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Race Montbéliarde

Rester optimiste, malgré tout

Le syndicat d’élevage bovin de la race montbéliarde s’est réuni en assemblée générale à Avot.
Par Aurélien Genest
Rester optimiste, malgré tout
Une visite était organisée au Gaec des Forges, élevage de 150 vaches avec alimentation robotisée.
Dur, dur d’être un laitier. Michel Payot, qui présidait sa première assemblée après son élection l’an passé, n’a pas manqué de retracer les difficultés rencontrées par les éleveurs. La récente remontée des cours du lait, jugée «encore bien insuffisante» ne fera pas oublier «l’effroyable crise laitière» qui a mis à mal les trésoreries et fragilisé les exploitations. «Le productivisme et la mondialisation nous montrent trop souvent, en tous domaines, les limites des marchés» déplore le président, «si nos filières en aval ne sont pas organisées, les chutes des cours mettent dramatiquement en péril les producteurs. Les écarts de prix entre les différents collecteurs de notre département n’ont sans doute jamais été aussi importants». Michel Payot a eu une pensée pour tous les éleveurs de l’ancienne coopérative laitière de Beaune «ayant subi l’inimaginable en terme de prix».

«Relever le défi»
Malgré toutes ces difficultés, le président du syndicat montbéliard a invité les éleveurs à rester optimistes et à «relever le défi» : «ne croyons pas que tout a toujours été simple pour les générations précédentes. Je pense qu’il y a encore bien des pistes d’adaptation et d’évolution. Suite aux récoltes calamiteuses de maïs en 2015, les systèmes herbagers, trop souvent oubliés, sont redevenus d’actualité l’année suivante avec des résultats plus que satisfaisants. L’utilisation de nos céréales secondaires comme l’orge de mouture, l’orgette ou le blé déclassé, pour plus d’autonomie alimentaire, peut être une autre piste». Michel Payot a proposé au conseil d’administration de réfléchir à la possibilité de créer un pôle de recensement d’animaux afin de favoriser la communication et commercialiser plus facilement.

Promotion et découverte
Cette réunion a été l’occasion de féliciter Odile et Claude Monin qui, pour leur fin de carrière, se sont illustrés en se classant à la première place au niveau national en ISU montbéliard en début d’année. La prochaine sortie se déroulera le 11 avril en Haute-Saône, au Gaec des deux rivières, proche de Vesoul. La visite d’une exploitation convertie en bio depuis 2010 avec un troupeau de 130 vaches sera proposée. La traite y est effectuée par trois robots, à l’image du Gaec des Forges, exploitation décorée fin janvier aux trophées de l’agriculture dans la catégorie «agriculture numérique et connectée», et vers laquelle les éleveurs se sont dirigés après le déjeuner. Un troupeau de 150 vaches à 8 450kg de lait en AOP Époisses a été présenté, avec une stabulation libre en logettes matelas, un couloir sur fosse caillebotis, trois robots de traite et un innovant sytème d’alimentation robotisée.