Trait Auxois
Son idée était bonne
Abel Bizouard, éleveur équin dans le canton de Liernais, a relancé le labour à cheval dans les vignes. Rencontre.
De plus en plus de domaines viticoles font appel au cheval de Trait Auxois pour leurs labours. Leur objectif ? Éviter les tassements pour améliorer la vie microbienne du sol. Abel Bizouard, un homme de 61 ans résidant la commune de Sussey, est à l’origine du renouveau de cette technique qui s’oppose à la mécanisation. S’il élève des chevaux depuis son plus jeune âge, le Côte d’orien est avant tout formateur au CFPPA de Beaune: «Au contact permanent avec les viticulteurs, je voyais bien que les problèmes de tassements de sol étaient récurrents, avec des impacts très négatifs sur la santé et la vigueur de la vigne. La réflexion que j’ai eue en 1992 a fait petit à petit son nid. Le cheval de Trait Auxois, qui est réputé pour être calme, équilibré, bien dans sa tête, endurant et résistant, avait tout pour réussir. A l’époque, on nous prenait pour des marginaux puisqu’on n’utilisait plus les équins depuis une vingtaine d’années». Le labour à cheval s’est bien développé depuis. Une douzaine de prestataires de service naviguent aujourd’hui dans la coté viticole. Si la grande majorité de leur activité s’étend de mars à juillet, ces professionnels de la vigne interviendront de nouveau ces jours-ci pour une opération de buttage.
Pas de marketing ou autre
Abel Bizouard dénote certaines critiques sur l’utilité de cette technique : «ce n’est pas du tout du marketing comme certains le laissent entendre. L’utilité est prouvée après plusieurs années de mise en œuvre. J’ai travaillé durant trois ans avec le Domaine de la Romanée-Conti qui n’aurait pas eu besoin de ça pour vendre ses vins. Même si ses progrès sont considérables, la mécanisation engendre de réels problèmes agronomiques en diminuant la proportion d’air et d’eau du sol. Si les domaines continuent avec le cheval, c’est bien qu’ils y trouvent un intérêt. Certains se procurent même leurs propres animaux». Le formateur souligne d’autres avantages du labour à cheval: «l’accessibilité aux parcelles étroites est facilitée avec un cheval, il y a aussi des intérêts dans le bilan carbone... Cette opération revient certes un peu plus cher au viticulteur mais les bénéfices sont bien là». Abel Bizouard a écrit un référentiel de formation qui est le seul actuellement reconnu en France. Le Côte d’orien intervient dans plusieurs régions viticoles de l’Hexagone et a déjà formé des professionnels venant de l’étranger. Membre du conseil d’administration de l’Union nationale du cheval Trait Auxois, Abel Bizouard se réjouit de cette nouvelle valorisation pour sa race équine favorite.
Pas de marketing ou autre
Abel Bizouard dénote certaines critiques sur l’utilité de cette technique : «ce n’est pas du tout du marketing comme certains le laissent entendre. L’utilité est prouvée après plusieurs années de mise en œuvre. J’ai travaillé durant trois ans avec le Domaine de la Romanée-Conti qui n’aurait pas eu besoin de ça pour vendre ses vins. Même si ses progrès sont considérables, la mécanisation engendre de réels problèmes agronomiques en diminuant la proportion d’air et d’eau du sol. Si les domaines continuent avec le cheval, c’est bien qu’ils y trouvent un intérêt. Certains se procurent même leurs propres animaux». Le formateur souligne d’autres avantages du labour à cheval: «l’accessibilité aux parcelles étroites est facilitée avec un cheval, il y a aussi des intérêts dans le bilan carbone... Cette opération revient certes un peu plus cher au viticulteur mais les bénéfices sont bien là». Abel Bizouard a écrit un référentiel de formation qui est le seul actuellement reconnu en France. Le Côte d’orien intervient dans plusieurs régions viticoles de l’Hexagone et a déjà formé des professionnels venant de l’étranger. Membre du conseil d’administration de l’Union nationale du cheval Trait Auxois, Abel Bizouard se réjouit de cette nouvelle valorisation pour sa race équine favorite.