Cultures
Quantité et qualité fortement souhaitées
La commission «Productions végétales» de la FDSEA s’est réunie une dernière fois avant les moissons, le 19 juin à Tart-le-Bas.

Les prix ne sont toujours pas au rendez-vous. C’est dans ce contexte que les membres de la commission «Productions végétales» se sont retrouvés le 19 juin à la ferme expérimentale de Tart-le-Bas, une dernière fois avant de monter chacun dans leur moissonneuse pour récolter les fruits d’une année de travail et d’investissements. «A 150 euros la tonne de blé, nous sommes encore loin des 180 euros que nous coûte un hectare en production» relève le président Jacques de Loisy.
Comme il est coutume à cette période de l’année, une bonne récolte mondiale est annoncée et empêche toute remontée des cours. «A vrai dire, nous ne savons pas vraiment ce qu’il se passe en Russie et en Ukraine. La récolte en Australie, elle, est encore lointaine. Nous savons juste qu’aux États-Unis, une perte de surfaces et de rendements en blé a tendance à se confirmer au profit du soja et du maïs OGM avec leurs bonnes perspectives productives et économiques. Mais cela n’a pas d’impacts aujourd’hui sur le blé» signale le responsable côte d’orien. Jacques De Loisy, à l’image des producteurs présents à cette commission, espère une bonne récolte 2015, en quantité et en qualité : «si le remplissage des grains a souffert ces dernières semaines à cause des fortes chaleurs, certains agriculteurs restent relativement
optimistes quant aux rendements : une de ses composantes était déjà acquise avec un nombre de pieds au mètre carré intéressant et de nombreux grains par épis. Par endroits, le poids des mille grains aura certainement un effet quelque peu limité. En revanche, les terres séchantes, caillouteuses ou graveleuses risquent d’être fortement impactées, cela n’arrangera pas la situation des exploitations concernées. La seule chose que nous pouvons espérer aujourd’hui est une bonne fin de cycle avec de bonnes conditions de récolte.
Vu l’état des trésorerie et des prix, la quantité et la qualité sont fortement souhaitées».
Un œil prospectif
Désireuse d’informer et de conseiller au mieux ses adhérents, sur les différents modes de productions et éventuelles opportunités à saisir la commission avait décidé de se réunir sur l’exploitation du lycée de Quetigny, située à Tart-le-Bas près de Genlis. Les producteurs ont assisté, «dans un esprit technique et d’ouverture scientifique» à une présentation de Lionel Raynard, directeur de la ferme expérimentale, en présence de représentants de Dijon Céréales et de Terres Inovia (ex-Cétiom). Trois systèmes de cultures ont été relayés : des parcelles en agriculture biologique et d’autres avec des baisses d’IFT de 30% et 50%. La présentation des résultats technico-économiques suivie d’une visite de parcelles faisait réagir le président de la commission : «nous sommes dans une phase d’études par rapport à ce qu’il se pratique ici. Le Ministère commandite ce qu’il se passe dans ce genre d’établissement. Je constate que les charges opérationnelles sont logiquement moins élevées que la moyenne de ce secteur, mais les produits de livraison le sont également. Au final, si la marge semble comparable à ce que l’on obtient dans le conventionnel, je remarque que l’atelier élevage, très bénéfique pour la fertilisation, n’est pas pris en compte dans les résultats, tout comme les charges des 3 à 4 ha de bandes enherbées que possède la ferme. Des problèmes de désherbage sont constatés, notamment vis-à-vis des vivaces comme le chardon. La baisse de production, notamment en blé, engendre une création moindre de valeur ajoutée. Si ce système était appliqué dans toute la France, il y aurait moins de rentrée fiscales pour l’État et moins d’exportations pour la balance commerciale».
Comme il est coutume à cette période de l’année, une bonne récolte mondiale est annoncée et empêche toute remontée des cours. «A vrai dire, nous ne savons pas vraiment ce qu’il se passe en Russie et en Ukraine. La récolte en Australie, elle, est encore lointaine. Nous savons juste qu’aux États-Unis, une perte de surfaces et de rendements en blé a tendance à se confirmer au profit du soja et du maïs OGM avec leurs bonnes perspectives productives et économiques. Mais cela n’a pas d’impacts aujourd’hui sur le blé» signale le responsable côte d’orien. Jacques De Loisy, à l’image des producteurs présents à cette commission, espère une bonne récolte 2015, en quantité et en qualité : «si le remplissage des grains a souffert ces dernières semaines à cause des fortes chaleurs, certains agriculteurs restent relativement
optimistes quant aux rendements : une de ses composantes était déjà acquise avec un nombre de pieds au mètre carré intéressant et de nombreux grains par épis. Par endroits, le poids des mille grains aura certainement un effet quelque peu limité. En revanche, les terres séchantes, caillouteuses ou graveleuses risquent d’être fortement impactées, cela n’arrangera pas la situation des exploitations concernées. La seule chose que nous pouvons espérer aujourd’hui est une bonne fin de cycle avec de bonnes conditions de récolte.
Vu l’état des trésorerie et des prix, la quantité et la qualité sont fortement souhaitées».
Un œil prospectif
Désireuse d’informer et de conseiller au mieux ses adhérents, sur les différents modes de productions et éventuelles opportunités à saisir la commission avait décidé de se réunir sur l’exploitation du lycée de Quetigny, située à Tart-le-Bas près de Genlis. Les producteurs ont assisté, «dans un esprit technique et d’ouverture scientifique» à une présentation de Lionel Raynard, directeur de la ferme expérimentale, en présence de représentants de Dijon Céréales et de Terres Inovia (ex-Cétiom). Trois systèmes de cultures ont été relayés : des parcelles en agriculture biologique et d’autres avec des baisses d’IFT de 30% et 50%. La présentation des résultats technico-économiques suivie d’une visite de parcelles faisait réagir le président de la commission : «nous sommes dans une phase d’études par rapport à ce qu’il se pratique ici. Le Ministère commandite ce qu’il se passe dans ce genre d’établissement. Je constate que les charges opérationnelles sont logiquement moins élevées que la moyenne de ce secteur, mais les produits de livraison le sont également. Au final, si la marge semble comparable à ce que l’on obtient dans le conventionnel, je remarque que l’atelier élevage, très bénéfique pour la fertilisation, n’est pas pris en compte dans les résultats, tout comme les charges des 3 à 4 ha de bandes enherbées que possède la ferme. Des problèmes de désherbage sont constatés, notamment vis-à-vis des vivaces comme le chardon. La baisse de production, notamment en blé, engendre une création moindre de valeur ajoutée. Si ce système était appliqué dans toute la France, il y aurait moins de rentrée fiscales pour l’État et moins d’exportations pour la balance commerciale».