FDSEA
Rencontre sur fonds d’inondations et de Mercosur
Au menu de la rencontre avec les parlementaires de l’Yonne, le 16 février dernier, chez François Prulière, céréalier à Cézy : les inondations, les États Généraux de l’Alimentation mais aussi bien sur, les accords de libre échanges annoncés entre l’Europe et le Mercosur.

«Non aux accords UE-CETA et UE-Mercosur !» Le message sur le document remis aux parlementaires présents ne laisse place à aucune ambiguïté. Des accords de libre-échange que la FDSEA de l’Yonne juge «déraisonnables et dangereux, porte ouverte à des produits dont la production est interdite sur le territoire français…» Citant notamment, «l’utilisation d’hormones de croissance pour la viande, le nettoyage des carcasses au chlore, l’utilisation de farines animales pour la nourriture du bétail ou encore, des plantes OGM résistantes au glyphosate». Son président, Damien Brayotel, parle même de «non sens absolu, comme si la qualité et la sécurité alimentaires ne comptaient plus». Et une menace directe pour certaines filières, à commencer par celle des biocarburants, avec la disparition possible de l’usine de trituration du Mériot, impactée par l’import de canola (colza OGM) dans le cadre du Ceta et d’huile de soja OGM, pour ce qui relève des accords Mercosur.
La vigilance reste de mise
S’il reprend les disposition défendues par la FNSEA dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, le projet de loi «pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire» présenté en Conseil des Ministres le 31 janvier dernier, est jugé «manquer d’ambition sur le contenu des ordonnances, notamment celles concernant les promotions et prix abusivement bas». La vigilance reste de mise et l’accent sera mis notamment sur le stricte respect des points annoncés, comme le renversement de la construction du prix, en partant des coûts de production, l’encadrement des promotions, une transparence plus grande dans le secteur coopératif, ou bien encore, le seuil de 50% de produits bio, locaux ou sous signe de qualité, dans la restauration collective.
L’éleveur et député André Villiers a fait part de son scepticisme en la matière : «80% de la production de bovins maigres sont aujourd’hui exportés vers l’Italie. Comment allons nous imposer à nos exportateurs de redonner quelques centimes d’euros de plus au kg sur les broutards vendus ? Comment cela va t-il être retranscrit dans la loi ? Comment un éleveur Morvandiau ou du Massif Central va réussir à se retrouver dans le dispositif ? Je dis et répète que la montagne accouchera d’une souris et que ce n’est pas ça qui sauvera l’agriculture française».
Un fonds de solidarité pour faire face aux inondations
Les épisodes pluvieux à répétition depuis décembre équivalent à 25% de la pluviométrie annuelle enregistrée dans le département, conduisant à l’inondation de nombreuses surfaces agricoles. Installé depuis 1992 à Cézy sur 177 ha de terres de cultures, François Prulière fait partie des exploitants victimes des intempéries. Après les inondations subies en mai 2015, après celles de juin 2016, ce sont 45 ha qui se sont retrouvés recouverts par les eaux en janvier dernier. Principales productions touchées : le blé et le colza. Pas forcément indemnisées, du fait d’être situées en zone inondable. Conscients de la nécessité de protéger des eaux la capitale, en utilisant les terres en amont comme réceptacle, afin de protéger les zones à enjeux humains et économiques, les agriculteurs n’en réclament pas moins une compensation financière à la mesure des dégâts occasionnés, dans le cadre d’un fonds de solidarité nationale par bassins hydrographiques. Le député Guillaume Larrivé, appelle pour sa part à la mise en place autour du préfet, «d’une cellule de retour d’expérience des inondations 2018, pour mieux s’en protéger demain. Aujourd’hui, il n’existe aucune vision et personne n’est capable de dire ce que l’on fera en 2025 pour protéger le département».
La vigilance reste de mise
S’il reprend les disposition défendues par la FNSEA dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, le projet de loi «pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire» présenté en Conseil des Ministres le 31 janvier dernier, est jugé «manquer d’ambition sur le contenu des ordonnances, notamment celles concernant les promotions et prix abusivement bas». La vigilance reste de mise et l’accent sera mis notamment sur le stricte respect des points annoncés, comme le renversement de la construction du prix, en partant des coûts de production, l’encadrement des promotions, une transparence plus grande dans le secteur coopératif, ou bien encore, le seuil de 50% de produits bio, locaux ou sous signe de qualité, dans la restauration collective.
L’éleveur et député André Villiers a fait part de son scepticisme en la matière : «80% de la production de bovins maigres sont aujourd’hui exportés vers l’Italie. Comment allons nous imposer à nos exportateurs de redonner quelques centimes d’euros de plus au kg sur les broutards vendus ? Comment cela va t-il être retranscrit dans la loi ? Comment un éleveur Morvandiau ou du Massif Central va réussir à se retrouver dans le dispositif ? Je dis et répète que la montagne accouchera d’une souris et que ce n’est pas ça qui sauvera l’agriculture française».
Un fonds de solidarité pour faire face aux inondations
Les épisodes pluvieux à répétition depuis décembre équivalent à 25% de la pluviométrie annuelle enregistrée dans le département, conduisant à l’inondation de nombreuses surfaces agricoles. Installé depuis 1992 à Cézy sur 177 ha de terres de cultures, François Prulière fait partie des exploitants victimes des intempéries. Après les inondations subies en mai 2015, après celles de juin 2016, ce sont 45 ha qui se sont retrouvés recouverts par les eaux en janvier dernier. Principales productions touchées : le blé et le colza. Pas forcément indemnisées, du fait d’être situées en zone inondable. Conscients de la nécessité de protéger des eaux la capitale, en utilisant les terres en amont comme réceptacle, afin de protéger les zones à enjeux humains et économiques, les agriculteurs n’en réclament pas moins une compensation financière à la mesure des dégâts occasionnés, dans le cadre d’un fonds de solidarité nationale par bassins hydrographiques. Le député Guillaume Larrivé, appelle pour sa part à la mise en place autour du préfet, «d’une cellule de retour d’expérience des inondations 2018, pour mieux s’en protéger demain. Aujourd’hui, il n’existe aucune vision et personne n’est capable de dire ce que l’on fera en 2025 pour protéger le département».