Perspectives
Quelle agriculture dans 100 ans ?
Cette question a été posée à environ 200 jeunes agriculteurs par courrier électronique.
Moins de 5% de réponses. Cela s’appelle un flop. Le petit questionnaire envoyé à l’aide du listing JA21 n’a pas connu le même succès que les sondages Terres de Bourgogne des mois précédents. Cet exercice était «relativement difficile» d’après l’une des réponses reçues : «avoir une vision de l’agriculture dans 100 ans m’est impossible, je ne sais déjà pas à quoi ressemblera 2015». Interrogés sur le niveau des cours de la viande et des céréales, les JA ayant osé «rentrer dans l’imaginaire» pensent à une certaine stabilité : 150 € la tonne de blé et 4€/kg de viande en 2114. «Ça n’augmente pas depuis des décennies, je crains fort que ça le reste dans le futur» note un JA.
La réponse d’un de ses collègues souhaitant garder l’anonymat n’est pas très optimiste quant au futur de l’agriculture : «Il y aura plus de 10 milliards d’habitants. La recherche scientifique aura mis au point de la nourriture synthétique car l’agriculture mondiale ne sera pas capable de produire en quantité suffisante. Les surfaces agricoles seront destinées à l’industrie des biocarburants, à la production de biomasse et de gaz pour les méthaniseurs afin de pallier la disparition du pétrole. Au mieux, notre département produira encore des produits alimentaires, mais pour un public de riches, pouvant encore manger une nourriture à l’ancienne. Nos zones n’étant pas compétitives pour produire à bas coûts pour l’industrie -eh oui, nous aurons toujours nos problèmes de potentiels de rendements et de zone intermédiaire dans 100 ans- , je verrais bien un exploitant pour 300 à 500 hectares. Au pire, les agriculteurs n’auront plus qu’un rôle
d’entretien du paysage et n’auront plus qu’agriculteurs que le nom... Auquel cas ce sera un UTH pour 1000 ha...»
La réponse d’un de ses collègues souhaitant garder l’anonymat n’est pas très optimiste quant au futur de l’agriculture : «Il y aura plus de 10 milliards d’habitants. La recherche scientifique aura mis au point de la nourriture synthétique car l’agriculture mondiale ne sera pas capable de produire en quantité suffisante. Les surfaces agricoles seront destinées à l’industrie des biocarburants, à la production de biomasse et de gaz pour les méthaniseurs afin de pallier la disparition du pétrole. Au mieux, notre département produira encore des produits alimentaires, mais pour un public de riches, pouvant encore manger une nourriture à l’ancienne. Nos zones n’étant pas compétitives pour produire à bas coûts pour l’industrie -eh oui, nous aurons toujours nos problèmes de potentiels de rendements et de zone intermédiaire dans 100 ans- , je verrais bien un exploitant pour 300 à 500 hectares. Au pire, les agriculteurs n’auront plus qu’un rôle
d’entretien du paysage et n’auront plus qu’agriculteurs que le nom... Auquel cas ce sera un UTH pour 1000 ha...»