Anciens exploitants FDSEA 89
Quel taux de cotisation appliquer à la RCO ?
La Retraite Complémentaire Obligatoire au cœur des débats de l'Assemblée Générale des Anciens Exploitants de la FDSEA de l'Yonne, qui s'est déroulée le 2 juillet dernier à La Brosse.

Ultime Assemblée générale au titre de Président de la Section des Anciens Exploitants de l'Yonne pour Jean-Marie Sapin, parvenu au terme de son mandat, il transmettra le flambeau syndical à l'élu qui lui succédera, à l'issue des prochaines élections automnales.
Dans son rapport moral et d'orientation, le président départemental est revenu sur plusieurs points, au premier rang desquels le maintien du pouvoir d'achat et des revenus. S'interrogeant notamment sur les dépenses importantes liées à la complémentaire maladie : «[I]Pourquoi cette dépense augmente t-elle avec le vieillissement et pourquoi un retraité reconnu médicalement à 100 % de prise en charge ne voit-il pas baisser sa cotisation ?»[i]. La démarche initiée par l'Association des [I]«Aînés Ruraux»[i] auprès de Groupama pour négocier au plan national un contrat de groupe sera suivie de prés. Autre point soulevé, celui du travail des retraités, suite aux contrôles annoncés sur les exploitations : [I]«normalement, le travail des parents retraités devrait être déclaré à la MSA, à moins qu'il ne soit considéré comme occasionnel. Mais sur quels critères décider et définir si c'est un travail occasionnel ?»[i] Pour Francis Letellier, président de la FDSEA de l'Yonne, pas question de faire deux poids deux mesures : [I]«tant que c'est l'épouse qui travaille pour rien, pas de problème ! Pourquoi, lorsque l'époux travaille, cela est-il apparenté à du travail dissimulé ?»[i] D'où cette réflexion dans la salle, d'un ancien exploitant, Gérard Brayotel, étonné que : [I]«personne n'ait encore pensé à taxer le travail bénévole dans les associations ! Je propose que tous les retraités cessent d'y participer. On s'apercevrait vite que le travail qui y est effectué se fait en compensation de celui non exercé par l'Etat !»[i]
[INTER]Débats autour de la RCO[inter]
La question de la Retraite Complémentaire Obligatoire (RCO), a longuement été évoquée lors des débats. Là où certains sont frileux à voir augmenter le taux de cotisation obligatoire, d'autres, à l'image de Régis Gazeaux, vice-président de la section y voient une bataille à mener : [I]«C'est le seul moyen à l'avenir pour un agriculteur de pouvoir augmenter sa retraite. Il faut se focaliser sur le problème et le faire avancer...La retraite de base, elle est bien obligatoire ! Déjà en 1952, quand elle avait été mise en place, certains la refusaient. Il ne faut pas que ça recommence avec la RCO !»[i] Un point de vue partagé par Paul Billonnet, président de la région Bourgogne, peu enclin à privilégier la retraite par capitalisation : [I]«Souvenez-vous de ce qui s'est passé aux Etats-Unis, avec les fameux Fonds de Pensions et tous ces retraités qui se sont retrouvés en slip (sic !), obligés de reprendre le travail à plus de 70 ans ! Avec notre modeste RCO, nous avons au moins la certitude que les cotisations versées reviendront sous forme de retraite»[i]. Invité présent, le nouveau député de la 2ème circonscription, Jean-Yves Caullet, a rappelé avoir fait partie des précurseurs, il y a 10 ans, qui se sont battus sur les bancs de l'Assemblée, pour que soit voté le principe de RCO pour le monde agricole. Soulignant au passage que le projet de proposition de loi d'alors, était en concurrence avec celui [I]«d'interdire la commercialisation des peaux de chiens et de chats... Voyez l'importance relative donnée aux choses !»[i]
[INTER]Le mode rural face à la désertification médicale[inter]
Diminution du nombre de médecin généralistes, maisons médicales trop peu nombreuses, délais de consultation très longs... L'Yonne n'est pas épargnée par le problème du désert médical en milieu rural et le président Jean-Marie Sapin s'en est fait l'écho à la tribune. Rejoint en cela par le député maire d'Avallon, pour qui : [I]«vous n'y arriverez pas à faire venir un médecin en ruralité avec de l'argent. C'est un peu comme si à l'entrée de chez Meneau, vous essayiez d'attirer le client avec un sandwich au jambon !»[i] Poursuivant sa réflexion, Jean-Yves Caullet s'interroge : [I]«une profession payée par les cotisations sociales n'est pas si libérale que ça ! Exercer une mission de service public, rémunérée par des fonds publics, ça a quand même un air de parenté avec les fonctionnaires, qui ont la particularité en principe, d'aller là où on leur dit d'aller !»[i] Appelant de ses vœux pour qu'un médecin, à l'issue d'études payée en partie par la société, soit dans l'obligation en retour, d'exercer un certain nombre d'années en des endroits prédéterminés ou des maisons médicales. L'ancien sous-préfet est lucide : [I]«je sais que ce sera un long combat !»[i]
Dans son rapport moral et d'orientation, le président départemental est revenu sur plusieurs points, au premier rang desquels le maintien du pouvoir d'achat et des revenus. S'interrogeant notamment sur les dépenses importantes liées à la complémentaire maladie : «[I]Pourquoi cette dépense augmente t-elle avec le vieillissement et pourquoi un retraité reconnu médicalement à 100 % de prise en charge ne voit-il pas baisser sa cotisation ?»[i]. La démarche initiée par l'Association des [I]«Aînés Ruraux»[i] auprès de Groupama pour négocier au plan national un contrat de groupe sera suivie de prés. Autre point soulevé, celui du travail des retraités, suite aux contrôles annoncés sur les exploitations : [I]«normalement, le travail des parents retraités devrait être déclaré à la MSA, à moins qu'il ne soit considéré comme occasionnel. Mais sur quels critères décider et définir si c'est un travail occasionnel ?»[i] Pour Francis Letellier, président de la FDSEA de l'Yonne, pas question de faire deux poids deux mesures : [I]«tant que c'est l'épouse qui travaille pour rien, pas de problème ! Pourquoi, lorsque l'époux travaille, cela est-il apparenté à du travail dissimulé ?»[i] D'où cette réflexion dans la salle, d'un ancien exploitant, Gérard Brayotel, étonné que : [I]«personne n'ait encore pensé à taxer le travail bénévole dans les associations ! Je propose que tous les retraités cessent d'y participer. On s'apercevrait vite que le travail qui y est effectué se fait en compensation de celui non exercé par l'Etat !»[i]
[INTER]Débats autour de la RCO[inter]
La question de la Retraite Complémentaire Obligatoire (RCO), a longuement été évoquée lors des débats. Là où certains sont frileux à voir augmenter le taux de cotisation obligatoire, d'autres, à l'image de Régis Gazeaux, vice-président de la section y voient une bataille à mener : [I]«C'est le seul moyen à l'avenir pour un agriculteur de pouvoir augmenter sa retraite. Il faut se focaliser sur le problème et le faire avancer...La retraite de base, elle est bien obligatoire ! Déjà en 1952, quand elle avait été mise en place, certains la refusaient. Il ne faut pas que ça recommence avec la RCO !»[i] Un point de vue partagé par Paul Billonnet, président de la région Bourgogne, peu enclin à privilégier la retraite par capitalisation : [I]«Souvenez-vous de ce qui s'est passé aux Etats-Unis, avec les fameux Fonds de Pensions et tous ces retraités qui se sont retrouvés en slip (sic !), obligés de reprendre le travail à plus de 70 ans ! Avec notre modeste RCO, nous avons au moins la certitude que les cotisations versées reviendront sous forme de retraite»[i]. Invité présent, le nouveau député de la 2ème circonscription, Jean-Yves Caullet, a rappelé avoir fait partie des précurseurs, il y a 10 ans, qui se sont battus sur les bancs de l'Assemblée, pour que soit voté le principe de RCO pour le monde agricole. Soulignant au passage que le projet de proposition de loi d'alors, était en concurrence avec celui [I]«d'interdire la commercialisation des peaux de chiens et de chats... Voyez l'importance relative donnée aux choses !»[i]
[INTER]Le mode rural face à la désertification médicale[inter]
Diminution du nombre de médecin généralistes, maisons médicales trop peu nombreuses, délais de consultation très longs... L'Yonne n'est pas épargnée par le problème du désert médical en milieu rural et le président Jean-Marie Sapin s'en est fait l'écho à la tribune. Rejoint en cela par le député maire d'Avallon, pour qui : [I]«vous n'y arriverez pas à faire venir un médecin en ruralité avec de l'argent. C'est un peu comme si à l'entrée de chez Meneau, vous essayiez d'attirer le client avec un sandwich au jambon !»[i] Poursuivant sa réflexion, Jean-Yves Caullet s'interroge : [I]«une profession payée par les cotisations sociales n'est pas si libérale que ça ! Exercer une mission de service public, rémunérée par des fonds publics, ça a quand même un air de parenté avec les fonctionnaires, qui ont la particularité en principe, d'aller là où on leur dit d'aller !»[i] Appelant de ses vœux pour qu'un médecin, à l'issue d'études payée en partie par la société, soit dans l'obligation en retour, d'exercer un certain nombre d'années en des endroits prédéterminés ou des maisons médicales. L'ancien sous-préfet est lucide : [I]«je sais que ce sera un long combat !»[i]
«Vieillir n'est pas une fatalité»
Responsable du service gériatrique à l'hôpital de Tonnerre, le médecin gérontologue Noël El Ahl est intervenu en fin d'assemblée générale, pour une mini conférence sur le thème : «Vieillir n'est pas une fatalité». Si les plus de 65 ans représentent aujourd'hui 24% de la population, ils seront 28% en 2020 et 33% en 2050 ! D'où l'impérieuse nécessité à «bien vieillir», pour le médecin tonnerrois, qui rappelle que : «ce n'est pas l'âge chronologique qui fait que l'on est ou non vieux, c'est lorsque l'on ne peut plus s'adapter». Adapter le cœur à l'effort, le cerveau au jugement et au raisonnement, le rein à poursuivre son travail de filtre des produits toxiques de l'organisme...
Trois règles d'or pour un vieillissement réussi : «maintenir des réserves fonctionnelles correctes, avoir une vie sociale et affective la plus réussie possible, garder un potentiel permettant de rebondir...». L'aspect nutritionnel aussi est important, comme le rappelle l'adage que l'on attribue à Hippocrate : «Fais de ton alimentation ton premier remède». Plus on vieillit, plus on a besoin ! Soit un minimum quotidien de 1800 Kilocalories : « le même mouvement que je fais à 85 ans, est plus coûteux en calories que vingt ans plus tôt ». Si la consigne première est de manger équilibré, «les protéines fabriquent les muscles, mais pour être assimilées, doivent obligatoirement être accompagnées de féculents», il en est une autre qui devrait être facile à appliquer : «Ne mangez que ce qui vous fait plaisir !» Régime interdit ! «Ce qui compte, ce n'est pas de faire centenaire, mais que chaque jour que vous vivez soit un jour de bonheur, c'est ça vieillir, mes amis !»
D'insister également sur les deux millions de chutes constatées chaque année chez les plus de 65 ans, dont 25 % ne marcheront plus, victimes du syndrome entraînant une régression psychomotrice. Pour y pallier, rien de plus simple : «donnez les lits de Grand-Mère trop hauts à vos enfants, supprimez les descentes de lit, ayez une bonne lumière, privilégiez les téléphones sans fil !»
Au final, un message empreint d'humanisme et de bon sens, au diapason de celui lancé à la cantonade par cet «ancien» de l'Avallonais, présent ce lundi matin sur les bancs de La Brosse : «Le principal, c'est d'mourir en bonne santé !»