Réunion technique régionale du Cetiom
Résistances, fertilisation, opportunités... tour d’horizon
La dernière réunion technique régionale organisée pour le Cetiom à Beaune à ouvert la réflexion sur un large panel de problématiques régionales concernant les cultures d’oléagineux et de protéagineux. Sélection... thématique.

Changement de lieu et changement d’espace pour cette réunion régionale qui s’est tenue à Beaune. Mais changement de paradigme aussi après une année culturale compliquée et sous une pression climatique difficile à gérer.
Parmi les différents thèmes traités, les résistances et les stratégies de lutte, sur grandes altises et charançon du bourgeon terminal, la fertilisation localisée, la stratégie fongicide, un point sur les cultures de printemps, la décision fongicide sur tournesol, les atouts et les limites du pois d’hiver.
Colza : vigueur et bon enracinement
D’abord une observation sur les colzas, classer des variétés sur leur seul critère de rendement c’est se priver d’autres paramètres importants, car certaines variétés de colza inter-réagissent plus ou moins, positivement ou négativement, en fonction du milieu dans lequel elles sont implantées. D’autres variétés sont moins sensibles à ces conditions, les essais sont justement conduits pour faire ressortir ces comportements particuliers.
Si la campagne 2014-2015 a été plutôt favorable au colza, des écarts de croissance importants ont été constatés en fonction de conditions d’implantation, des dates de semis et des secteurs. Ces paramètres sont importants car un colza qui lève tôt, dans des conditions permettant l’expression de tout son potentiel, c’est une plante plus forte, une culture conduite avec moins d’insecticide et plus d’azote absorbé à l’automne.
Du fait de la forte sensibilité du colza au phosphore (élément coûteux et en voie d’extinction) des expérimentations ont été conduites sur la fertilisation localisée et ses conséquences sur la vigueur automnale.
Les conclusions ne sont pas très concluantes pour l’apport de phosphore en localisé par rapport à l’apport en plein, en revanche l’effet vigueur peut être amélioré par l’apport conjoint d’azote (18-46). Terre Inovia en déduit qu’en situation non carencée en phosphore, l’intérêt de la localisation de l’apport n’est pas démontré.
Dans tous les cas de figure cependant, la qualité de l’enracinement reste déterminante.
Le cas de l’application d’un fongicide sur tournesol
Ce travail a nécessité la mobilisation du réseau partenarial de Terres Inovia au travers des 36 sites récoltés et des 44 dispositifs mis en place sur deux ans (3013-2015). Concernant la nuisibilité du phoma sur tournesol, il a été observé que le fongicide réduit les symptômes du phoma sur tige et collet, mais les gains de rendement sont loin d’être systématiques et ne justifient pas un traitement fongicide systématique au stade limite passage tracteur. Il est apparu également que le risque phomopsis est plus impactant que le risque phoma, ce qui amène à définir la conduite de la culture en fonction de la sensibilité plus ou moins grande des variétés à ce risque. Pas de traitement systématique donc.
La difficile adaptation du pois d’hiver au réchauffement climatique ?
La culture est prometteuse elle a de nombreux atouts mais elle montre aussi ses limites dans un contexte de réchauffement climatique qui handicape ses possibilités d’endurcissement. Le pois a la capacité de résister à des températures basses (jusqu’à -23° pour certaines variétés). Mais les leçons de 2012 montrent que lorsque la baisse des températures n’a pas été assez marquée pour permettre au pois de s’endurcir, des épisodes de froid tardif peuvent avoir de graves impacts sur des variétés en stade avancé. Pour répondre aux risques supplémentaires induits par le changement climatique, la sélection variétale se concentre donc sur des variétés à endurcissement rapide et seuil de résistance élevé et des idéotypes variétaux dont la floraison va dépendre de la durée du jour.
La féverolle, en particulier comme plante compagne, présente aussi des atouts intéressants pour la gestion des graminées. Peu sensible au risque ravageurs elle échappe au stress thermique et supporte en partie un stress hydrique. Quant à ses limites elle sont comparables à celles du pois, le risque de gel étant un peu plus marqué.
Parmi les différents thèmes traités, les résistances et les stratégies de lutte, sur grandes altises et charançon du bourgeon terminal, la fertilisation localisée, la stratégie fongicide, un point sur les cultures de printemps, la décision fongicide sur tournesol, les atouts et les limites du pois d’hiver.
Colza : vigueur et bon enracinement
D’abord une observation sur les colzas, classer des variétés sur leur seul critère de rendement c’est se priver d’autres paramètres importants, car certaines variétés de colza inter-réagissent plus ou moins, positivement ou négativement, en fonction du milieu dans lequel elles sont implantées. D’autres variétés sont moins sensibles à ces conditions, les essais sont justement conduits pour faire ressortir ces comportements particuliers.
Si la campagne 2014-2015 a été plutôt favorable au colza, des écarts de croissance importants ont été constatés en fonction de conditions d’implantation, des dates de semis et des secteurs. Ces paramètres sont importants car un colza qui lève tôt, dans des conditions permettant l’expression de tout son potentiel, c’est une plante plus forte, une culture conduite avec moins d’insecticide et plus d’azote absorbé à l’automne.
Du fait de la forte sensibilité du colza au phosphore (élément coûteux et en voie d’extinction) des expérimentations ont été conduites sur la fertilisation localisée et ses conséquences sur la vigueur automnale.
Les conclusions ne sont pas très concluantes pour l’apport de phosphore en localisé par rapport à l’apport en plein, en revanche l’effet vigueur peut être amélioré par l’apport conjoint d’azote (18-46). Terre Inovia en déduit qu’en situation non carencée en phosphore, l’intérêt de la localisation de l’apport n’est pas démontré.
Dans tous les cas de figure cependant, la qualité de l’enracinement reste déterminante.
Le cas de l’application d’un fongicide sur tournesol
Ce travail a nécessité la mobilisation du réseau partenarial de Terres Inovia au travers des 36 sites récoltés et des 44 dispositifs mis en place sur deux ans (3013-2015). Concernant la nuisibilité du phoma sur tournesol, il a été observé que le fongicide réduit les symptômes du phoma sur tige et collet, mais les gains de rendement sont loin d’être systématiques et ne justifient pas un traitement fongicide systématique au stade limite passage tracteur. Il est apparu également que le risque phomopsis est plus impactant que le risque phoma, ce qui amène à définir la conduite de la culture en fonction de la sensibilité plus ou moins grande des variétés à ce risque. Pas de traitement systématique donc.
La difficile adaptation du pois d’hiver au réchauffement climatique ?
La culture est prometteuse elle a de nombreux atouts mais elle montre aussi ses limites dans un contexte de réchauffement climatique qui handicape ses possibilités d’endurcissement. Le pois a la capacité de résister à des températures basses (jusqu’à -23° pour certaines variétés). Mais les leçons de 2012 montrent que lorsque la baisse des températures n’a pas été assez marquée pour permettre au pois de s’endurcir, des épisodes de froid tardif peuvent avoir de graves impacts sur des variétés en stade avancé. Pour répondre aux risques supplémentaires induits par le changement climatique, la sélection variétale se concentre donc sur des variétés à endurcissement rapide et seuil de résistance élevé et des idéotypes variétaux dont la floraison va dépendre de la durée du jour.
La féverolle, en particulier comme plante compagne, présente aussi des atouts intéressants pour la gestion des graminées. Peu sensible au risque ravageurs elle échappe au stress thermique et supporte en partie un stress hydrique. Quant à ses limites elle sont comparables à celles du pois, le risque de gel étant un peu plus marqué.