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Tour de France

Saint-Seine-l’Abbaye, à la bonne heure

Le peloton du Tour de France était de passage vendredi dernier en Côte-d’Or. Focus sur l’animation agricole de Saint-Seine-l’Abbaye qui a été retransmise sur les écrans de France Télévisions.
Par Aurélien Genest
Saint-Seine-l’Abbaye, à la bonne heure
Vue aérienne de la prestation des JA, disponible sur la page Facebook de la FNSEA, qui invite à «liker» les meilleures animations d’agriculteurs. Un concours sur tirage au sort permettra à l’un des votants de remporter un week-end dans un gîte rural et de
Le Tour de France est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les paysages de l’Hexagone. La FNSEA, en partenariat avec ASO (Amaury Sport Organisation, société organisatrice du Tour) propose tous les ans un concours intitulé «Les Agriculteurs aiment le Tour».

Les exploitants sont invités à rivaliser d’imagination pour réaliser sur leur champ une grande fresque retransmise à la télévision. «Une belle façon de promouvoir leur travail, les terroirs et les paysages» communique la FNSEA. «La montre vue du ciel» était le thème de cette édition. Les Jeunes agriculteurs de Saint-Seine-l’Abbaye ont relevé le défi en s’inscrivant avec le soutien de la FDSEA21. L’équipe de Baptiste Colson a constitué une horloge de 25 mètres de diamètre qui illustrait le temps d’un grain de blé, du champ à sa transformation. Les Jeunes agriculteurs ont parfaitement réussi «leur coup» en proposant une belle animation.

Un jury se réunira à l’automne pour déterminer la plus belle fresque de ce Tour. Dix-huit équipes sont en lice (une par département traversé par le Tour) et un prix sera remis aux vainqueurs lors du prochain Salon de l’agriculture.

Le jury est composé de Christiane Lambert (présidente de la FNSEA), Luc Smessaert (vice-président de la FNSEA), Bernard Hinault (quintuple vainqueur du Tour), Christian Prudhomme (directeur général du Tour), Jean-Maurice Ooghe (réalisateur des images pour France Télévisions), Jean-Paul Ollivier (journaliste sportif) et Franck Ferrand (commentateur).

Communiqué FDSEA21

La France doit attribuer les aides européennes aux agriculteurs des zones à faible potentiel de Côte d’Or à hauteur de la moyenne nationale.


Vendredi 7 Juillet, le Tour de France a traversé les plateaux châtillonnais. Cet évènement festif a traversé un territoire agricole en grande difficulté, largement déçu par le manque de soutien de l’État et de solidarité à l’échelle nationale. La FDSEA21 et les JA21 demandent que ces zones en difficultés bénéficient, à minima, des aides européennes à la hauteur de la moyenne française. Dans cette zone très rurale, l’agriculture est le pilier de l’économie. Mais depuis plusieurs années, la production agricole connaît des difficultés majeures : les aléas climatiques sévères conduisent à des rendements très bas depuis 5 ans. Cette année, une sécheresse précoce en avril, suivi d’un gel tardif et enfin d’une nouvelle vague de chaleur très sèche en juin ont largement pénalisé les cultures, conduisant à des récoltes très en dessous des rendements espérés pour maintenir les exploitations. Les orges d’hiver ont déjà été moissonnées, le résultat est catastrophique en termes de rendement. Quant à la moisson des blés, elle a commencé depuis quelques jours et confirme d’ores et déjà les estimations les plus mauvaises. Ces zones de plateaux, qui font partie des zones à faible potentiel, ont déjà des productions plus faibles que la moyenne française du fait des conditions pédo-climatiques difficiles. Elles subissent donc de plein fouet et de manière beaucoup plus marquée que d’autres territoires les conséquences des aléas climatiques, qui sont de plus en plus nombreux ces dernières années. Mais contrairement à d’autres zones dans lesquelles les conditions de culture sont reconnues comme difficiles, la France, via l’orientation de ses choix de répartition des aides de l’Union Européenne, laisse de côté nos zones à faible potentiel, à tel point que les aides y sont inférieures ET à la moyenne européenne ET à la moyenne nationale. Malgré une volonté affichée de satisfaire la demande sociétale en produits agricoles français et de maintenir les services rendus aux territoires par les exploitations agricoles, la France soutient trop peu ses agriculteurs dans les zones à faible potentiel.
Ces derniers disparaissent peu à peu, contribuant ainsi à la désertification des communes rurales, à l’abandon des territoires et au déclin économique de toute une zone. La FDSEA 21 et les JA 21 rappellent que le but de la Politique Agricole Commune est d’aider à maintenir les exploitations agricoles sur tous les territoires, en tenant compte de leurs spécificités. Ils dénoncent l’attribution totalement inéquitable des aides européennes par la France. Ils rappellent à notre nouveau ministre de l’Agriculture, Stéphane Travers, que le bon sens voudrait que ces territoires soient aidés au moins autant que les autres, à hauteur de la moyenne française.