S'investir dans le groupe

La saison des réunions cantonales de la FDSEA 58 a débuté avec Château-Chinon ou encore Varzy. À cette occasion, les présidents de cantons, leurs élus et les adhérents sont conviés à se rassembler afin de passer en revue, avec les représentants départementaux et les animatrices, les avancées ou les points de travaux effectués par le syndicat durant l'année. Outre ces éléments, c'est aussi le moment pour renouveler les bureaux ou encore faire remonter les demandes ou interrogations du terrain auprès des instances supérieures.

Élan à trouver

Si ces réunions se veulent donc des moments d'échanges privilégiés, il n'en reste pas moins qu'avec peu ou prou de participants, cela devient complexe, à l'image de la situation à Varzy. Paul Dourneau détaille : « Je suis syndiqué depuis mon installation et ai toujours considéré que le groupe était une force pour obtenir certaines avancées. Car, si nous ne demandons rien ou si nous ne nous défendons pas, nous n'avons rien. Aujourd'hui, cela me peine de voir que nous sommes si peu nombreux a des réunions qui prodiguent tout de même des informations importantes ». De ce regret à peine caché, il était tout de même heureux de voir deux autres exploitants ayant fait le déplacement dont son fils, Guillaume Dourneau. Paul Dourneau insiste : « je ne sais plus comment faire pour que nos adhérents se déplacent. Je pense aussi qu'il est tant de laisser ma place à la jeune génération afin peut-être d'insuffler une nouvelle dynamique à notre canton, syndicalement parlant ». Après quelques échanges, c'est finalement Guillaume Dourneau qui succède à son père au poste de président cantonal de Varzy. Cela étant dit, Paul Dourneau conserve ses fonctions comme président de la commission gestion des conflits auprès de la FDSEA 58, et son statut d'adhérent à la section des anciens du syndicat.

Sujets d'actualités

Suite à ce point, les discussions étaient denses sur les divers sujets d'actualités, à savoir la prédation ou encore le prêt de parcs de contention aux collègues du Rhône dans le cadre de la situation sanitaire face à la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC). Les exploitants réagissent à l'unisson : « c'est une bonne idée, et s'il y a besoin nous pouvons en proposer ». Puis, les échanges se poursuivirent sur la redistribution de l'enveloppe Feader non utilisée dans certains départements. Là, la question de l'indexation de cette aide sur le nombre d'animaux ou d'hectares fut évoquée. Guillaume Dourneau insiste : « il n'est pas juste que la somme soit la même qu'on est trente vaches ou 150 et idem pour les grandes cultures, que l'on ait 40 ha ou 450… Et, pour ceux n'étant pas assurés, le parcours pour y prétendre était nettement plus complexe ». Dans tous les cas, les exploitants « attendent de voir si la promesse de paiement sera tenue ». Sur la question des dégâts, une présentation de l'application « Signaler dégâts faune sauvage » fut faite afin d'insister sur l'intérêt de constituer des « données factuelles pour la Chambre d'agriculture en vue d'établir un état des lieux des dégâts dans le département ». Pour mémoire, de nombreuses espèces peuvent être indiquées comme les blaireaux, par exemple. Toujours sur les dégâts, la hausse de ces derniers fut mise en lumière par les exploitants présents : « Dans le secteur de Varzy, la population de cervidés est de plus en plus importante, et les dégâts avec ; nous nous en passerions bien ». La loi Duplomb fut également mise en lumière au travers des changements qu'elle implique à l'image de la simplification annoncée. Là encore, la prudence est de mise pour les exploitants avec un « on nous le promet à chaque fois, on attend de voir » lancé à la volée. Enfin, les prix de revient des céréales soulevèrent les débats comme une problématique gravissime si elle perdurait. En attendant une évolution de la situation, les réunions cantonales se poursuivent, toujours dans l'optique d'offrir une information vérifiée aux adhérents.