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Auxois-Morvan

Retour au grand air

Le Gaec Poillot Benoît et Fils a lâché l’intégralité de ses ovins le 16 avril, jour à partir duquel l’herbe n’a cessé de se développer avec le retour du soleil et de températures de saison.
Par Aurélien Genest
Retour au grand air
L’exploitation de Thoisy-la-Berchère compte 150 brebis Suffolk et 40 mères Southdown. L’atelier bovin est représenté par 110 vaches Charolaises.
Une journée aura suffit à Marie-Pascale, Benoît et Romain Poillot pour lâcher l’intégralité de leur troupe ovine. «Les animaux se trouvent dans trois prés autour de l’exploitation. Les agneaux non sevrés sont rentrés chaque soir pour réussir la transition alimentaire», indique Romain Poillot, installé sur la ferme depuis près de deux ans. Malgré quelques pertes à imputer à la FCO, en dépit des vaccins, les agnelages se sont assez bien déroulés sur l’exploitation de Thoisy-la-Berchère. «Nous avons environ 300 nouveaux agneaux. La pousse d’herbe était en retard mais avec le soleil, les températures et les pluies éparses, tout a très vite changé et cela ne semble pas s’arrêter. La pousse est impressionnante, nous en sommes même débordés !», poursuit le jeune homme de 23 ans, vendant l’intégralité de ses ovins en reproducteurs. La mise à l’herbe des bovins a débuté le même jour que celles des ovins, mais prend beaucoup plus de temps : «notre bétaillère ne compte que quatre places et les animaux sont lâchés dans des prés un peu plus plus lointains. L’opération durera encore quelques jours», informait Romain Poillot la semaine dernière.

Conseils Herbe Hebdo Ne pas se faire dépasser

Les services de la Chambre d’agriculture attirent l’attention des éleveurs sur leur chargement : «Avec cette forte pousse d’herbe et une mise à l’herbe éventuellement retardée par la mauvaise portance des sols, le risque est d’avoir trop de jours d’avance et de se retrouver rapidement avec une grosse quantité de refus à pâturer. Afin de valoriser au mieux l’herbe, un chargement plus élevé peut être mis en place en fauchant précocement une partie de la surface de base. Cela permettra d’offrir des repousses feuillues aux animaux et de créer un stock fourrager de qualité. L’ensilage et l’enrubannage sont deux moyen de valoriser ces surfaces fauchées précocement».
L’Herbe hebdo fournit des conseils pour gérer et valoriser l’herbe et les fourrages : l’abonnement numérique, gratuit, est à demander par mail (florent.gavard@cote-dor.chambagri.fr).