Groupe Dephy viticulture
Réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, c’est possible !
Depuis 5 ans, une dizaine de viticulteurs de l’Yonne engagée dans le réseau des fermes Dephy Écophyto, travaille sur l’utilisation raisonnée des produits phytosanitaires
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Accompagné par la Chambre d’agriculture de l’Yonne, ce réseau a pour vocation de mutualiser et de capitaliser des ressources sur des techniques économes en produits phyto. Il participe à la constitution de références départementales et nationales. Cette année, le réseau Dephy accueille trois nouvelles exploitations présentes sur l’auxerrois et le chablisien.
Des objectifs individuels
Chaque viticulteur développe un projet individuel et met ainsi en place, selon ses possibilités, des techniques permettant de raisonner les traitements phytosanitaires sur ses parcelles. Ces techniques sont discutées au sein du groupe afin de les intégrer durablement dans la stratégie de chaque exploitation. Xavier Garnier, viticulteur à Ligny-Le-Châtel, a mis en place depuis plusieurs années, des témoins non traités sur deux de ses vignes : «l’observation de ces témoins me permet d’évaluer la pression de l’année et d’adapter ma stratégie de traitement».
Le domaine des Remparts, situé à Saint-Bris-le-Vineux, teste depuis plusieurs années sur quelques hectares une méthode d’aide à la décision pour limiter les traitements sur l’ensemble de ses vignes. «Les traitements ne sont pas systématiques mais raisonnés en fonction de la pression parasitaire et si seulement les seuils d’infestation sont atteints» confirme le viticulteur.
Plusieurs membres ont mis en place des techniques alternatives aux produits phytosanitaires : confusion sexuelle, produits de biocontrôle, limitation de l’utilisation des herbicides (travail du sol, couverts végétaux) et utilisation de méthodes prophylactiques (effeuillage mécanique et manuel). «Suite aux actions de démonstration d’effeuillage mécanique réalisées dans Dephy, nous avons investi dans une effeuilleuse» témoigne Thibaut Giraudon à Chitry.
Un technicien de la Chambre d’agriculture apporte un appui technique et visite régulièrement les parcelles des viticulteurs du groupe. Toutes les exploitations travaillent sur l’adaptation des doses au volume foliaire de la vigne. Pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, les viticulteurs peuvent moduler les doses et espacer les traitements. Ils sont raisonnés en fonction des conditions climatiques et de la pression des maladies. Cette réduction, positive pour l’environnement, constitue aussi une économie non négligeable pour les viticulteurs.
Les résultats de ces cinq dernières années démontrent une utilisation des intrants globalement réduite pour l’ensemble des membres du groupe Dephy, malgré des années particulièrement difficiles. Si la saison 2016 fut compliquée, les viticulteurs poursuivent leur démarche, convaincus de l’intérêt et de la faisabilité de leurs choix stratégiques.
Un objectif collectif
En plus des projets individuels, les viticulteurs travaillent depuis cette année à la création d’un projet collectif sur la fertilité des sols (baisse observée dans de nombreuses parcelles du groupe.Comment augmenter la fertilité du sol pour garantir le rendement en continuant à diminuer les intrants ? Ce projet ambitieux est l’occasion de travailler sur la gestion durable des systèmes de production. Plusieurs membres ont recours aux engrais verts, à l’enherbement naturel du rang et de l’inter-rang. Les exploitations travaillent sur la réduction des herbicides et sur le développement du travail mécanique du sol. Toutes ces pratiques contribuent aussi à la réduction de l’utilisation des intrants phytosanitaires
Les changements de pratiques, opérés chez les membres du groupe, leur permettront de s’engager sur la reconception de leur système de production. Les différentes réunions sont l’occasion d’échanger des idées et d’évoquer leurs échecs et réussites.
À terme, l’objectif du réseau est de développer des références technico-économiques qui seront transférées aux autres viticulteurs.
Des résultats effectifs
28 % sur cinq ans par rapport à la moyenne régionale.
IFT : Indice de Fréquence de Traitement : exprime le nombre de doses homologuées appliquées à l’hectare. Il permet de mesurer la pression phytosanitaire des exploitations Dephy.
Les fermes Dephy : Mis en place par le ministère de l’Agriculture suite au Grenelle de l’environnement de 2008. Le plan Écophyto a pour objectif de réduire progressivement l’utilisation des pesticides sur les exploitations tout en maintenant une agriculture performante économiquement. Des groupes d’agriculteurs volontaires ont été constitués dans toutes les filières. Les groupes Dephy ont pour objectifs de développer et de diffuser à l’ensemble des agriculteurs, ce type de système de production (Démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en produits phytosanitaires).
Des objectifs individuels
Chaque viticulteur développe un projet individuel et met ainsi en place, selon ses possibilités, des techniques permettant de raisonner les traitements phytosanitaires sur ses parcelles. Ces techniques sont discutées au sein du groupe afin de les intégrer durablement dans la stratégie de chaque exploitation. Xavier Garnier, viticulteur à Ligny-Le-Châtel, a mis en place depuis plusieurs années, des témoins non traités sur deux de ses vignes : «l’observation de ces témoins me permet d’évaluer la pression de l’année et d’adapter ma stratégie de traitement».
Le domaine des Remparts, situé à Saint-Bris-le-Vineux, teste depuis plusieurs années sur quelques hectares une méthode d’aide à la décision pour limiter les traitements sur l’ensemble de ses vignes. «Les traitements ne sont pas systématiques mais raisonnés en fonction de la pression parasitaire et si seulement les seuils d’infestation sont atteints» confirme le viticulteur.
Plusieurs membres ont mis en place des techniques alternatives aux produits phytosanitaires : confusion sexuelle, produits de biocontrôle, limitation de l’utilisation des herbicides (travail du sol, couverts végétaux) et utilisation de méthodes prophylactiques (effeuillage mécanique et manuel). «Suite aux actions de démonstration d’effeuillage mécanique réalisées dans Dephy, nous avons investi dans une effeuilleuse» témoigne Thibaut Giraudon à Chitry.
Un technicien de la Chambre d’agriculture apporte un appui technique et visite régulièrement les parcelles des viticulteurs du groupe. Toutes les exploitations travaillent sur l’adaptation des doses au volume foliaire de la vigne. Pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, les viticulteurs peuvent moduler les doses et espacer les traitements. Ils sont raisonnés en fonction des conditions climatiques et de la pression des maladies. Cette réduction, positive pour l’environnement, constitue aussi une économie non négligeable pour les viticulteurs.
Les résultats de ces cinq dernières années démontrent une utilisation des intrants globalement réduite pour l’ensemble des membres du groupe Dephy, malgré des années particulièrement difficiles. Si la saison 2016 fut compliquée, les viticulteurs poursuivent leur démarche, convaincus de l’intérêt et de la faisabilité de leurs choix stratégiques.
Un objectif collectif
En plus des projets individuels, les viticulteurs travaillent depuis cette année à la création d’un projet collectif sur la fertilité des sols (baisse observée dans de nombreuses parcelles du groupe.Comment augmenter la fertilité du sol pour garantir le rendement en continuant à diminuer les intrants ? Ce projet ambitieux est l’occasion de travailler sur la gestion durable des systèmes de production. Plusieurs membres ont recours aux engrais verts, à l’enherbement naturel du rang et de l’inter-rang. Les exploitations travaillent sur la réduction des herbicides et sur le développement du travail mécanique du sol. Toutes ces pratiques contribuent aussi à la réduction de l’utilisation des intrants phytosanitaires
Les changements de pratiques, opérés chez les membres du groupe, leur permettront de s’engager sur la reconception de leur système de production. Les différentes réunions sont l’occasion d’échanger des idées et d’évoquer leurs échecs et réussites.
À terme, l’objectif du réseau est de développer des références technico-économiques qui seront transférées aux autres viticulteurs.
Des résultats effectifs
28 % sur cinq ans par rapport à la moyenne régionale.
IFT : Indice de Fréquence de Traitement : exprime le nombre de doses homologuées appliquées à l’hectare. Il permet de mesurer la pression phytosanitaire des exploitations Dephy.
Les fermes Dephy : Mis en place par le ministère de l’Agriculture suite au Grenelle de l’environnement de 2008. Le plan Écophyto a pour objectif de réduire progressivement l’utilisation des pesticides sur les exploitations tout en maintenant une agriculture performante économiquement. Des groupes d’agriculteurs volontaires ont été constitués dans toutes les filières. Les groupes Dephy ont pour objectifs de développer et de diffuser à l’ensemble des agriculteurs, ce type de système de production (Démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en produits phytosanitaires).