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équipement agricole

Reprise du marché pour le secteur de l’agroéquipement

D’après l’étude annuelle d’Axema, sur la conjoncture du secteur de l’agroéquipement, les indicateurs repassent enfin au vert après plusieurs années de repli. Les industriels semblent avoir repris confiance en l’avenir, les stocks sont revenus à la normale et plus de la moitié des entreprises prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2018.
Par Ma signature
Reprise du marché pour le secteur de l’agroéquipement
( Crédit photo : Réussir )
Le 18 octobre, Axema, syndicat français des acteurs de la filière des agroéquipements et de l’agroenvironnement, a présenté les chiffres de son étude annuelle de conjoncture du secteur de l’agroéquipement. Frédéric Martin, président d’Axema depuis avril dernier, a également mis en avant sa volonté de «travailler avec tous les acteurs de la filière et de trouver des moyens de faire avancer le secteur ensemble». Les résultats de la conjoncture ont été établis à partir de données officielles (Insee, Agreste) et des bilans des adhérents du syndicat. 57 industriels ont ainsi participé à cette étude, soit 31 % des sociétés membres d’Axema représentant 49% du chiffre d’affaires du secteur et 46% des emplois. Axema a interrogé ses adhérents sur leur perception de la santé du secteur agricole. En 2016, 76 % des industriels indiquaient percevoir un moral mauvais ou très mauvais chez les agriculteurs, ils sont aujourd’hui
66% à déclarer percevoir un moral moyen à bon chez les exploitants agricoles. D’après le baromètre Ifop-FNSEA la santé financière des exploitations agricoles a cessé de se dégrader. En un an, on est ainsi passé de 53% des exploitations agricoles avec une santé financière qui se dégradait, à seulement 35 %. En 2017,
27% d’entre eux se projettent dans une situation plus favorable dans les 2-3 ans à venir, contre 22% en 2016. Ainsi, même si la santé financière des exploitations reste fragile, les industriels espèrent voir une augmentation des capacités d’investissement. Le secteur des agroéquipements est en crise depuis trois ans, mais pour François Martin «la conjoncture de cette année prouve une possible sortie de crise pour fin 2017 et 2018, mais le prix des matières premières qui continue d’évoluer à la hausse reste cependant un problème de taille pour le secteur».

Un secteur qui recrute avec difficulté
Les entreprises du secteur se sont ainsi attachées à maintenir des relations saines et durables avec leurs fournisseurs et leurs clients. Les créances clients et les dettes fournisseurs se stabilisent à près de 50 jours, en phase avec les obligations de la loi LME. Les stocks des entreprises ont tendance à baisser, preuve d’une amélioration de la situation, ainsi en 2017, 67 % des industriels estiment que leurs stocks sont normaux et 21 % estiment qu’ils sont supérieurs à la normale contre 33 % en 2016. Axema a aussi observé un redressement des capacités de production qui sont suffisants pour 58 % des industriels, contre 37 % en 2016.

Le taux de marge des industriels des adhérents d’Axema était de 23 % en 2016, contre 39 % pour l’industrie en général. La hausse attendue des volumes devrait contribuer à redresser les niveaux de marges du secteur. Sur le marché français, seul 19 % des entreprises anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires au 2ème semestre 2017. Malgré un recul du marché en 2016, l’évolution des effectifs a seulement diminué de 2 % selon les industriels interrogés par Axema, et estiment que les effectifs vont augmenter de 2,4 % en 2017 dans le secteur. Pour 2018, les besoins en recrutement se portent principalement sur les techniciens itinérants et les commerciaux.

Les industriels font cependant face à des difficultés pour recruter, les premiers obstacles évoqués sont le manque de candidats et le manque d’attractivité du secteur.

RobAgri : un nouvel acteur de la robotique agricole

À l’initiative d’Axema, 50 acteurs de la robotique agricole, issus des univers de l’industrie, de la recherche et des laboratoires de robotiques, se sont rassemblés afin de créer RobAgri. Ils ont pour objectifs de fédérer les efforts en matière de recherche et de développement, de tests et de certification… Frédéric Martin a souligné «l’importance pour Axema de soutenir des projets collaboratifs». Alain Savary, directeur général d’Axema a ajouté que «la robotique et l’agroéquipement sont des leviers significatifs pour faire évoluer l’agriculture vers un modèle plus durable». L’objectif de RobAgri est ainsi de favoriser l’intensification de la conception, la fabrication et la mise sur le marché de robots agricoles pour chacun des membres. L’association va travailler, à partir du 20 octobre (date de son lancement officiel), sur cinq thèmes clés pour le développement de la robotique agricole ; la mise en place de veille scientifique et technique, l’identification de projet de recherche et de développement, la qualification des performances et la certification et enfin sur l’expertise réglementaire et normative.