PhotovoltaÏque
Solaire, encore des affaires à faire ?
Les tarifs de rachat de l'électricité solaire baissent depuis un an. Se lancer dans le photovoltaÏque est-il encore valable ? Pour Lionel Hurtevent, directeur commercial de Clef énergies, la réponse est oui.
D'un tarif unique de 0,60€/kWh, le prix de rachat de l'électricité solaire a chuté deux fois de suite cette année. Le 1er janvier, le prix est tombé à 0,50€/kWh et 0,42€/kWh. Le premier tarif concerne les bâtiments fermés de plus de deux ans. Le second concerne les bâtiment neufs non fermés sur les quatre faces. Le premier septembre 2010, les tarifs de rachat ont une nouvelle fois chuté pour respectivement passer à 0,44€/kWh et 0,37/kWh. A cette tendance baissière des tarifs de rachat doit être ajoutée la fin des subventions (notamment celles de la région et du fonds européen Feader).
[INTER]Et pourtant...[inter]
Se lancer dans le photovoltaÏque aurait encore son intérêt. [I]«Pour les bâtiments qui ont quatre côtés fermés et qui ont plus de deux ans, à 0,44€/kWh, c'est encore intéressant»[i] souligne Lionel Hurtevent, directeur commercial de Clef énergies, [I]«le prix des panneaux ont baissé de 30% depuis début 2009 et la rentabilité est toujours au rendez-vous»[i]. Pour les projets à 37€/kWh, Lionel Hurtevent insiste sur l'auto-amortissement du bâtiment, tout en mentionnant les bénéfices établis sur une période moyenne de cinq ans (au lieu du double). [I]«A condition que les prix de rachat ne baissent plus et que les panneaux ne manquent pas, l'orientation photovoltaÏque est encore une belle opportunité pour les agriculteurs»[i] affiche Lionel Hurtevent. Sur la disponibilité des panneaux, les marchés européens sont en déclin. A l'inverse, les marchés asiatiques et américains sont en [I]«pleine forme»[i], à un tel point que leur disponibilité devient limitée, la demande mondiale étant très forte...
[INTER]Un «pionnier» qui persévère[inter]
àtienne Fèvre est l'un de ceux qui ont [I]«saisi»[i] l'opportunité photovoltaÏque dès ses débuts. Cet agriculteur de Brazey-en-Plaine possède une installation de 36kWc pour 340m2 de panneaux. Celle-ci fonctionne depuis décembre 2009 (coût total de 200 000€, 40% de subventions). Deux chèques [I]«semestriels»[i] liés à la revente d'électricité ont déjà été touchés par àtienne Fèvre : 13 000€ et 18 000€, et ces chèques vont continuer d'arriver jusqu'en 2029 (les contrats de revente ont une durée de 20 ans). Même si la TVA de 19,6% doit être retranchée à ces deux premiers montants, le bilan annuel d'àtienne Fèvre sera supérieur à l'annuité de 17 000€ qu'il doit rembourser. Une satisfaction pour l'agriculteur âgé de 40 ans qui ne souhaite pas s'arrêter là. Deux autres projets sont en route sur son exploitation. Le premier a une puissance de 150kWc pour 1500m2 de panneaux (tarif de rachat à 0,60€ car dossier déposé il y a tout juste un an). Le coût du projet est de 600 000€ auquel il faut ajouter 25 000€ de frais de raccordement. Le deuxième projet est de 36kWc pour 300m2 de panneaux et un tarif de rachat de 0,50€/kWh. (coût de l'installation de 120 000€).
[INTER]Bien réfléchir, bien s'entourer[inter]
[I]«Il fallait y croire au début»[i] se rappelle Lionel Hurtevent, [I]«croire qu'on allait gagner de l'argent en mettant des panneaux sur un toit n'était pas évident !»[i]. L'installation photovoltaÏque n'est toutefois pas si simple que cela, les investissements financiers sont conséquents, les démarches sont longues et fastidieuses. [I]«C'est la première fois que la banque me demande de faire une visite médicale»[i] explique àtienne Fèvre en faisant allusion à l'assurance pour la couverture du prêt pour son second projet photovoltaÏque. L'agriculteur de Brazey-en-Plaine mentionne également les frais de gestion, les frais de comptabilité, les frais d'entretien, les taxes foncières, les intérêts, les autres impôts et le montant du prêt qu'il faut déduire des chiffres [I]«balancés dans la nature»[i], vantant la rentabilité du photovoltaÏque. [I]«Sur la rentabilité, il est conseillé de se rapprocher d'un comptable pour être au plus proche de la réalité»[i] indique Lionel Hurtevent. Cette remarque est d'autant plus importante que les derniers tarifs de rachat sont en baisse. Le commercial recommande, dans tous les cas, de bien se renseigner sur l'aspect juridique et surtout de bien s'assurer (contre le vol, les dégradations, la perte d'exploitation et pour un remboursement à neuf en cas de problème).
[INTER]Et pourtant...[inter]
Se lancer dans le photovoltaÏque aurait encore son intérêt. [I]«Pour les bâtiments qui ont quatre côtés fermés et qui ont plus de deux ans, à 0,44€/kWh, c'est encore intéressant»[i] souligne Lionel Hurtevent, directeur commercial de Clef énergies, [I]«le prix des panneaux ont baissé de 30% depuis début 2009 et la rentabilité est toujours au rendez-vous»[i]. Pour les projets à 37€/kWh, Lionel Hurtevent insiste sur l'auto-amortissement du bâtiment, tout en mentionnant les bénéfices établis sur une période moyenne de cinq ans (au lieu du double). [I]«A condition que les prix de rachat ne baissent plus et que les panneaux ne manquent pas, l'orientation photovoltaÏque est encore une belle opportunité pour les agriculteurs»[i] affiche Lionel Hurtevent. Sur la disponibilité des panneaux, les marchés européens sont en déclin. A l'inverse, les marchés asiatiques et américains sont en [I]«pleine forme»[i], à un tel point que leur disponibilité devient limitée, la demande mondiale étant très forte...
[INTER]Un «pionnier» qui persévère[inter]
àtienne Fèvre est l'un de ceux qui ont [I]«saisi»[i] l'opportunité photovoltaÏque dès ses débuts. Cet agriculteur de Brazey-en-Plaine possède une installation de 36kWc pour 340m2 de panneaux. Celle-ci fonctionne depuis décembre 2009 (coût total de 200 000€, 40% de subventions). Deux chèques [I]«semestriels»[i] liés à la revente d'électricité ont déjà été touchés par àtienne Fèvre : 13 000€ et 18 000€, et ces chèques vont continuer d'arriver jusqu'en 2029 (les contrats de revente ont une durée de 20 ans). Même si la TVA de 19,6% doit être retranchée à ces deux premiers montants, le bilan annuel d'àtienne Fèvre sera supérieur à l'annuité de 17 000€ qu'il doit rembourser. Une satisfaction pour l'agriculteur âgé de 40 ans qui ne souhaite pas s'arrêter là. Deux autres projets sont en route sur son exploitation. Le premier a une puissance de 150kWc pour 1500m2 de panneaux (tarif de rachat à 0,60€ car dossier déposé il y a tout juste un an). Le coût du projet est de 600 000€ auquel il faut ajouter 25 000€ de frais de raccordement. Le deuxième projet est de 36kWc pour 300m2 de panneaux et un tarif de rachat de 0,50€/kWh. (coût de l'installation de 120 000€).
[INTER]Bien réfléchir, bien s'entourer[inter]
[I]«Il fallait y croire au début»[i] se rappelle Lionel Hurtevent, [I]«croire qu'on allait gagner de l'argent en mettant des panneaux sur un toit n'était pas évident !»[i]. L'installation photovoltaÏque n'est toutefois pas si simple que cela, les investissements financiers sont conséquents, les démarches sont longues et fastidieuses. [I]«C'est la première fois que la banque me demande de faire une visite médicale»[i] explique àtienne Fèvre en faisant allusion à l'assurance pour la couverture du prêt pour son second projet photovoltaÏque. L'agriculteur de Brazey-en-Plaine mentionne également les frais de gestion, les frais de comptabilité, les frais d'entretien, les taxes foncières, les intérêts, les autres impôts et le montant du prêt qu'il faut déduire des chiffres [I]«balancés dans la nature»[i], vantant la rentabilité du photovoltaÏque. [I]«Sur la rentabilité, il est conseillé de se rapprocher d'un comptable pour être au plus proche de la réalité»[i] indique Lionel Hurtevent. Cette remarque est d'autant plus importante que les derniers tarifs de rachat sont en baisse. Le commercial recommande, dans tous les cas, de bien se renseigner sur l'aspect juridique et surtout de bien s'assurer (contre le vol, les dégradations, la perte d'exploitation et pour un remboursement à neuf en cas de problème).
