Zones intermédiaires
Rattrapé par le temps
Un agriculteur du Nord Dijonnais regrette la rapide évolution des cultures ces dernières semaines. Selon lui, les fortes chaleurs priveront les exploitants d’une belle moisson.

Haute vitesse à Hauteville. «Les cultures sont allées très vite, beaucoup plus vite que prévu» regrette Bertrand Franet. Le producteur côte-d’orien pointe du doigt la météo, qui «a eu raison» de la récolte, encore une fois. Une belle année s’annonçait selon le producteur céréalier, mais les potentiels de récolte se sont rapidement dégradés avec les fortes chaleurs à répétition.
Les pois donnent le la
Bertrand Franet a fauché ses 37 hectares de pois d’hiver les 24 et 25 juin. «L’échantillon présentait un taux de 9,5 d’humidité, il fallait y aller. C’est la première fois depuis mon installation en 1986 que je commence la moisson par le pois» note l’agriculteur d’Hauteville-lès-Dijon. Le rendement devrait se situer entre 45 et 50q/ha : un résultat correct mais loin du niveau espéré : «les plantes étaient très belles et avaient un potentiel très important avec la présence de 7 à 8 étages floraux. Malheureusement, la chaleur les a fait tourner à une vitesse grand V. Je pense avoir perdu une dizaine de quintaux à l’hectare rien qu’à cause des températures». Le pois d’hiver est doublement utile à l’agriculteur : «j’en utilise 250 quintaux pour mon troupeau ovin d’Île-de-France, le pois représente un important apport de protéines. Le reste est revendu en pois jaune pour l’alimentation humaine, principalement vers les pays d’Asie».
Le gel a sévi
Rencontré la semaine dernière, Bertrand Franet débutait tout juste la moisson de ses orges d’hiver. L’exploitant venait toutefois d’en faucher un certain nombre d’hectares par le biais d’une activité d’entreprise : «dans le secteur, le rendement semble relativement correct. Pour ce que j’ai vu, les premiers résultats varient de 60 à 75q/ha. La qualité semble être au rendez-vous avec des PS à 68, un calibrage entre 80 et 85. Nous serons visiblement dans une année normale en orges, du moins sur Hauteville». Ses quelques parcelles localisées plus haut, sur Francheville, seront certainement moins fructueuses. Le gel d’avril y a sévi, certains champs d’Étincel étant touchés à hauteur de 50%. «Des premiers rendements allant de 35 à 40q/ha n’annoncent effectivement rien de bon» relève Bertrand Franet. Ce dernier, avec son frère Étienne et son fils Anthony, cultive également des orges de printemps, sources d’interrogations elles aussi : «elles étaient pourtant magnifiques il y a encore quelques temps, mais la chaleur a tout gâché, je ne pense pas qu’elles s’en remettent malgré les quelques millimètres de la semaine dernière. Pour nous, ce sera probablement la moins bonne culture de l’année».
Colza et orge à l’horizon
La moisson du blé et du colza a normalement débuté ces derniers jours au Gaec Franet. Malgré la météo, le colza restait assez prometteur la dernière semaine de juin. Pour le blé, les résultats devraient considérablement varier selon leur lieu de récolte et la profondeur des sols. «Plusieurs de nos champs localisés en plaine à Longvic devraient plutôt bien s’en sortir. La chaleur est arrivée au stade pâteux, les pertes devraient être limitées» commente Bertrand Franet, «sur Hauteville, le PMG devrait commencer de diminuer et sur Francheville, cela devrait se compliquer davantage... Nous sommes en plein dans la zone intermédiaire et les sols ne pardonnent rien. D’ailleurs, nous le constatons depuis plusieurs campagnes: plus rien n’est assuré au 15 juin avec les excès de températures et d’humidité qui nous pénalisent sans cesse au dernier moment».
Conjoncture tendue
Le contexte restera «serré» financièrement selon Bertrand Franet, compte tenu du niveau des cours et des charges toujours aussi élevées. Afin de s’adapter à ces campagnes difficiles en zones intermédiaires, le Gaec Franet tente de tirer un maximum sur ses charges et commercialise de la paille (cette année sera d’ailleurs compliquée avec une baisse de 50% des tonnages par rapport à 2016). Les associés du Gaec se sont également lancés dans une prestation de service en débroussaillage en compagnie d’un ancien apprenti de l’exploitation.
Les pois donnent le la
Bertrand Franet a fauché ses 37 hectares de pois d’hiver les 24 et 25 juin. «L’échantillon présentait un taux de 9,5 d’humidité, il fallait y aller. C’est la première fois depuis mon installation en 1986 que je commence la moisson par le pois» note l’agriculteur d’Hauteville-lès-Dijon. Le rendement devrait se situer entre 45 et 50q/ha : un résultat correct mais loin du niveau espéré : «les plantes étaient très belles et avaient un potentiel très important avec la présence de 7 à 8 étages floraux. Malheureusement, la chaleur les a fait tourner à une vitesse grand V. Je pense avoir perdu une dizaine de quintaux à l’hectare rien qu’à cause des températures». Le pois d’hiver est doublement utile à l’agriculteur : «j’en utilise 250 quintaux pour mon troupeau ovin d’Île-de-France, le pois représente un important apport de protéines. Le reste est revendu en pois jaune pour l’alimentation humaine, principalement vers les pays d’Asie».
Le gel a sévi
Rencontré la semaine dernière, Bertrand Franet débutait tout juste la moisson de ses orges d’hiver. L’exploitant venait toutefois d’en faucher un certain nombre d’hectares par le biais d’une activité d’entreprise : «dans le secteur, le rendement semble relativement correct. Pour ce que j’ai vu, les premiers résultats varient de 60 à 75q/ha. La qualité semble être au rendez-vous avec des PS à 68, un calibrage entre 80 et 85. Nous serons visiblement dans une année normale en orges, du moins sur Hauteville». Ses quelques parcelles localisées plus haut, sur Francheville, seront certainement moins fructueuses. Le gel d’avril y a sévi, certains champs d’Étincel étant touchés à hauteur de 50%. «Des premiers rendements allant de 35 à 40q/ha n’annoncent effectivement rien de bon» relève Bertrand Franet. Ce dernier, avec son frère Étienne et son fils Anthony, cultive également des orges de printemps, sources d’interrogations elles aussi : «elles étaient pourtant magnifiques il y a encore quelques temps, mais la chaleur a tout gâché, je ne pense pas qu’elles s’en remettent malgré les quelques millimètres de la semaine dernière. Pour nous, ce sera probablement la moins bonne culture de l’année».
Colza et orge à l’horizon
La moisson du blé et du colza a normalement débuté ces derniers jours au Gaec Franet. Malgré la météo, le colza restait assez prometteur la dernière semaine de juin. Pour le blé, les résultats devraient considérablement varier selon leur lieu de récolte et la profondeur des sols. «Plusieurs de nos champs localisés en plaine à Longvic devraient plutôt bien s’en sortir. La chaleur est arrivée au stade pâteux, les pertes devraient être limitées» commente Bertrand Franet, «sur Hauteville, le PMG devrait commencer de diminuer et sur Francheville, cela devrait se compliquer davantage... Nous sommes en plein dans la zone intermédiaire et les sols ne pardonnent rien. D’ailleurs, nous le constatons depuis plusieurs campagnes: plus rien n’est assuré au 15 juin avec les excès de températures et d’humidité qui nous pénalisent sans cesse au dernier moment».
Conjoncture tendue
Le contexte restera «serré» financièrement selon Bertrand Franet, compte tenu du niveau des cours et des charges toujours aussi élevées. Afin de s’adapter à ces campagnes difficiles en zones intermédiaires, le Gaec Franet tente de tirer un maximum sur ses charges et commercialise de la paille (cette année sera d’ailleurs compliquée avec une baisse de 50% des tonnages par rapport à 2016). Les associés du Gaec se sont également lancés dans une prestation de service en débroussaillage en compagnie d’un ancien apprenti de l’exploitation.