Retour aux sources pour la coopérative laitière de Bourgogne
Après le magasin d'appro, la boutique de vente de fromages... la Coopérative laitière de Bourgogne (CLB) poursuit sa diversification. Mais là, le virage est d'importance, puisqu'elle lance une production de yaourts destinés à une commercialisation en circuits de proximité. Retour aux source pour une coopérative qui conjugue heureusement esprit pionnier et sens des valeurs.

Décidemmment, la Coopérative laitière de Bourgogne n'en finit pas de surprendre, à plus de 70 ans d'existence elle enrichit son histoire d'une nouvelle page en développant une ligne de fabrication de yaourts au lait entier. De fusions en acquisitions, l'histoire de la CLB s'est écrite au fil de l'évolution du paysage laitier et des politiques agricoles.
L'activité a évolué, passant en quelques années de la transformation du lait en beurre et fromages régionaux reconnus, à la seule la collecte laitière... mais l'esprit est resté le même, la volonté intacte, entre pragmatisme et conviction : s'adapter pour vivre et innover pour assurer l'avenir des producteurs ahérents, le développement de la coopérative et la pérennité des emplois. Après une trentaine d'années consacrées au ramassage du lait, en 2013, le virage est pris et la CLB revient à l'activité de transformation.
[INTER]Identité, authenticité et proximité[inter]
Président de la CLB depuis 1989, Eric Bortolotti tient ferme ce fil d'Ariane qui unit les générations d'adhérents. [I]«Une coopérative ne se délocalise pas, elle est ancrée dans le territoire local, c'est un acteur économique de proximité»[i]. Les conseils d'administrations se sont renouvelés mais les convictions sont intactes. Le tournant en 2005, c'est le déménagement de la CLB du centre ville de Beaune à Sainte-Marie la Blanche. Dès leur conception, les locaux tout neufs ont été dimensionnés en fonction de développements à venir. Le déclic se produit en 2010, [I]«La faible densité de notre zone de collecte nous rend vulnérables, nous devons apporter de la plus-value aux producteurs et assurer l'avenir de la coopérative, il fallait que l'on bouge, que l'on anticipe»[i] argumente Eric Bortolotti.
La [I]«culture»[i] de la transformation reste vivace et pas seulement chez les plus anciens. Vice-président de la CLB, Laurent Jaquin illustre bien cette nouvelle génération fortement engagée dans [I]«une démarche qui a du sens, pour la coopérative, pour les producteurs et pour les consommateurs qui vont consommer un yaourt fabriqué avec du lait produit par des fermes locales, l'achat n'est plus anonyme»[i]. Avec [I]«ses 38 ans de maison»[i], Monsieur Machuret, le directeur de la CLB confirme ce nouveau [I]«sens donné à l'activité de la coopérative, ce qui permet de préserver l'emploi, mais aussi d'assurer le développement économique de l'ensemble»[i].
[INTER]Un pari bien calculé[inter]
Le pari est à la mesure de l'investissement, important, mais les moyens sont là pour limiter les risques. Si la transformation est en quelque sorte inscrite dans les gènes de la coopérative et de ses gestionnaires, la transformation et la commercialisation ont généré des embauches.
Il ne s'agit pas de se rater et tout a été calculé et pensé en conséquence, le choix du produit et son mode de fabrication, sa commercialisation. C'est un yaourt de gamme supérieure [I]«mais sans être élitiste par son prix»[i] précise Laurent Jaquin. Il est confectionné à partir d'un lait sélectionné pour sa teneur élevée en protéines, ce qui assure au produit final un goût et onctuosité sans égal par rapport aux produits de consommation courante. Pas question de [I]«craqué»[i] ou de [I]«disséqué»[i] le lait comme dans les process industriels. Le produit est authentique, comme les modes de production des adhérents de la coopérative et le process, bien loin des rendements industriels, respecte des normes environnementales rigoureuses et économes.
Le risque est limité pour les producteurs car, précise Eric Bortolotti, [I]«ce développement ne coûte pas un euro aux producteurs, le projet est totalement autofinancé»[i]. Maintenant chacun est conscient [I]«qu'il va falloir durer, savoir proposer un produit de qualité constante et assurer sur le plan de la logistique»[i]. Pour le président de la CLB, une chose est sûre, [I]«on ne manquera pas de lait et la coopérative gagne là en autonomie»[i]. La bataille du yaourt se gagnera sur la qualité, la proximité et la constance. Sur la communication aussi. Objectif en vitesse de croisière : produire
30 000 yaourts/jour, ce qui assurera dans un premier temps la valorisation d'un million de litres de lait sur les 23 millions collectés. Un [I]«plus»[i] qui profitera à l'ensemble des adhérents producteurs de la coopérative, tant il est vrai comme le rappelle Eric Bortolotti que [I]«la maîtrise du lait revient à celui qui le transforme»[i].
L'activité a évolué, passant en quelques années de la transformation du lait en beurre et fromages régionaux reconnus, à la seule la collecte laitière... mais l'esprit est resté le même, la volonté intacte, entre pragmatisme et conviction : s'adapter pour vivre et innover pour assurer l'avenir des producteurs ahérents, le développement de la coopérative et la pérennité des emplois. Après une trentaine d'années consacrées au ramassage du lait, en 2013, le virage est pris et la CLB revient à l'activité de transformation.
[INTER]Identité, authenticité et proximité[inter]
Président de la CLB depuis 1989, Eric Bortolotti tient ferme ce fil d'Ariane qui unit les générations d'adhérents. [I]«Une coopérative ne se délocalise pas, elle est ancrée dans le territoire local, c'est un acteur économique de proximité»[i]. Les conseils d'administrations se sont renouvelés mais les convictions sont intactes. Le tournant en 2005, c'est le déménagement de la CLB du centre ville de Beaune à Sainte-Marie la Blanche. Dès leur conception, les locaux tout neufs ont été dimensionnés en fonction de développements à venir. Le déclic se produit en 2010, [I]«La faible densité de notre zone de collecte nous rend vulnérables, nous devons apporter de la plus-value aux producteurs et assurer l'avenir de la coopérative, il fallait que l'on bouge, que l'on anticipe»[i] argumente Eric Bortolotti.
La [I]«culture»[i] de la transformation reste vivace et pas seulement chez les plus anciens. Vice-président de la CLB, Laurent Jaquin illustre bien cette nouvelle génération fortement engagée dans [I]«une démarche qui a du sens, pour la coopérative, pour les producteurs et pour les consommateurs qui vont consommer un yaourt fabriqué avec du lait produit par des fermes locales, l'achat n'est plus anonyme»[i]. Avec [I]«ses 38 ans de maison»[i], Monsieur Machuret, le directeur de la CLB confirme ce nouveau [I]«sens donné à l'activité de la coopérative, ce qui permet de préserver l'emploi, mais aussi d'assurer le développement économique de l'ensemble»[i].
[INTER]Un pari bien calculé[inter]
Le pari est à la mesure de l'investissement, important, mais les moyens sont là pour limiter les risques. Si la transformation est en quelque sorte inscrite dans les gènes de la coopérative et de ses gestionnaires, la transformation et la commercialisation ont généré des embauches.
Il ne s'agit pas de se rater et tout a été calculé et pensé en conséquence, le choix du produit et son mode de fabrication, sa commercialisation. C'est un yaourt de gamme supérieure [I]«mais sans être élitiste par son prix»[i] précise Laurent Jaquin. Il est confectionné à partir d'un lait sélectionné pour sa teneur élevée en protéines, ce qui assure au produit final un goût et onctuosité sans égal par rapport aux produits de consommation courante. Pas question de [I]«craqué»[i] ou de [I]«disséqué»[i] le lait comme dans les process industriels. Le produit est authentique, comme les modes de production des adhérents de la coopérative et le process, bien loin des rendements industriels, respecte des normes environnementales rigoureuses et économes.
Le risque est limité pour les producteurs car, précise Eric Bortolotti, [I]«ce développement ne coûte pas un euro aux producteurs, le projet est totalement autofinancé»[i]. Maintenant chacun est conscient [I]«qu'il va falloir durer, savoir proposer un produit de qualité constante et assurer sur le plan de la logistique»[i]. Pour le président de la CLB, une chose est sûre, [I]«on ne manquera pas de lait et la coopérative gagne là en autonomie»[i]. La bataille du yaourt se gagnera sur la qualité, la proximité et la constance. Sur la communication aussi. Objectif en vitesse de croisière : produire
30 000 yaourts/jour, ce qui assurera dans un premier temps la valorisation d'un million de litres de lait sur les 23 millions collectés. Un [I]«plus»[i] qui profitera à l'ensemble des adhérents producteurs de la coopérative, tant il est vrai comme le rappelle Eric Bortolotti que [I]«la maîtrise du lait revient à celui qui le transforme»[i].
Une démarche de proximité soutenue localement
De nombreux partenaires publics soutiennent cette démarche de proximité : Le Pays Beaunois, le Conseil régional de Bourgogne, le Feader, la DRAAF, OSEO et France Agrimer, sans oublier les banques avec le Crédit agricole, le Crédit mutuel et Groupama banque.