Tuberculose bovine
Réaliser l'irréalisable est-il possible ?
Les organisations professionnelles agricoles ont rencontré les parlementaires en début de semaine. Le schéma de prophylaxie du nouveau plan de lutte contre la tuberculose bovine ne passe pas.

La réponse à la question servant de titre à cet article est «non» ! Le but de la réunion «tuberculose bovine» organisée lundi après-midi à la Chambre d'agriculture était de le faire comprendre aux élus ayant répondu à l'invitation. Le plan de lutte contre la tuberculose bovine, récemment présenté par la Direction générale de l'alimentation (DGAL), implique beaucoup trop de contraintes aux éleveurs. Et visiblement, pas qu'à cette profession (l'administration et les vétérinaires sont cités). La multitude d'analyses du nouveau plan, le temps qui devra être libéré et les nombreux animaux abattus pour rien (en référence aux faux tests générés par les mycobactéries atypiques qui ne sont pas pris en compte) agacent beaucoup de monde. [I]«L'ensemble des OPA a souhaité vous voir»[i] annonçait Dominique Chambrette, président de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or.
[INTER]Abattages diagnostics multipliés par 7 ?[inter]
Les représentants du milieu agricole développent leur communiqué paru la semaine dernière dans Terres de Bourgogne. Le président du GDS, Pascal Martens évoque une nouvelle fois les prochaines prophylaxies. La technicité de la Côte d'Or en matière de tuberculose bovine (notamment l'interféron gamma) n'est malheureusement pas reconnue à Bruxelles.
En conséquence, les réactions positives dues aux mycobactéries atypiques, très présentes en Côte d'Or d'après Pascal Martens, ne seront plus reconnues non plus. [I]«Les abattages diagnostics vont être multipliés par 7. Cela va être ingérable, nous allons avoir entre 60 et 80 cheptels suspendus pour 8 mois»[i] bondit le président du GDS.
La première demande formulée par les représentants des OPA concerne donc cette spécificité de la Côte d'Or sur ces mycobactéries. [I]«Nous voulons faire la prophylaxie comme l'année dernière en se servant de l'interféron gamma»[i] résume Pascal Martens. Jean-Pierre Fleury, représentant l'élevage à la Chambre d'agriculture, rappelle que le département de la Côte d'Or a dix ans de travail derrière lui, contrairement à d'autres qui débutent dans cette lutte.
[INTER]Vers une action concertée[inter]
La deuxième demande concerne la faune sauvage. [I]«Vous êtes sur des conflits d'intérêt. A un moment donné, il faut trancher»[i] ajoute Jean-Pierre Fleury. Jean Bertrand, le secrétaire général de la FDSEA, hausse d'un ton : [I]«Les populations de sangliers ne baissent pas. Ne tournons pas en rond pendant 50 ans. Des mesures doivent être prises ces jours-ci. Allons tous ensemble défendre ce dossier à Paris»[i].
Les élus prennent successivement la parole, comme Alain Houpert, Rémi Delatte et François Rebsamen. François Sauvadet reconnait que les surpopulations de gibier sont un facteur aggravant. Sur l'ensemble du plan de lutte, le président du Conseil général de Côte d'Or lance une phrase bien accueillie dans la salle : [I]«Nous sommes dans l'incapacité technique de mettre en place ce qu'a demandé la DGAL. Pour ne citer que notre laboratoire départemental, il faudrait, par exemple, doubler sa capacité ! Je vais en alerter les autorités»[i]. François Patriat s'est dit favorable à [I]«une action concertée»[i] pour tenter de faire évoluer ce schéma de prophylaxie. Le président du Conseil régional souhaite conserver l'utilisation de l'interféron dans le département de la Côte d'Or [I]«victime de son succès» («Plus on cherche, mieux on cherche et plus on trouve»[i] a t-il résumé). Dominique Chambrette a conclu ensuite la réunion: [I]«Un document préparé par le GDS et signé de tous sera envoyé au ministère. Sur la faune sauvage, le dossier est essentiellement départemental et nous attendons de vraies avancées»[i].
[INTER]Abattages diagnostics multipliés par 7 ?[inter]
Les représentants du milieu agricole développent leur communiqué paru la semaine dernière dans Terres de Bourgogne. Le président du GDS, Pascal Martens évoque une nouvelle fois les prochaines prophylaxies. La technicité de la Côte d'Or en matière de tuberculose bovine (notamment l'interféron gamma) n'est malheureusement pas reconnue à Bruxelles.
En conséquence, les réactions positives dues aux mycobactéries atypiques, très présentes en Côte d'Or d'après Pascal Martens, ne seront plus reconnues non plus. [I]«Les abattages diagnostics vont être multipliés par 7. Cela va être ingérable, nous allons avoir entre 60 et 80 cheptels suspendus pour 8 mois»[i] bondit le président du GDS.
La première demande formulée par les représentants des OPA concerne donc cette spécificité de la Côte d'Or sur ces mycobactéries. [I]«Nous voulons faire la prophylaxie comme l'année dernière en se servant de l'interféron gamma»[i] résume Pascal Martens. Jean-Pierre Fleury, représentant l'élevage à la Chambre d'agriculture, rappelle que le département de la Côte d'Or a dix ans de travail derrière lui, contrairement à d'autres qui débutent dans cette lutte.
[INTER]Vers une action concertée[inter]
La deuxième demande concerne la faune sauvage. [I]«Vous êtes sur des conflits d'intérêt. A un moment donné, il faut trancher»[i] ajoute Jean-Pierre Fleury. Jean Bertrand, le secrétaire général de la FDSEA, hausse d'un ton : [I]«Les populations de sangliers ne baissent pas. Ne tournons pas en rond pendant 50 ans. Des mesures doivent être prises ces jours-ci. Allons tous ensemble défendre ce dossier à Paris»[i].
Les élus prennent successivement la parole, comme Alain Houpert, Rémi Delatte et François Rebsamen. François Sauvadet reconnait que les surpopulations de gibier sont un facteur aggravant. Sur l'ensemble du plan de lutte, le président du Conseil général de Côte d'Or lance une phrase bien accueillie dans la salle : [I]«Nous sommes dans l'incapacité technique de mettre en place ce qu'a demandé la DGAL. Pour ne citer que notre laboratoire départemental, il faudrait, par exemple, doubler sa capacité ! Je vais en alerter les autorités»[i]. François Patriat s'est dit favorable à [I]«une action concertée»[i] pour tenter de faire évoluer ce schéma de prophylaxie. Le président du Conseil régional souhaite conserver l'utilisation de l'interféron dans le département de la Côte d'Or [I]«victime de son succès» («Plus on cherche, mieux on cherche et plus on trouve»[i] a t-il résumé). Dominique Chambrette a conclu ensuite la réunion: [I]«Un document préparé par le GDS et signé de tous sera envoyé au ministère. Sur la faune sauvage, le dossier est essentiellement départemental et nous attendons de vraies avancées»[i].