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Sapins de Noël

Roi des forêts et souverain du Morvan

Issus de productions agricoles raisonnées, les sapins «Made in France»  sont cultivés par des producteurs passionnés, à l’image de Grégory Biais, installé près de Sainte-Magnance, aux portes du Morvan.
Par Dominique Bernerd
Roi des forêts et souverain du Morvan
Dernières « retouches » à la tronçonneuse avant la vente
Incontournable des fêtes de fin d’année, le sapin de Noël naturel s’est vendu l’an passé à 5,3 millions d’exemplaires. Sa culture répond à un cahier des charges strictes et il est produit dans plus d’une quarantaine de départements dont l’Yonne, notamment dans sa partie morvandelle. Un milieu particulièrement adapté aux résineux, du fait d’un climat frais, de précipitations abondantes, d’un sol acide et d’une altitude moyenne.
C’est en 2005 que Grégory Biais s’est lancé dans la production de sapins, après en avoir fait son projet d’installation. Situé à Villeneuve les Presles, sur la commune de Sainte-Magnance, le GAEC des Bruyères en replante environ 3 000 tous les ans, presque essentiellement des Nordmann dont les ventes ont depuis longtemps supplanté le traditionnel épicéa, rappelle Grégory : «je ne vends plus aujourd’hui chaque année, que quelques épicéas, contre près de 2 000 Nordmann. L’inconvénient aussi avec l’épicéa est qu’il pousse beaucoup plus vite et je n’ai pas la rotation suffisante pour en faire. Le Nordmann pousse beaucoup plus lentement, les plus vieux ont entre dix et onze ans…» Il faut près de cinq ans pour qu’un arbre parvienne à maturité et puisse être coupé, grandissant après, de 20 à 30 cm chaque année. Principaux prédateurs, les chevreuils : «ils mangent la flèche au printemps, quand elle est bien tendre ou alors se frottent sur les bourgeons, les font tomber, empêchant les branches de pousser..» D’autres prédateurs parfois, mais à deux pattes ceux là et Grégory Biais réfléchit à clôturer la parcelle l’an prochain. La production de sapins n’a pas échappé à la météo désastreuse de 2016, explique Daniel, son père : «traditionnellement, on perd environ 10 % de ce qui est planté chaque année, mais là, ce sont 80 % qui n’ont pas repris. Trop d’humidité en juin et ils n’ont pas enraciné, le coup de chaud qui a suivi les a finis…»
En ce début décembre, c’est le coup de feu, mais les tâches au GAEC sont depuis longtemps bien réparties à l’année : Grégory s’occupant des cultures et de la production de sapins, Christophe son cousin, de l’élevage charolais. Si quelques particuliers viennent chercher leur sapin à la ferme ou pour les plus chanceux, le choisissent sur pied, la majorité des ventes s’effectue auprès des écoles et Comités d’Entreprise.

GAEC des Bruyères
12 chemin de Rouvray
89420 Villeneuve-les-Presles (Sainte-Magnance)
Tél 06 80 28 90 81