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Installation-transmission

Savoir anticiper

La Chambre d’agriculture et les Jeunes agriculteurs invitent les futurs cédants à intégrer la transmissibilité de leur entreprise le plus tôt possible dans leurs décisions.
Par Aurélien Genest
Savoir anticiper
Rémy Marpeaux, ancien agriculteur à Magny-lès-Aubigny, est intervenu durant ce rendez-vous, en mettant en avant les étapes parfois longues et fastidieuses d’une transmission.
Le comité d’orientation installation transmission de Côte-d’Or s’est réuni le 19 septembre à Saulon-la-Chapelle en présence de 35 personnes. «Nous avions réuni tous nos partenaires autour de la table pour aborder avec eux des sujets très importants. L’administration était également de la partie. Près d’un exploitant sur deux est amené à partir en retraite dans les dix prochaines années : un énorme défi est à relever», souligne Aurélien Viellard, président du pôle «Formation installation transmission emploi» de la Chambre d’agriculture.

Le comité a mis l’accent sur la nécessité d’anticiper le plus tôt possible sa transmission. «Nous préconisons de s’y prendre 10 ans à l’avance», poursuit Aurélien Viellard, «je le reconnais volontiers, il n’est pas toujours facile d’y penser à partir de 50 ans, mais il en va vraiment de la réussite du projet. Un travail de fond est à préparer en amont. La construction d’un départ est aussi liée à la construction d’une reprise, il ne faut pas l’oublier. L’exploitation doit être viable, il faut investir judicieusement, ni de trop ni pas assez». Rémy Marpeaux, ancien agriculteur à Magny-lès-Aubigny, est venu témoigner lors de cette réunion. Son intervention a permis d’illustrer le long cheminement d’une transmission.

Le futur cédant doit trouver réponse à plusieurs questions : à qui transmettre son outil, comment, dans quelles conditions, comment organiser sa nouvelle vie ?

Rendez-vous à la Chambre
La Chambre d’agriculture et les Jeunes agriculteurs rappellent la mise à disposition de précieux outils pour préparer au mieux sa transmission ou sa cessation d’activité : «il y a notamment le point accueil transmission, le PAT, qui invite les futurs cédants à venir discuter avec nos conseillers dans le plus grand secret professionnel. Il existe aussi diverses formations et des accompagnements personnels toujours très appréciés».

Ce comité a également été l’occasion de faire le point sur l’année écoulée, durant laquelle 60 agriculteurs aux profils très variés se sont installés avec les aides. Aurélien Vieillard a alors abordé la dotation jeune agriculteur (DJA) : «son montant a considérablement évolué depuis 2017. L’an dernier, une moyenne de 31 086 euros a été octroyée aux nouveaux installés. Il faut s’en féliciter, toutes les professions ne peuvent pas en dire autant. Cette somme a évolué depuis la baisse des taux d’intérêt bancaires : avant, un jeune recevait une aide sur son exploitation et une prise en charge de ses intérêts. Avec la chute des taux, la deuxième modalité n’était plus guère intéressante : une solution a été trouvée, l’agriculteur est davantage soutenu dès son installation».