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Lentilles

Quelques conseils pour faciliter la réussite de son implantation

L’implantation est un rendez-vous à ne pas manquer. Retrouvez les conseils de Terres Inovia pour faciliter la réussite de la culture
Par Louis-Marie Allard – Terres Inovia
Quelques conseils pour faciliter la réussite de son implantation
( Crédit photo: L. Jung - Terres Inovia ) Système racinaire
avec des nodosités.
Contrats de production : outil de durabilité
Avant d’engager des surfaces de lentilles, un accord entre un acheteur et un fournisseur s’avère indispensable pour définir des clauses de mise en marché. Ces dernières peuvent porter sur un engagement (surfaces avant semis, qualité du produit final), un prix et éventuellement le processus de production et les intrants (délai de retour ou variété par exemple).

Bien choisir sa parcelle
La lentille est une culture peu concurrentielle en début de cycle et les solutions de désherbage sont limitées, il faut donc veiller à choisir une parcelle « propre » pour implanter cette culture.
La lentille valorise des types de sols variés (argilo-calcaires superficiels, sols volcaniques…). Attention cependant à ne pas choisir des sols hydromorphes ou des sols très séchants en raison de sa sensibilité aux excès d’eau et au stress hydrique en fin de cycle. De même, des sols à grosse réserve utile favoriseront un développement végétatif exubérant au détriment du rendement. Les sols trop caillouteux seront aussi à éviter pour faciliter la récolte, car la lentille a une tendance à la verse en fin de cycle.

Éviter les tassements
Pour une bonne implantation du système racinaire et la mise en place des nodosités nécessaires à la nutrition azotée, il est important d’obtenir un lit de semences meuble et aéré sur les 15 premiers cm. Limitez au maximum le nombre de passages et travaillez sur un sol parfaitement ressuyé pour éviter le tassement.

Au moins 5 ans entre deux espèces sensibles aux maladies du sol
Un point d’attention particulier doit être porté sur le retour de la lentille dans les parcelles. En effet, cette culture est sensible à aphanomycès euteiches, et autres pathogènes telluriques (fusarium, pythium) qui conduisent à la destruction du système racinaire (nécroses des racines). Un délai de retour d’au moins 5 ans doit être observé entre deux espèces sensibles à ces pathogènes. Il est possible de réaliser un test pour déterminer la présence d’aphanomycès dans les parcelles (site Terres Inovia).

Semer dans un sol réchauffé
Le semis doit intervenir au plus tôt dès que le sol est suffisamment réchauffé (sol à 5/6°C) et ressuyé. La période de semis varie de début mars dans les bassins les plus précoces à mi-avril (Bourgogne, Champagne, Aube). L’objectif est d’obtenir 220-250 plantes/m² : semer 270-300 graines/m² soit environ 85-90 kg/ha en fonction du PMG de la variété choisie. Les graines doivent se situer entre 2 et 3 cm de profondeur pour favoriser une levée régulière ; un écartement entre 12 et 17 cm sera optimal pour éviter un trop grand salissement de la parcelle. En cas de présence de cailloux, un roulage des parcelles post semis est recommandé pour niveler le sol.

Le choix variétal : un choix restreint souvent déterminé par contrat
Même s’il existe plusieurs types de lentilles : blonde, corail, verte…, le choix variétal est restreint. Celui-ci dépendra principalement du débouché visé mais aussi des clauses inscrites au contrat de production.

Une exigence moyenne en fumure de fond
La lentille est moyennement exigeante en fertilisation. Cependant, pour assurer un bon développement et atteindre un bon potentiel, il est important d’amener 30 à 50u de phosphore, 60 à 80u de potasse et 20 à 25u de Magnésium pour viser un potentiel de 15 à 25 q/ha.

Pour en savoir plus sur la lentille, télécharger gratuitement le guide de culture sur www.terresinovia.fr