Vendanges 2011
«Que les bonnes surprises continuent...»
Les vendanges battent leur plein en Côte d'Or. Les premières impressions sont plutôt bonnes avec peu de pourriture et un taux de sucre qui ne cesse de grimper.

Il n'est pas facile de circuler à Pommard depuis une semaine. Les voitures des vendangeurs affluent, ça coince parfois dans certaines rues mais les viticulteurs gardent le sourire. C'est notamment le cas de François Jullien de Pommerol, du domaine Lejeune. Et pour cause, l'ancien professeur d'œnologie et ingénieur agronome se dit «bluffé» par le faible taux de pourriture des grappes, c'est du moins la constatation qu'il faisait vendredi dernier, à l'entame de la récolte. [I]«Le mois d'août a été pourtant pluvieux, le soleil de la fin du mois a vraiment fait du bien»[i] affiche l'intéressé, [I]«espérons que les bonnes surprises continuent, nous ne sommes que dans les premières parcelles»[i]. En quantité, le millésime 2011 sera correct avec une production qui devrait se situer entre 38 et 40 hectolitres par hectare. En ce qui concerne la qualité, la petite taille des grains rend optimiste le viticulteur : [I]«Nous ferons le point à la fin des vendanges mais jusque là, c'est vraiment pas mal du tout. Nous avons des degrés très corrects, le taux de sucre augmente chaque jour avec le soleil»[i]. Autre satisfaction : il n'y a presque pas eu de maladies cette année. [I]«Une seule petite attaque de mildiou s'est manifestée mais, trop tardive, elle restera sans conséquence»[i] se souvient François Jullien de Pommerol. A ce sujet, le domaine Lejeune opte pour une lutte dite raisonnée : de mai à août, des traitements spécifiques adaptés sont appliqués à moindre mesure contre les maladies parasitaires (mildiou, oÏdium) et contre les insectes nuisibles (vers de la grappe, acariens). [I]«Le moins de produits possible!»[i] insiste le domaine Lejeune dans sa communication.
Une vinification «originale»
Pour les «Pommard», l'objectif recherché est la production de «grands vins de garde». Une technique très originale de vinification est mise en œuvre depuis une vingtaine d'années par le domaine Lejeune. Si nécessaire, un tri manuel de la vendange est effectué. Les viticulteurs procèdent à un encuvage des grappes entières, sur un fond de cuve de raisins légèrement foulés aux pieds. Après une phase de macération semi-carbonique, un foulage progressif en cuve est opéré. S'en suivent une longue macération et une longue fermentation des raisins non égrappés. La cuvaison a une durée de 22 à 26 jours et l'élevage se fait ensuite en fûts de chêne. «Par ce procédé nous recherchons des vins fortement structurés et un festival de sensations aromatiques» explique François Jullien de Pommerol.