Syndicat de Défense du Chaource
Résister et continuer à construire
Dans un paysage laitier compliqué, la filière Chaource résiste et réussit à maintenir ses acteurs, producteurs et entreprises. Si cette résistance peut paraître insuffisante, elle permet en tout cas de continuer à construire pour des jours meilleurs : c’est le cap que le Syndicat de Défense du Chaource entend garder.

«Notre modèle résiste relativement bien aux aléas de la consommation lorsque l’on constate qu’au fil des années les consommateurs continuent de se détourner de familles entières de produits laitiers. Je citerais par exemple des produits de consommation courante représentant des volumes importants, tel le lait ou le camembert qui fait partie de notre famille des fromages à pâte molle. Or nos appellations d’origine et en particulier notre Chaource reste stable. On pourrait sans doute faire mieux, mais notre filière permet à des producteurs de lait d’exister et à des jeunes de s’installer, ce qui est très positif. Elle permet aussi à des entreprises d’être présentes, d’investir et de se développer, pas forcément sur le chaource, mais sur des parts de leurs fabrications. Et lorsque je regarde la cartographie de cet ensemble, producteurs et entreprises fromagères, il est évident que la production laitière s’est concentrée sur la zone en appellation Chaource et que les entreprises qui restent sur le territoire par exemple aubois, sont toutes impliquées dans la filière Chaource. Si je fais un parallèle avec le département voisin de la Marne, celui-ci ne compte plus aucune fromagerie en activité». C’est par un constat, qui ne génère pas de triomphalisme mais plutôt une volonté de continuer encore et toujours de construire, que Didier Lincet ouvre l’assemblée générale du Syndicat de Défense du Chaource qu’il préside. Ce constat est illustré par les chiffres de l’activité 2017 présentés par Anne-Lise Soulignac, animatrice du syndicat (voir encadré).
Poursuivre les efforts de communication
C’est pourquoi, comme à l’accoutumée devant une salle accueillant la plupart des producteurs et des acteurs de la filière, le président du syndicat poursuit son tour d’horizon du contexte dans lequel évolue le Chaource, pour rappeler l’addition des enjeux énormes auxquels il fait face : «il y a la transmission de nos entreprises, élevage ou fromageries, la réponse aux attentes sociétales, en particulier environnementales et l’adaptation aux goûts et exigences des consommateurs. Et le consommateur doit tenir une place essentielle dans nos choix, car il exige de la transparence, de la qualité, un prix qui lui soit acceptable, le respect du bien-être animal, des relations de partage de la valeur dans la filière et son aval.... Je remarque qu’il y a une prise de conscience générale et positive des fonctions économiques et sociales essentielles que remplissent les agriculteurs et les producteurs sur le territoire national, avec par exemple pour notre filière lait 250 000 emplois». Revenant ensuite à la filière Chaource, il précise que celle-ci a sans doute encore des efforts à faire, en particulier en termes de communication. Mais il avertit que la remise en cause et les approches de progrès ne doivent en aucun cas, comme c’est trop souvent fait, s’accompagner «de critiques ne visant qu’à casser». C’est donc en lançant un appel «à continuer de construire et de chercher ensemble des solutions pour tous», que Didier Lincet clôt son propos. En écho, dans le rapport sur l’exercice passé, Anne-Lise Soulignac met l’accent sur les multiples initiatives mises en œuvre, seul ou mutualisées dans des partenariats, pour développer la qualité (audits et contrôles, formations, tests gustatifs, projet Méta PDO Cheese visant la connaissance du génome des bactéries et levures…), pour intensifier la communication (presse gastronomique, féminine, réseaux sociaux, blogs, spots TV, sites internet,…) et participer à des évènements (27 manifestations). Autant d’actions qui traduisent cette volonté de construire puisqu’elles sont en bonne partie permises par les dispositifs mis en place par le syndicat et notamment une cotisation supplémentaire, (7 €/t pour les fabricants et 0,10 €/1 000 l pour les producteurs) pour financer des opérations de communication, qui sont déterminantes auprès des consommateurs.
Poursuivre les efforts de communication
C’est pourquoi, comme à l’accoutumée devant une salle accueillant la plupart des producteurs et des acteurs de la filière, le président du syndicat poursuit son tour d’horizon du contexte dans lequel évolue le Chaource, pour rappeler l’addition des enjeux énormes auxquels il fait face : «il y a la transmission de nos entreprises, élevage ou fromageries, la réponse aux attentes sociétales, en particulier environnementales et l’adaptation aux goûts et exigences des consommateurs. Et le consommateur doit tenir une place essentielle dans nos choix, car il exige de la transparence, de la qualité, un prix qui lui soit acceptable, le respect du bien-être animal, des relations de partage de la valeur dans la filière et son aval.... Je remarque qu’il y a une prise de conscience générale et positive des fonctions économiques et sociales essentielles que remplissent les agriculteurs et les producteurs sur le territoire national, avec par exemple pour notre filière lait 250 000 emplois». Revenant ensuite à la filière Chaource, il précise que celle-ci a sans doute encore des efforts à faire, en particulier en termes de communication. Mais il avertit que la remise en cause et les approches de progrès ne doivent en aucun cas, comme c’est trop souvent fait, s’accompagner «de critiques ne visant qu’à casser». C’est donc en lançant un appel «à continuer de construire et de chercher ensemble des solutions pour tous», que Didier Lincet clôt son propos. En écho, dans le rapport sur l’exercice passé, Anne-Lise Soulignac met l’accent sur les multiples initiatives mises en œuvre, seul ou mutualisées dans des partenariats, pour développer la qualité (audits et contrôles, formations, tests gustatifs, projet Méta PDO Cheese visant la connaissance du génome des bactéries et levures…), pour intensifier la communication (presse gastronomique, féminine, réseaux sociaux, blogs, spots TV, sites internet,…) et participer à des évènements (27 manifestations). Autant d’actions qui traduisent cette volonté de construire puisqu’elles sont en bonne partie permises par les dispositifs mis en place par le syndicat et notamment une cotisation supplémentaire, (7 €/t pour les fabricants et 0,10 €/1 000 l pour les producteurs) pour financer des opérations de communication, qui sont déterminantes auprès des consommateurs.
Les résultats des exploitations
L’approche sur les coûts de production et sur les prix de revient des producteurs, présentée depuis quelques années par Céline Cuvier de CERFrance Nord-Est - Ile de France, n’a pour une fois suscité aucune réaction. Il est vrai que les cumuls des aléas climatiques de 2016 et des impacts de la crise laitière ont une nouvelle fois frappé sur la campagne 2016-2017 (clôtures de fin 2016 à juin 2017).
Ainsi l’échantillon de 30 exploitations (2 109 VL, 17,9 M l) présente les moyennes suivantes par exploitation : 208 ha de SAU (dont 41% de SFP), 2,6 UTH, 70 VL, et production de 597 Kl/exploitation. Les charges proportionnelles restent du même niveau que la campagne précédente, soit 200€/1000l, alors que les charges de structures, 188€/1000 l, continuent de diminuer (-9,6€/1000 l), plus particulièrement en raison du ralentissement des investissements (moins de charges de mécanisation et de frais financiers). Au final le prix de revient baisse de 395 €/1000 l en 2016 à 357 €/1000 l en 2017 du fait de la hausse des produits affectés au lait (en particulier liée à la variation d’inventaire).
A noter que la classe des 350 à 400 €/1000 l devient la plus importante et la tendance est à une nette diminution des classes supérieures à 400 € (7 exploitations contre plus d’une douzaine auparavant). Le prix d’équilibre moyen après aides se situerait à 256 €/1000 l en 2017, sachant que le prix moyen du lait, 339€/1000l, a diminué de 10€/1 000l entre les deux exercices (avant le redressement de 2017).
Ainsi l’échantillon de 30 exploitations (2 109 VL, 17,9 M l) présente les moyennes suivantes par exploitation : 208 ha de SAU (dont 41% de SFP), 2,6 UTH, 70 VL, et production de 597 Kl/exploitation. Les charges proportionnelles restent du même niveau que la campagne précédente, soit 200€/1000l, alors que les charges de structures, 188€/1000 l, continuent de diminuer (-9,6€/1000 l), plus particulièrement en raison du ralentissement des investissements (moins de charges de mécanisation et de frais financiers). Au final le prix de revient baisse de 395 €/1000 l en 2016 à 357 €/1000 l en 2017 du fait de la hausse des produits affectés au lait (en particulier liée à la variation d’inventaire).
A noter que la classe des 350 à 400 €/1000 l devient la plus importante et la tendance est à une nette diminution des classes supérieures à 400 € (7 exploitations contre plus d’une douzaine auparavant). Le prix d’équilibre moyen après aides se situerait à 256 €/1000 l en 2017, sachant que le prix moyen du lait, 339€/1000l, a diminué de 10€/1 000l entre les deux exercices (avant le redressement de 2017).