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Concours

Quelle affluence au prochain salon ?

Le Sia se déroulera du 21 février au 1er mars à Paris. Certains éleveurs ont déjà validé leur participation, d’autres non.
Par Aurélien Genest
Quelle affluence au prochain salon ?
L’EARL Poillot de Thoisy-la-Berchère sera une nouvelle fois présent.
Commentaires d’un éleveur bovin : «J’y vais presque tous les ans mais là, non, ce n’est pas possible. Ça coûte cher et la trésorerie n’est vraiment pas bonne en ce moment». Pour rebondir sur ces propos, la parole a été donnée à un éleveur ovin, dont la date d’enregistrement de ses Suffolk était fixée au 31 décembre (les dates limites des autres races et espèces s’étalent sur le mois de janvier). Benoît Poillot, à Thoisy-la-Berchère dans le canton de Saulieu, a validé sa présence à la Porte de Versailles, mais reconnaît avoir réfléchi  avant de s’engager : «Je participe à chaque édition depuis 2004 et la question sur ma participation s’est effectivement posée. Aller au salon est un honneur mais cela représente un coût avec le transport, l’hébergement et surtout la préparation des animaux qui débute plusieurs mois en amont, avec une complémentation alimentaire à assurer dès septembre. La situation économique n’est pas très bonne en ce moment, mais c’est plutôt la baisse des retombées commerciales que j’enregistre depuis plusieurs années qui m’interroge le plus». Le Côte d’orien constate une baisse importante de ses ventes à l’export : «mes participations au Salon ont débouché sur des contacts en Allemagne, Italie, Suisse, Luxembourg, Portugal, Espagne et Roumanie. De trois à quatre clients par pays, je n’en ai plus qu’un seul, en moyenne, pour chacune de ces nations et ce, depuis trois ou quatre ans». Benoît Poillot s’est finalement réengagé, en espérant retrouver du dynamisme dans ses transactions : «le Sia reste un très bon moment convivial pour moi. Il permet de se confronter à d’autres professionnels de la même race. Et puis, mon fils et mon frère peuvent me remplacer à la ferme quand je ne serai pas là donc j’en profite une nouvelle fois  !». L’éleveur comptait emmener un peu moins d’animaux que les autres années, mais ce sera finalement le contraire : «J’en amène six ou sept depuis plusieurs éditions. Je voulais abaisser ce nombre mais on m’a dit qu’il y avait beaucoup de cases vides... Je ferai finalement le voyage avec onze animaux  !». Cette disponibilité en cases pourrait annoncer une tendance baissière du nombre d’exposants. «C’est possible» reconnaît Benoît Poillot, rappelant au passage la moyenne d’âge élevée des éleveurs.