Pontailler-sur-Saône
Quarante années au service des éleveurs
Le vétérinaire Jean-Louis Courtois vient de faire valoir ses droits à la retraite et revient sur son parcours professionnel.
«Moi qui voulait me retirer en toute discrétion, c’est raté!» lance Jean-Louis Courtois, vétérinaire à Pontailler-sur-Saône. Une vingtaine d’éleveurs lui ont rendu un bel hommage en organisant une soirée «surprise» à son domicile, deux mois après son départ du cabinet. Très ému, Jean-Louis Courtois est revenu sur sa carrière professionnelle, durant laquelle il n’a connu que de «belles choses» : «C’est vrai, je ne garde que de bons souvenirs, avec des liens très forts avec les éleveurs». Fils de bouchers et d’agriculteurs, Jean-Louis Courtois a effectué sa première prophylaxie en 1973 dans cette même commune de Pontailler-sur-Saône : «J’étais alors étudiant à Maisons-Alfort. Cette voie professionnelle ne m’était pourtant pas destinée dès le départ. J’avais toujours voulu reprendre la ferme, mais mon père me le déconseillait. Selon lui, l’exploitation était trop petite et les trois-quarts de sa surface noyaient dans la Saône : ce n’était pas des conditions idéales. Mon enfance passée dans l’agriculture m’aura tout de même rendu service, car je connaissais bien le milieu agricole».
Une profession qui fuit les campagnes
Jean-Louis Courtois aura travaillé dans une centaine d’exploitations de l’Est du département jusqu’au 15 juillet dernier, en côtoyant trois générations d’agriculteurs. Le néo-retraité est désormais remplacé par Juliette Rieger, jeune femme originaire d’Alsace ayant déjà fait un passage à Pontailler durant l’hiver 2009-2010.
Jean-Louis Courtois aborde alors la désertification vétérinaire en zones rurales : «elle s’explique par plusieurs raisons selon moi. La plupart des jeunes qui sortent de l’école s’occupent principalement des chiens et des chats en ville. C’est beaucoup moins contraignant qu’en zone rurale. Il y a aussi l’aspect pratique par rapport à la vie de couple. En ville, on commence à 9 heures pour finir à 19 heures, c’est un métier totalement différent d’ici, où l’on est dehors toute la journée et même la nuit. De la Toussaint à Pâques, pendant les vêlages, nous sommes toujours de garde. Une autre raison de cette désertification est la féminisation de la profession. Les femmes préfèrent elles-aussi s’installer en ville. Le métier de vétérinaire reste physique même si les bâtiments d’élevage se sont bien améliorés avec de meilleures conditions de contention». L’ancien vétérinaire espère une résolution du problème ces prochaines années : «je pense que ça va se décanter. Il y a déjà un vétérinaire par quartier, ce ne sera pas possible d’en avoir un dans chaque rue ! S’il s’agit d’un métier grâce auquel on peut bien vivre, certains n’arrivent pas au Smic en ville». Bien qu’en retraite, Jean-Louis Courtois reste en contact avec son ancien cabinet: «en fait, j’habite juste à côté... Je renseigne Juliette si besoin. La partie obstétrique de mon métier va me manquer, c’est sûr. Aider une vache à donner la vie, avec la participation indispensable de l’éleveur, est de loin ce que je préférais. Désormais, je vais au milieu des champs, aider mon cousin exploitant, fonction que je voulais exercer quand j’étais jeune. Et j’ai beaucoup de travail à faire dans ma maison qui est l’ancienne ferme de mon grand-père. Je ne vais pas m’ennuyer !»
Une profession qui fuit les campagnes
Jean-Louis Courtois aura travaillé dans une centaine d’exploitations de l’Est du département jusqu’au 15 juillet dernier, en côtoyant trois générations d’agriculteurs. Le néo-retraité est désormais remplacé par Juliette Rieger, jeune femme originaire d’Alsace ayant déjà fait un passage à Pontailler durant l’hiver 2009-2010.
Jean-Louis Courtois aborde alors la désertification vétérinaire en zones rurales : «elle s’explique par plusieurs raisons selon moi. La plupart des jeunes qui sortent de l’école s’occupent principalement des chiens et des chats en ville. C’est beaucoup moins contraignant qu’en zone rurale. Il y a aussi l’aspect pratique par rapport à la vie de couple. En ville, on commence à 9 heures pour finir à 19 heures, c’est un métier totalement différent d’ici, où l’on est dehors toute la journée et même la nuit. De la Toussaint à Pâques, pendant les vêlages, nous sommes toujours de garde. Une autre raison de cette désertification est la féminisation de la profession. Les femmes préfèrent elles-aussi s’installer en ville. Le métier de vétérinaire reste physique même si les bâtiments d’élevage se sont bien améliorés avec de meilleures conditions de contention». L’ancien vétérinaire espère une résolution du problème ces prochaines années : «je pense que ça va se décanter. Il y a déjà un vétérinaire par quartier, ce ne sera pas possible d’en avoir un dans chaque rue ! S’il s’agit d’un métier grâce auquel on peut bien vivre, certains n’arrivent pas au Smic en ville». Bien qu’en retraite, Jean-Louis Courtois reste en contact avec son ancien cabinet: «en fait, j’habite juste à côté... Je renseigne Juliette si besoin. La partie obstétrique de mon métier va me manquer, c’est sûr. Aider une vache à donner la vie, avec la participation indispensable de l’éleveur, est de loin ce que je préférais. Désormais, je vais au milieu des champs, aider mon cousin exploitant, fonction que je voulais exercer quand j’étais jeune. Et j’ai beaucoup de travail à faire dans ma maison qui est l’ancienne ferme de mon grand-père. Je ne vais pas m’ennuyer !»