paris
Crédit photo : FDSEA 58
La délégation de la FDSEA 58 devant l'ambassade du Brésil à Paris.

Une délégation de la FDSEA 58 s'est jointe à la Fédération Nationale Bovine (FNB), le 9 juillet devant l'ambassade du Brésil à Paris, afin de dénoncer le projet de ratification de l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur. Durant la journée, les représentants de la FDSEA 58 présents ont expliqué que l'État avait indiqué dernièrement être ouvert à la discussion sur cette problématique.

Dans un communiqué, la FDSEA 58 rappelle : « Les éleveurs de la Nièvre s'opposent fermement à cet accord jugé dangereux, injuste et totalement déloyal. Il prévoit l’entrée de 99 000 tonnes de viandes bovines supplémentaires sur le marché européen, sans clause miroir : autrement dit, sans aucune exigence de respect des normes de production européennes. Ce qui est interdit chez nous est autorisé là-bas ! Activateurs de croissance, antibiotiques à usage non thérapeutique, absence totale de traçabilité, viandes lavées à la javel, aucun contrôle sanitaire digne de ce nom, et seulement 3 % des produits importés réellement contrôlés en Europe (dont 20 % non conformes à nos normes)… Peut-on encore parler de souveraineté alimentaire ? ».

Point de vue

Emmanuel Bernard, président de la FDSEA 58, explique durant le rassemblement parisien : « Nous sentons que nous sommes à la veille d'une ratification des États membres. De ce fait, pour nous, cela était le moment le plus opportun pour se réunir afin de sensibiliser les pouvoirs publics (dont les parlementaires que nous sensibilisons depuis longtemps) et la population, tout en espérant obtenir à l'issue une véritable opposition à cet accord. Il était donc indispensable d'expliquer les raisons pour lesquelles cette opposition est indispensable, en tout cas dans les conditions d'application actuelles de l'accord. En effet, en l'état, les accords du Mercosur ne respectent aucune règle de production ou normes appliquées aux exploitants Européens et Français. Cela est déloyal et inacceptable. Ce sujet latent dure depuis 25 ans et dans les jours qui viennent il est indispensable d'obtenir une minorité de blocage face à ces accords ». Enfin, la FDSEA 58 et les Jeunes Agriculteurs de la Nièvre indique dans un communiqué commun : « Nous sommes historiquement contre cet accord et le resterons. Nous continuerons à nous battre aux côtés des éleveurs, dans la Nièvre comme à Paris, pour défendre une agriculture respectueuse des hommes, des animaux et des consommateurs ».

Crédit photo : FDSEA 58
Environ dix représentants Nivernais étaient présents le 9 juillet à Paris.