Installation d’un élevage ovin
Rester cohérent dans son système
Investissements, productivité des brebis sont autant de critères à respecter pour réussir en élevage ovin viande.

«La première règle à suivre lorsque l’on monte un élevage ovin viande est d’avoir un système cohérent avec le milieu. L’orientation en bergerie ou en herbager doit se raisonner en fonction de la structure (surface disponible) et de son potentiel. En système intensif, le chargement doit être supérieur à 12 brebis par hectare de surface fourragère principale et l’exploitation disposer d’un potentiel en maïs ensilage et/ou en cultures. En système herbager, le chargement par hectare de SFP doit être inférieur à 10 brebis et le parcellaire adapté au pâturage», note Vincent Bellet, de l’Institut de l’élevage, lors d’une conférence au Space à Rennes, avant de poursuivre «Un décalage entre le niveau de production et la structure (chargement inadapté) peut entraîner une forte dépendance aux achats de concentrés.»
Pour être cohérent avec le milieu, les choix doivent être réfléchis en fonction des périodes de vente, du type génétique, du système d’alimentation...
Investissements, ne pas se tromper de priorités
Les investissements doivent être raisonnés en fonction de la capacité de remboursement, «il en faut ni trop ni trop peu. Un système bergerie nécessite de loger toutes les brebis, alors qu’en système herbager la possibilité du pâturage hivernal laisse l’option de faire tourner les lots en bâtiment (+/- 60 % de brebis logées)». Côté contention, des cornadis peuvent être installés en bergerie, en système herbager on privilégiera un parc de contention. Autre critère de réussite des investissements : le cheptel. Un bon troupeau offre des garanties génétiques et sanitaires. «La mécanisation n’est par ailleurs pas une priorité. Il ne faut pas non plus pénaliser les conditions de travail»
Dernier point clé : la productivité des brebis, un facteur prépondérant du revenu. L’objectif en intensif est de viser 1,5 agneau par brebis en race lourde voire près de deux en race prolifique. En herbager, il est à 1,4 agneaux par brebis.
«Elle n’est pas critique si elle permet de dégager un revenu, cela me paraît contradictoire ? 300 brebis représentent la taille critique d’un troupeau en dessous de laquelle aucun revenu ne peut être dégagé. Pour un atelier complémentaire, la taille critique de la troupe est de 300 brebis pour dégager un revenu. Pour un temps plein, ce chiffre passe à 450 brebis pour des animaux de race prolifique (bergerie) et à 500 brebis pour un système herbager. Le temps de travail va être lié au système choisi. En bergerie, par exemple le travail est très calé avec une pointe durant les mises bas. Il n’y a pas de surprise».
Deux exemples d’ateliers complémentaires
L’institut de l’élevage a réalisé une estimation du disponible permis pour des ateliers complémentaires de 300 brebis, l’un en bergerie, l’autre en herbager. Dans le cas d’un système bergerie avec un chargement de 15 brebis/ha de SFP, 24 hectares (herbe, maïs ensilage, céréales), une race prolifique avec une productivité 1,9 agneaux/brebis et un investissement de 116 000 Euros (poulailler réaménagé d’un coût de 50 000 Euros, hangar de 150 m2 à 11 000 Euros, clôtures pour 7 000 Euros , cheptel pour 48 000 Euros), le disponible avant cotisations sociales avoisine les 17 000 Euros voire 18 000 Euros avec une subvention PCAE de 7 000 Euros . Le prix de l’agneau revenant à 6 Euros /kg.
De son côté, le système herbager avec 7,5 brebis/ha de SFP, 48 hectares utilisés (herbe et céréales), une race herbagère avec une productivité d’1,4 agneaux par brebis et un investissement de départ de 141 000 Euros (70 000 Euros pour la bergerie ; 6 000 Euros d’équipements de contention, 12 000 Euros de hangar, 13 000 Euros de clôtures, 40 000 Euros pour le cheptel) pourrait dégager environ 16 000 Euros voire 19 000 Euros avec une subvention PCAE. Le prix de l’agneau pour le calcul est de 5,7 Euros /kg pour des ventes en saison et 6,5 Euros /kg en contre-saison.
Un contexte favorable
Aujourd’hui, le contexte est favorable en ovins. «Les prix restent intéressants malgré un recul début 2016. Le soutien de la PAC est confirmé (aide couplée renforcée). L’élevage ovin constitue une bonne opportunité de diversification du revenu. On peut estimer obtenir, en respectant les règles énoncées, un disponible avant MSA compris entre 15 000 et 20 000 Eur pour un investissement aux alentours de 100 000 à 150 000 Eur», conclut Vincent Bellet.
Pour être cohérent avec le milieu, les choix doivent être réfléchis en fonction des périodes de vente, du type génétique, du système d’alimentation...
Investissements, ne pas se tromper de priorités
Les investissements doivent être raisonnés en fonction de la capacité de remboursement, «il en faut ni trop ni trop peu. Un système bergerie nécessite de loger toutes les brebis, alors qu’en système herbager la possibilité du pâturage hivernal laisse l’option de faire tourner les lots en bâtiment (+/- 60 % de brebis logées)». Côté contention, des cornadis peuvent être installés en bergerie, en système herbager on privilégiera un parc de contention. Autre critère de réussite des investissements : le cheptel. Un bon troupeau offre des garanties génétiques et sanitaires. «La mécanisation n’est par ailleurs pas une priorité. Il ne faut pas non plus pénaliser les conditions de travail»
Dernier point clé : la productivité des brebis, un facteur prépondérant du revenu. L’objectif en intensif est de viser 1,5 agneau par brebis en race lourde voire près de deux en race prolifique. En herbager, il est à 1,4 agneaux par brebis.
«Elle n’est pas critique si elle permet de dégager un revenu, cela me paraît contradictoire ? 300 brebis représentent la taille critique d’un troupeau en dessous de laquelle aucun revenu ne peut être dégagé. Pour un atelier complémentaire, la taille critique de la troupe est de 300 brebis pour dégager un revenu. Pour un temps plein, ce chiffre passe à 450 brebis pour des animaux de race prolifique (bergerie) et à 500 brebis pour un système herbager. Le temps de travail va être lié au système choisi. En bergerie, par exemple le travail est très calé avec une pointe durant les mises bas. Il n’y a pas de surprise».
Deux exemples d’ateliers complémentaires
L’institut de l’élevage a réalisé une estimation du disponible permis pour des ateliers complémentaires de 300 brebis, l’un en bergerie, l’autre en herbager. Dans le cas d’un système bergerie avec un chargement de 15 brebis/ha de SFP, 24 hectares (herbe, maïs ensilage, céréales), une race prolifique avec une productivité 1,9 agneaux/brebis et un investissement de 116 000 Euros (poulailler réaménagé d’un coût de 50 000 Euros, hangar de 150 m2 à 11 000 Euros, clôtures pour 7 000 Euros , cheptel pour 48 000 Euros), le disponible avant cotisations sociales avoisine les 17 000 Euros voire 18 000 Euros avec une subvention PCAE de 7 000 Euros . Le prix de l’agneau revenant à 6 Euros /kg.
De son côté, le système herbager avec 7,5 brebis/ha de SFP, 48 hectares utilisés (herbe et céréales), une race herbagère avec une productivité d’1,4 agneaux par brebis et un investissement de départ de 141 000 Euros (70 000 Euros pour la bergerie ; 6 000 Euros d’équipements de contention, 12 000 Euros de hangar, 13 000 Euros de clôtures, 40 000 Euros pour le cheptel) pourrait dégager environ 16 000 Euros voire 19 000 Euros avec une subvention PCAE. Le prix de l’agneau pour le calcul est de 5,7 Euros /kg pour des ventes en saison et 6,5 Euros /kg en contre-saison.
Un contexte favorable
Aujourd’hui, le contexte est favorable en ovins. «Les prix restent intéressants malgré un recul début 2016. Le soutien de la PAC est confirmé (aide couplée renforcée). L’élevage ovin constitue une bonne opportunité de diversification du revenu. On peut estimer obtenir, en respectant les règles énoncées, un disponible avant MSA compris entre 15 000 et 20 000 Eur pour un investissement aux alentours de 100 000 à 150 000 Eur», conclut Vincent Bellet.