Rencontre avec le Préfet de l’Yonne
Le président de la FDSEA de l’Yonne, Francis Letellier et Gilles Robillard, secrétaire général adjoint ont rencontré le Préfet le Deun jeudi 9 octobre pour l’alerter sur le poids de la réglementation en vigueur, notamment en matière environnementale
Cette première rencontre après récoltes, aura été l’occasion de présenter au Préfet la situation économique difficile que vivent les exploitations de l’Yonne et démontré le poids de la réglementation qui pèse sur les épaules des agriculteurs, notamment en matière d’environnement. Prenant appui sur l’action organisée quelques jours auparavant, ils ont plus particulièrement interpellé le Préfet, sur la mise en place annoncée de nouveaux BAC, comme l’explique le président Letellier : «notre message a été clair : aujourd’hui, nous refusons cette extension car nous sommes déjà dans l’incapacité de faire sur les Bassins d’Alimentation de Captage existants. Aujourd’hui, nous remettons en cause cette problématique des 18 mg et demandons une réelle expertise scientifique, qui rétablisse de nouveaux critères fiables. L’idéal en la matière, serait d’obtenir un moratoire sur ces nouvelles normes jusqu’à obtention de nouvelles données scientifiques…» Concernant la mise aux normes des bâtiments d’élevage décidée au 31 décembre 2012 sur les zones vulnérables, le syndicat agricole n’est pas hostile à de nouvelles discussions avec le Préfet et les services, notamment l’Agence de l’Eau, mais sous conditions : «il faut que l’on arrête de nous mener en bateau ! Nous voulons connaître l’enveloppe que mettra pour cela sur la table l’Agence de l’eau, quels types d’opérations seront financés et avec quels partenaires…»
Un certain nombre d’actions vont être mis en place sur le département d’ici le 5 novembre prochain, la première d’entre elles, à destination du grand public, démarrant ce mercredi, dans le centre ville d’Auxerre, avec comme mot d’ordre, «Pour pouvoir manger français, il faut pouvoir produire français» : «et pour cela, il faut lever toutes les contraintes qui pèsent de plus en plus lourd sur l’agriculture française et gommer cette concurrence intra européenne, tant environnementale que sociétale. La baisse des prix des produits agricoles constatée aujourd’hui et nous l’avons explique au Préfet, va créer du chômage supplémentaire, car nous allons ouvrir la porte à des gens plus compétitifs que nous…» D’autres actions suivront, ciblées sur la restauration hors foyer et les marchés publics dans l’alimentation : «quand les politiques font la promotion du «produire français», il faut aussi le traduire par des actes d’achat dans les cantines scolaires, les hôpitaux, les maisons de retraite, etc., et là-dessus aussi, nous avons déjà eu de très mauvaises surprises !»