Sanitaire
Sensibiliser les futurs installés
C’est une nouveauté : le GDS 21 intervient désormais dans les établissements agricoles. Une première journée s’est déroulée le 4 décembre au lycée La Barotte.
Élu président du GDS de Côte-d’Or au printemps dernier, Jean-Luc Chevalier avait aussitôt annoncé son intention de faire intervenir des techniciens dans les établissements d’enseignement agricole. L’objectif : expliquer l’importance du sanitaire aux futurs jeunes éleveurs. «Beaucoup trop de lacunes sont à déplorer chez les nouveaux installés. S’agrandir pour réussir n’est pas un modèle à vendre. Il faut avant tout maîtriser ses effectifs, regarder le bilan fourrager et faire de la qualité pour valoriser au mieux ses animaux», soulignait Jean-Luc Chevalier dans nos colonnes, il y a quelques mois. La démarche a pris forme la semaine dernière à Châtillon-sur-Seine, avec les interventions de la technicienne Virginie Pabiou et du pareur Alexandre Desjours au lycée La Barotte. «Des courriers ont été envoyés aux écoles, Châtillon-sur-Seine a été le premier à nous répondre», indique Virginie Pabiou. Une présentation du GDS, de son fonctionnement et de ses actions menées dans le monde de l’élevage était proposée lors d’une matinée en salle. Une démonstration de parage était réalisée l’après-midi dans l’exploitation du lycée, comptant un troupeau de vaches brunes. «L’idée est de sensibiliser les jeunes aux questions sanitaires avant même leur installation. Il nous paraît important que ces derniers aient déjà un minimum de notions avant d’arriver sur une ferme, c’est un peu du préventif», mentionne la technicienne, «cette démarche s’inscrit dans le temps, nous comptons bien revenir ici l’an prochain, avec une partie technique sans doute différente. Pour les autres établissements invités à rentrer dans la démarche, nous attendons leur réponse».
«Une journée très enrichissante»
Clément Mairet, élève de Terminale CGEA productions animales à La Barotte, a particulièrement apprécié les échanges de cette journée. Résidant à Cestres près de Saint-Seine-l’Abbaye, le jeune homme de 17 ans envisage de s’installer dans une ferme laitière d’ici quelques années et livre ici ses impressions : «Je compte bien, à terme, m’installer sur la ferme de mes oncles après un BTS Acse et sans doute plusieurs années en tant que salarié. Cette journée était très enrichissante. Le GDS n’est pas forcément bien connu de tous les jeunes, son utilité a bien été mise en avant aujourd’hui. Nous avons appris beaucoup de choses. Le GDS est au service des éleveurs, il les conseille sur toutes les questions sanitaires. Celles-ci représentent un domaine très important dans le monde de l’élevage, il ne faut surtout pas les négliger. Nous avons tous bien compris que la santé de l’animal est un critère essentiel dans la production et donc, dans la rentabilité de la ferme. Sans ça, des problèmes de reproduction et d’alimentation se multiplient. Le parage, personnellement, je connaissais que très peu la technique présentée. Un petit pépin au pied peut engendrer bien des problèmes et il faut s’en occuper, si possible en amont».
