Productions végétales
Sorgho : Une alternative venue d’Afrique
Un agriculteur du val de Saône récoltait ses dix hectares de sorgho la semaine dernière.

Une poignée d’exploitants agricoles cultivent du sorgho en Côte-d’Or. C’est notamment le cas de Jean-Luc Loizon, dans le village de Bonnencontre près de Seurre, qui a opté pour cette culture une seconde fois en deux ans. «La multiplication des coups de chauds depuis plusieurs années m’a fait réfléchir», confie l’adhérent de Bourgogne du sud, « le sorgho vient des pays chauds et est réputé pour être moins sensible à la sécheresse et au changement climatique, c’est dans cette idée-là que j’ai commencé de m’y intéresser. À l’époque, j’avais lu un article sur un producteur de Charente qui en était très satisfait, on peut dire que cela m’a inspiré... Mais je n’ai rien inventé, du sorgho, d’autres agriculteurs en font dans le département et il s’en faisait déjà il y a trente ans dans le secteur, avec un exemple du côté de Gevrey-Chambertin ».
Diversifier les rotations
Jean-Luc Loizon recherchait une nouvelle culture pour bien d’autres raisons avec, en premier lieu, la résistance des mauvaises herbes dans ses céréales : « les rotations courtes ont favorisé cette problématique. Dans le même temps, les matières actives disponibles sont de moins en moins nombreuses et la maîtrise des graminées, difficile, devient très chère. Nous cultivons jusqu’à huit cultures différentes mais une nouvelle alternative était la bienvenue. Aussi, nous recherchions mon fils, mon épouse et moi une solution pour nos champs situés au milieu de forêts où les sangliers sont nombreux. Refaire du maïs impliquait d’installer des clôtures électriques dès le semis... L’idée du sorgho est plutôt bien tombée, nous n’avons aucun dégât dans notre parcelle ».
Une culture économique
L’agriculteur du Val de Saône considère le sorgho comme une culture « économique » avec ses 140 euros/ha de frais de semences (environ 60 euros/ha en moins que le maïs). « Le sorgho est aussi moins exigeant en engrais », poursuit l’exploitant « en ce qui concerne le désherbage, nous utilisons les mêmes matières actives que celles du maïs mais avec des doses inférieures. Aucun fongicide ni insecticide n’est réalisé. Il existe plusieurs possibilités pour semer, aucun matériel spécifique n’est exigé. L’idéal reste tout de même un semis de précision avec des inter-rangs réduits d’environ 40 cm, comme avec le soja ou le tournesol ». Un rendement proche de 75q/ha devrait être enregistré pour cette campagne, après un score de 90 q/ha en 2018. Jean-Luc Loizon est persuadé que le sorgho gagnera « du terrain » au fil des années, sans toutefois que cette graminée « ne règle les problèmes de l’agriculture côte-d’orienne », avec notamment son prix de vente, inférieur à celui du maïs.
Diversifier les rotations
Jean-Luc Loizon recherchait une nouvelle culture pour bien d’autres raisons avec, en premier lieu, la résistance des mauvaises herbes dans ses céréales : « les rotations courtes ont favorisé cette problématique. Dans le même temps, les matières actives disponibles sont de moins en moins nombreuses et la maîtrise des graminées, difficile, devient très chère. Nous cultivons jusqu’à huit cultures différentes mais une nouvelle alternative était la bienvenue. Aussi, nous recherchions mon fils, mon épouse et moi une solution pour nos champs situés au milieu de forêts où les sangliers sont nombreux. Refaire du maïs impliquait d’installer des clôtures électriques dès le semis... L’idée du sorgho est plutôt bien tombée, nous n’avons aucun dégât dans notre parcelle ».
Une culture économique
L’agriculteur du Val de Saône considère le sorgho comme une culture « économique » avec ses 140 euros/ha de frais de semences (environ 60 euros/ha en moins que le maïs). « Le sorgho est aussi moins exigeant en engrais », poursuit l’exploitant « en ce qui concerne le désherbage, nous utilisons les mêmes matières actives que celles du maïs mais avec des doses inférieures. Aucun fongicide ni insecticide n’est réalisé. Il existe plusieurs possibilités pour semer, aucun matériel spécifique n’est exigé. L’idéal reste tout de même un semis de précision avec des inter-rangs réduits d’environ 40 cm, comme avec le soja ou le tournesol ». Un rendement proche de 75q/ha devrait être enregistré pour cette campagne, après un score de 90 q/ha en 2018. Jean-Luc Loizon est persuadé que le sorgho gagnera « du terrain » au fil des années, sans toutefois que cette graminée « ne règle les problèmes de l’agriculture côte-d’orienne », avec notamment son prix de vente, inférieur à celui du maïs.