Ruralité
Retour sur les 28èmes Entretiens de Champignelles
Conférences et interventions diverses ont rythmé une nouvelle fois les Entretiens de Champignelles, 28e du nom, devenus au fil des années l’élément phare de formation au service des élus poyaudins.

Ils étaient près de 150 élus de Puisaye Forterre inscrits cette année pour participer aux traditionnels «Entretiens de Champignelles» qui se sont conclus le 17 novembre dernier en présence notamment du président du Conseil départemental Patrick Gendraud et du député de la circonscription, Guillaume Larrivé.
Une 28e édition qui s’était fixée plusieurs objectifs : mieux organiser la communication avec les outils locaux et les partenaires de l’information, mieux connaître les financements des projets locaux au sein de collectivités plus élargies, mieux s’insérer dans les Programmes d’Education des Territoires (PEDT) et améliorer le partenariat avec l’apprentissage, en favorisant l’accès aux «savoir-faire».
C’est sur le thème du « maire et de l’organisation de la communication » qu’ont débutés mardi 24 octobre ces 28e «Entretiens de Champignelles», avec la participation de Bernard Lecomte, ancien rédacteur en chef du Figaro Magazine et élu poyaudin, venu évoquer la nécessité de l’information, ainsi que Stéphane Vergeade, rédacteur en Chef de l’Yonne Républicaine, sur le sujet des relations entre élus et journalistes de la Presse Quotidienne Régionale. Présent également, Terres de Bourgogne, au titre de la presse hebdomadaire, pour rappeler aux élus le rôle de «correspondants locaux» qu’ils peuvent être amenés à jouer pour informer le journal d’un évènement susceptible d’être repris dans ses colonnes.
Pour le fondateur et organisateur des Entretiens, Jacques Gilet, également maire de la commune, ce constat : «ces interventions nous ont fait comprendre combien l’on avait besoin d’une presse libre et combien la hiérarchie de l’information avait complètement changé, du fait de l’immédialité du contenu de l’info et du pouvoir de l’image désormais… » Egalement évoqué ce jour là, le sujet de l’aménagement du territoire, avec l’inquiétude grandissante des élus, «de se sentir loin des décisions européennes» et plus localement, la difficulté à maintenir la pérennité des commerces dans les communes de Puisaye-Forterre.
Parmi les intervenants à la journée de clôture de cette édition 2017, la directrice de la MFR de Champeaux-Toucy, Christelle Bellier, venue évoquer la genèse du réseau associatif créée en 1937 par une poignée de familles paysannes d’un village de Lozère, ainsi que l’histoire et le rôle joué depuis 1948 par la MFR de Toucy dans l’enseignement initial et la formation continue. Même témoignage de la part de Valérie Rossi, directrice du CFA créé en 1975 sur la commune de Champignelles, où passent chaque année plus d’une centaine d’apprentis, dont 85% issus de communes environnantes.
La preuve s’il en était besoin de l’importance à maintenir un établissement de formation de ce type, sur le territoire poyaudin.
Une 28e édition qui s’était fixée plusieurs objectifs : mieux organiser la communication avec les outils locaux et les partenaires de l’information, mieux connaître les financements des projets locaux au sein de collectivités plus élargies, mieux s’insérer dans les Programmes d’Education des Territoires (PEDT) et améliorer le partenariat avec l’apprentissage, en favorisant l’accès aux «savoir-faire».
C’est sur le thème du « maire et de l’organisation de la communication » qu’ont débutés mardi 24 octobre ces 28e «Entretiens de Champignelles», avec la participation de Bernard Lecomte, ancien rédacteur en chef du Figaro Magazine et élu poyaudin, venu évoquer la nécessité de l’information, ainsi que Stéphane Vergeade, rédacteur en Chef de l’Yonne Républicaine, sur le sujet des relations entre élus et journalistes de la Presse Quotidienne Régionale. Présent également, Terres de Bourgogne, au titre de la presse hebdomadaire, pour rappeler aux élus le rôle de «correspondants locaux» qu’ils peuvent être amenés à jouer pour informer le journal d’un évènement susceptible d’être repris dans ses colonnes.
Pour le fondateur et organisateur des Entretiens, Jacques Gilet, également maire de la commune, ce constat : «ces interventions nous ont fait comprendre combien l’on avait besoin d’une presse libre et combien la hiérarchie de l’information avait complètement changé, du fait de l’immédialité du contenu de l’info et du pouvoir de l’image désormais… » Egalement évoqué ce jour là, le sujet de l’aménagement du territoire, avec l’inquiétude grandissante des élus, «de se sentir loin des décisions européennes» et plus localement, la difficulté à maintenir la pérennité des commerces dans les communes de Puisaye-Forterre.
Parmi les intervenants à la journée de clôture de cette édition 2017, la directrice de la MFR de Champeaux-Toucy, Christelle Bellier, venue évoquer la genèse du réseau associatif créée en 1937 par une poignée de familles paysannes d’un village de Lozère, ainsi que l’histoire et le rôle joué depuis 1948 par la MFR de Toucy dans l’enseignement initial et la formation continue. Même témoignage de la part de Valérie Rossi, directrice du CFA créé en 1975 sur la commune de Champignelles, où passent chaque année plus d’une centaine d’apprentis, dont 85% issus de communes environnantes.
La preuve s’il en était besoin de l’importance à maintenir un établissement de formation de ce type, sur le territoire poyaudin.
Ils ont dit…
Jean-Philippe Saulnier Arrighi (Président de la Communauté de Puisaye Forterre) :
«L’intercommunalité n’est pas là pour se substituer aux communes, elle est là pour accompagner les projets que les communes, individuellement, ne peuvent assumer…»
«La piscine intercommunale est indispensable, pour des raisons d’éducation d’abord, puisque nos enfants arrivant au collège sont 40% ne sachant pas nager. Nous sommes le seul territoire de l’Yonne à ne pas avoir de piscine couverte, alors que c’est un moyen de cohésion et de promotion du territoire…»
Mahfoud Aomar (Président de l’Association des maires de l’Yonne) :
«Etre élu aujourd’hui, c’est se retrouver face à des difficultés de la vie de tous les jours. Etre maire, c’est non seulement assurer le quotidien des citoyens, mais des citoyens devenus des consommateurs et qui ont besoin de services. Cela signifie que le rôle de maire n’est pas simplement d’administrer un village, il est passé à des rôles complètement différents, à la fois économique, car il faut faire vivre les territoires et de gestion car les finances sont de plus en plus restreintes. Le tout, porté par une seule personne, qui sans base de formation et d’ouverture sur l’extérieur, pose problème et crée des distensions entre élus…»
Patrick Gendraud (Président du Conseil départemental) :
« Je ne veux pas casser l’ambiance mais le département est quand même limité dans sa grande générosité, alors pour la piscine, il ne faut pas trop rêver.. ! Car il n’y a rien de pire pour un homme public que de faire des promesses quand on sait qu’on ne pourra les tenir… »
«Sur le département de l’Yonne, le numérique est une réalité à 168 millions € dans sa globalité, qui se découpe en trois phases, avec un objectif de réalisation sur 15 ans. Nous sommes actuellement sur la 1ère étape. Elle s’étend de 2016 à 2021, pour la réalisation de 94 opérations de montée en débit, correspondant à 16 000 lignes et un déploiement de 36 000 prises fibre pour les abonnés, soit un investissement de 55 millions € pour les 5 ans à venir… Je pense qu’il va falloir nous habituer et surtout, transmettre le message à nos concitoyens et administrés, qu’on ne peut pas faire tout et n’importe quoi…»
Guillaume Larrivé (Député LR de la 1ère circonscription) :
«Je crois très profondément que la dynamique majeure à l’œuvre depuis les années 2000 et qui s’accélère, est celle de la «métropolisation» de notre pays. C’est-à-dire la concentration des pouvoirs politiques administratifs, économiques, médiatiques, culturels, dans les métropoles. C’est la réalité majeure de notre temps, regardons la en face ! L’enjeu pour un territoire comme le notre, pour ce que les sociologues appellent «la France périphérique», c’est bien de nous organiser pour exister et peser en tant que territoire portant des projets, de nous structurer, en offrant des services à ses habitants et préparer l’avenir. Tout le paradoxe étant qu’aujourd’hui, une majorité de français vivent au sein de ces territoires «périphériques», loin de la métropolisation…»
«L’intercommunalité n’est pas là pour se substituer aux communes, elle est là pour accompagner les projets que les communes, individuellement, ne peuvent assumer…»
«La piscine intercommunale est indispensable, pour des raisons d’éducation d’abord, puisque nos enfants arrivant au collège sont 40% ne sachant pas nager. Nous sommes le seul territoire de l’Yonne à ne pas avoir de piscine couverte, alors que c’est un moyen de cohésion et de promotion du territoire…»
Mahfoud Aomar (Président de l’Association des maires de l’Yonne) :
«Etre élu aujourd’hui, c’est se retrouver face à des difficultés de la vie de tous les jours. Etre maire, c’est non seulement assurer le quotidien des citoyens, mais des citoyens devenus des consommateurs et qui ont besoin de services. Cela signifie que le rôle de maire n’est pas simplement d’administrer un village, il est passé à des rôles complètement différents, à la fois économique, car il faut faire vivre les territoires et de gestion car les finances sont de plus en plus restreintes. Le tout, porté par une seule personne, qui sans base de formation et d’ouverture sur l’extérieur, pose problème et crée des distensions entre élus…»
Patrick Gendraud (Président du Conseil départemental) :
« Je ne veux pas casser l’ambiance mais le département est quand même limité dans sa grande générosité, alors pour la piscine, il ne faut pas trop rêver.. ! Car il n’y a rien de pire pour un homme public que de faire des promesses quand on sait qu’on ne pourra les tenir… »
«Sur le département de l’Yonne, le numérique est une réalité à 168 millions € dans sa globalité, qui se découpe en trois phases, avec un objectif de réalisation sur 15 ans. Nous sommes actuellement sur la 1ère étape. Elle s’étend de 2016 à 2021, pour la réalisation de 94 opérations de montée en débit, correspondant à 16 000 lignes et un déploiement de 36 000 prises fibre pour les abonnés, soit un investissement de 55 millions € pour les 5 ans à venir… Je pense qu’il va falloir nous habituer et surtout, transmettre le message à nos concitoyens et administrés, qu’on ne peut pas faire tout et n’importe quoi…»
Guillaume Larrivé (Député LR de la 1ère circonscription) :
«Je crois très profondément que la dynamique majeure à l’œuvre depuis les années 2000 et qui s’accélère, est celle de la «métropolisation» de notre pays. C’est-à-dire la concentration des pouvoirs politiques administratifs, économiques, médiatiques, culturels, dans les métropoles. C’est la réalité majeure de notre temps, regardons la en face ! L’enjeu pour un territoire comme le notre, pour ce que les sociologues appellent «la France périphérique», c’est bien de nous organiser pour exister et peser en tant que territoire portant des projets, de nous structurer, en offrant des services à ses habitants et préparer l’avenir. Tout le paradoxe étant qu’aujourd’hui, une majorité de français vivent au sein de ces territoires «périphériques», loin de la métropolisation…»