Visites de terrain
Sensibilisation «bio» pour le préfet
Le Groupement des agrobiologistes de Côte d'Or a invité Pascal Mailhos sur deux exploitations du département : l'EARL Bellet à Varois-et-Chaignot et le domaine Clavelier à Vosne-Romanée.

Les agriculteurs bio ont reçu Pascal Mailhos la semaine dernière sur deux exploitations en polyculture et viticulture. Le Gab 21 et le Sedarb avaient à cœur de lui présenter les réalités du bio en Côte d'Or et ses problématiques. En croissance constante (285 fermes et domaines), l'agriculture biologique veut faire part de ses attentes, à la fois locales et européennes. Bernard Krempp, président du Gab 21 et du Sedarb, annonce haut et fort qu'il faut [I]«développer le bio sur les bonnes terres de la plaine et en faire une priorité sur les zones de captage»[i], en [I]«utilisant l'opportunité que représente un outil local comme le moulin 100% bio d'Aiserey»[i]. En ce qui concerne l'évolution de la Pac, les agriculteurs bio veulent être consultés, notamment dans la réflexion [I]«protéines»[i]. Leurs coûts alimentaires en production animale sont jugés [I]«élevés»[i] pour ceux qui s'approvisionnent à l'extérieur : [I]«il nous manque des céréales secondaires pour pouvoir satisfaire des élevages de porcs et de volailles, très déficitaires en France. Nous aurions tout pour bien faire en bio s'il y avait une production à la hauteur de la demande, avec des tourteaux de soja, des tournesol bio, du foin de luzerne pour les élevages laitiers et allaitants...»[i] signale Bernard Krempp.
[INTER]Récoltes prometteuses ?[inter]
La visite à l'EARL Bellet a permis de se donner une idée de la récolte 2012. [I]«Malgré les pluies du printemps, le peu d'ensoleillement et le gel de cet hiver, les cultures semblent prometteuses»[i] estime Nicolas Bellet. L'humidité est pourtant propice aux maladies... [I]«Oui, mais quand un équilibre est atteint, et que le choix variétal privilégie la rusticité, nous constatons une végétation saine»[i] poursuit l'agriculteur, [I]« en revanche, on peut effectivement rencontrer des problèmes chez les nouveaux bios, où le fonctionnement de la vie du sol n'est pas encore acquis. Rétablir la vie du le sol est un passage obligé pour réussir une conversion»[i].
[INTER]Qualité du témoignage ... et du vin[inter]
La deuxième visite de la journée a eu lieu en zone viticole chez Bruno Clavelier, à Vosne-Romanée. Le vigneron, appuyé par quatre ou cinq collègues, a exposé tout l'art qu'exige la conduite des vignes en bio. Dégustation à l'appui, il a fait partagé sa conviction pour ce mode de culture et sa passion pour son métier. Un sujet préoccupant a été abordé : les récentes dérogations accordées par le préfet concernant les traitements aériens de phytosanitaires, visiblement peu appréciées par les vignerons bio...
[INTER]Récoltes prometteuses ?[inter]
La visite à l'EARL Bellet a permis de se donner une idée de la récolte 2012. [I]«Malgré les pluies du printemps, le peu d'ensoleillement et le gel de cet hiver, les cultures semblent prometteuses»[i] estime Nicolas Bellet. L'humidité est pourtant propice aux maladies... [I]«Oui, mais quand un équilibre est atteint, et que le choix variétal privilégie la rusticité, nous constatons une végétation saine»[i] poursuit l'agriculteur, [I]« en revanche, on peut effectivement rencontrer des problèmes chez les nouveaux bios, où le fonctionnement de la vie du sol n'est pas encore acquis. Rétablir la vie du le sol est un passage obligé pour réussir une conversion»[i].
[INTER]Qualité du témoignage ... et du vin[inter]
La deuxième visite de la journée a eu lieu en zone viticole chez Bruno Clavelier, à Vosne-Romanée. Le vigneron, appuyé par quatre ou cinq collègues, a exposé tout l'art qu'exige la conduite des vignes en bio. Dégustation à l'appui, il a fait partagé sa conviction pour ce mode de culture et sa passion pour son métier. Un sujet préoccupant a été abordé : les récentes dérogations accordées par le préfet concernant les traitements aériens de phytosanitaires, visiblement peu appréciées par les vignerons bio...
Réactions
Vincent Delatte (maire de Varois et président du Crédit Agricole Champagne Bourgogne) :
«Le bio a toute sa place en agriculture, pour au moins deux raisons : la protection de l'environnement et la demande croissante des consommateurs. Regardez le moulin d'Aiserey, c'est un très bel outil pour les agriculteurs. Côté financier, les équipes du Crédit Agricole maîtrisent les critères d'analyses de l'agriculture bio et sont à la disposition de chaque agriculteur».